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L’AIE décide de libérer 60 millions de barils de pétrole de réserve : Le Brent passe le cap des 106 dollars !

Les prix des matières premières ont une nouvelle fois flambé hier sur les marchés internationaux. Galvanisés par le conflit en Ukraine, les cours du pétrole ont bondi de plus de 8% au cours des échanges sur les principales places et ont atteint leur plus haut niveau depuis 2014. En fin d’après-midi, les prix du baril de Brent de Mer du Nord, baril de référence pour la cotation du pétrole algérien, ont dépassé le seuil des 106 dollars. Selon les données du site spécialisé Oilprice.com, les cours du Brent ont culminé à 106,51 dollars sur le marché londonien avant de repartir à la baisse. Idem pour le baril de pétrole américain dont le prix a dépassé la barre des 104 dollars inscrivant une hausse de plus de 8% sur la journée. 

Les marchés gaziers sont tout aussi fébriles. Ainsi l’indice néerlandais TTF, référence sur les marchés spots européens, a bondi hier de plus de 23% et a culminé à 121,7 euros. 

La fébrilité des marchés est alimentée par le conflit en Ukraine qui a gagné en intensité hier. « La guerre en Ukraine s’envenime et les hostilités entre l’Occident et la Russie s’intensifient », souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, lequel souligne un « risque élevé » de perturbations de l’approvisionnement en brut et en gaz naturel. La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde et représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l’Union européenne. Et il est vrai que les sanctions économiques prises par les Occidentaux, notamment l’exclusion des banques russes du système Swift, ainsi que le gel des transactions avec la Banque centrale russe font peser une menace réelle sur les approvisionnements en gaz et pétrole russe en direction de l’Europe. “ La question des sanctions directes sur les exportations de pétrole et de gaz de la Russie est une question de temps et non de probabilité », estime Neil Wilson, analyste pour Markets.com. « Les craintes que la Russie ne riposte en utilisant ses exportations d’énergie comme une arme maintiennent les prix du pétrole et du gaz à un niveau élevé » assure-t-on. « Des sanctions de représailles de la Russie contre l’Occident semblent probables », affirme également Bjarne Schieldrop. Aussi, et dans l’espoir de faire face à l’envolée des cours du pétrole sur les marchés, les membres de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) ont décidé de libérer 60 millions de barils de leurs réserves de pétrole, a fait savoir le ministre japonais de l’Industrie, Koichi Hagiuda. Sur ces 60 millions, la moitié sera libérée par les Etats-Unis.

Chokri Hafed

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