ONU : L’entité sioniste veut faire évacuer les deux tiers de la Bande de Ghaza
Les Nations unies ont averti hier contre les actions israéliennes tendant à vider la bande de Ghaza de ses habitants. Ainsi, le Bureau de l’Onu pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a indiqué que les zones dont l’entité Sioniste a demandé l’évacuation en raison de son agression, équivalaient aux deux tiers de la superficie totale de la bande de Ghaza. Dans un communiqué, l’Ocha a précisé que la superficie des lieux que l’entité sioniste veut faire évacuer dans la bande de Ghaza, s’élève à 246 kilomètres carrés, soit les deux tiers de la superficie totale de l’enclave assiégée, qui est d’environ 360 kilomètres carrés. Les endroits que l’entité sioniste veut faire évacuer étaient occupés par environ 1,78 million de Palestiniens avant le 7 octobre, soit 77 % de la population ghazaouie, ajoute le communiqué.
L’OCHA a également averti contre l’intention des sionistes d’envahir Rafah dernier refuge des Palestiniens qui sont poussés vers la frontière avec l’Égypte. Le bureau des Nations unies a ainsi déclaré que toute mesure prise par l’entité sioniste pour étendre son invasion de Ghaza à la ville de Rafah pourrait conduire à des « crimes de guerre ». »Nous, en tant qu’ONU et Etats membres de l’ONU, pouvons en témoigner », a déclaré un porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, aux journalistes à Genève. « Nous pouvons préciser ce que dit la loi. Selon le droit international humanitaire, les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre », a-t-il argumenté. Cet avertissement a été lancé alors que l’OCHA a signalé une « augmentation des frappes » lancées par l’armée d’occupation dans le gouvernorat de Rafah dimanche et lundi. Dans le même temps, des milliers de Palestiniens continuent d’affluer vers Rafah, dont beaucoup ont fui les intenses bombardements à Khan Younes. La conséquence de cet exode, a noté le porte-parole, est que la population de Rafah a quintuplé depuis que la guerre sioniste a éclaté dans l’enclave le 7 octobre. « Pour être clair, l’intensification des hostilités à Rafah dans ce contexte pourrait entraîner des pertes de vies civiles à grande échelle et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter cela », a dit M. Laerke.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée d’occupation sioniste mène une agression génocidaire dans la bande de Ghaza. Au 123e jour de cette agression, le bilan des victimes s’est alourdi à 27.585 martyrs et 66 978 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé à Ghaza. L’agression sioniste a provoqué, en outre, des destructions massives d’infrastructures, et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon l’Onu. Les attaques des forces sionistes ont provoqué le déplacement forcé d’environ 1,9 million de Palestiniens à l’intérieur de l’enclave assiégée, dont la plupart se sont réfugiés à Rafah, ville à l’extrême sud de Ghaza, coupée en deux par la route Philadelphie, un corridor de sécurité qui marque la frontière avec l’Egypte. La population de Rafah a plus que quadruplé pour dépasser 1,2 million d’habitants. En raison du manque de logements, la plupart des déplacés essaient de survivre dans des camps temporaires.
Cela a aggravé la situation humanitaire des Palestiniens parqués en masse dans les refuges et qui manquent de tous, nourriture, eau et soins, ceci d’autant plus que l’occupation fait tout pour empêcher l’accès de la population à l’aide humanitaire. Dans ce sens, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’entité sioniste continue de faire obstacle à l’arrivée de la plupart de l’aide au nord de la bande de Ghaza.Dujarric a souligné que seules 10 opérations humanitaires ont atteint le nord de Ghaza sur 61 opérations en janvier. La majeure partie de l’aide arrivée dans le nord de Ghaza, selon Dujarric, contient des vivres. Dujarric a souligné que les missions d’aide aux hôpitaux et aux établissements de santé sont souvent empêchées, signalant que ces « missions transportent de l’eau et des produits d’hygiène ».
R.N.