Silos céréaliers: Transfert du dossier technique aux walis le 15 janvier
La démarche s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités de stockage stratégique des céréales et de consolidation de la sécurité alimentaire.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Chorfa, a confirmé lundi, lors d’un exposé devant la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement à l’Assemblée populaire nationaleque la construction d’installations de base pour le stockage de céréales, à travers 52 wilayas débutera cette année. Youcef Chorfa a déclaré que le programme visant à augmenter les capacités de stockage des céréales à 9 millions de tonnes est l’une des décisions importantes du Président de la République. Un projet qui a pour objectif de constituer une réserve stratégique à long terme. Il s’agit de renforcer le stock de sécurité et créer un entrepôt de régulation. Ce programme est considéré comme l’une des priorités du secteur, dont la mise en œuvre effective débutera cette année et est liée à l’achèvement des installations de base de stockage réparties à travers 52 wilayas du pays. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a ajouté qu’il existe 350 centres de stockage de proximité pour les céréales, pour un investissement financier de 25 milliards de centimes chacun, d’une capacité de stockage de 6 000 tonnes. Le ministre a également rappelé que le processus a été décentralisé au niveau des walis et que le 15 de ce mois, le dossier technique sera envoyé aux wilayas, afin que les travaux puissent démarrer effectivement à partir du mois de mars prochain, pour un délai de réalisation estimé à 8 mois. S’agissant des 16 centres de stockage lancés en 2013 et qui n’ont pas été réalisés à ce jour, leurs dossiers ont été relancés afin qu’ils puissent être concrétisés, a ajouté M. Youcef Chorfa. Dans le même sillage, le premier responsable du département de l’agriculture, a annoncé la construction de 30 centres d’une capacité de stockage de 30 quintaux, chacun. Pour un coût de 80 milliards de centimes, ces centres seront réalisés au niveau des ports et dans les pôles considérés comme destinés aux céréales. Tous ces projets seront lancés au cours de cette année pour atteindre une capacité de stockage de 9 millions de tonnes, a ajouté le ministre. Il faut souligner que ces projets visent à renforcer les capacités de stockage des produits céréaliers. Rappelons dans ce contexte, que depuis l’exercice écoulé, des silos et des greniers ont été déjà réalisés et d’autres en cours de réalisation dans plusieurs wilayas du pays. Ces installations ont été réalisées dans les zones proches des voies ferrées, tandis que des entrepôts à grains, ont été installés à proximité des zones agricoles. Depuis le lancement de ce programme ambitieux en 2023, pas moins de 350 centres de proximité pour le stockage des céréales à l’échelle nationale, ont vu leur réalisation mise en œuvre, pour une capacité totale variant entre 50 000 et 70 000 quintaux, ainsi que la construction de 36 silos de stockage de céréales d’une capacité totale de 250 000 quintaux, devant ainsi porter la capacité nationale de stockage des céréales à 9 millions de tonnes.
Sur un autre registre et concernant le développement de la filière des légumineuses, le ministre a souligné que son département ministériel s’attellera, cette année, à augmenter la surface cultivée à 150.000 hectares en vue de couvrir les besoins nationaux en matière de lentilles et de pois chiche. Décembre dernier, les prix d’achat des légumineuses ont été revus à la hausse passant de 15.000 Da/Quintal à 20.000 Da/Quintal pour promouvoir la filière, et ce « en application des décisions du Président de la République ». Dans le même sillage, le ministre a affiché la disposition de son ministère à accompagner les propriétaires de surfaces irriguées cultivables et à leur accorder des facilitations. Il a également rappelé la mise en place d’un système contractuel officiel entre les producteurs des céréales et des légumineuses, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et les coopératives locales, en vue d’assurer la traçabilité des semences, de la production et le respect du processus technique, avec un suivi continu sur le terrain.
Sofia Chahine
