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Les actes génocidaires se multiplient à Ghaza : L’entité sioniste défie la communauté internationale

  • L’entité sioniste met l’ensemble de la communauté internationale. Quinze jours après l’arrêt de la Cour internationale de Justice qui exhorte l’occupation à s’interdire et empêcher tout acte de génocide, à prendre des mesures pour préserver les civils et garantir l’accès de la population à l’aide humanitaire, les forces israéliennes font exactement l’opposé. Al Jazeera a diffusé hier une vidéo qui documente comment les snipers de l’occupation sioniste visent sciemment les civils palestiniens, des femmes et des enfants notamment, au moment où le gouvernement Netanyahu s’apprête à provoquer un bain de sang à Rafah, dernier refuge des Palestiniens à défaut de l’expulser de leur terre.

L’occupation sioniste continue à massacrer la population palestinienne en toute impunité, alors que la communauté internationale a échoué à imposer le respect du droit humanitaire international dans l’enfer qu’est devenue Ghaza. Les preuves de génocide et du nettoyage ethnique que cette entité foncièrement raciste est entrain de perpétrer s’accumulent. Au-delà du pilonnage continu des habitations, des refuges et des structures de santé, qui écrasent la population sous des tonnes de décombres, les survivants sont pris pour cible par les snipers qui tirent sur tout ce qui bouge aux abords des hôpitaux, près des convois d’aides humanitaires où près des points d’eau et de nourriture, même quiconque cherche à fuir des « zones de combat ». Même les enfants ne sont pas épargnés. La chaîne qAl Jazeera a diffusé une vidéo qui « documente la scène où un tireur d’élite de l’armée israélienne a ciblé des civils dans le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Ghaza », également connu sous le nom de quartier d’Abou Iskander. Dans la vidéo, un groupe de Palestiniens apparaît dans une rue, essayant de sauver la femme et l’enfant qui se sont écroulés après avoir été atteints par des tirs d’armes à feu. On y voit les Palestiniens recourant à une corde et à un morceau de bois pour mettre les victimes hors de portée du tireur d’élite et tenter de leur sauver la vie. Il apparaît cependant dans les images que la femme est restée inerte et n’a pas bougé, tandis que les Palestiniens ont réussi à mettre l’enfant hors de portée. Dans la vidéo, on entend des personnes dire « Il respire encore », indiquant que l’enfant est en vie, tandis que des coups de feu étaient tirés par le sniper en direction de la zone où gisaient l’enfant et la femme.

Une scène qui ne décrit qu’une fraction des massacres perpétrés partout dans la bande de Ghaza, où les civils sont ciblés même au sein de leurs habitations. Des assassinats rapportés par les médecins humanitaires de retour de la bande de Ghaza qui décrivent avec force détail les horreurs subies par la population palestinienne affamée et privée de tout.

Dans ce contexte le mouvement de résistance palestinienne Hamas a indiqué dans un communiqué à la suite de la diffusion de cette vidéo que « le crime commis par l’occupation dans le quartier d’Abu Iskandar (Sheikh Radwan), au nord de la ville de Ghaza, et le fait que ses tireurs d’élite aient pris pour cible des civils sans défense, y compris des femmes et des enfants en pleine rue, ainsi que la poursuite des crimes consistant à cibler des civils, en particulier à proximité du complexe médical Nasser dans la ville de Khan Younes, sont un prolongement de la guerre génocidaire » menée contre les Palestiniens. Et d’ajouter : « Cela se passe sous les yeux du monde entier ».

Le Hamas a également appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à « assumer ses responsabilités, à prendre des mesures sérieuses pour garantir la cessation de ces crimes odieux et à obliger le gouvernement d’occupation à mettre en œuvre les décisions rendues par la Cour international de Justice ». De son côté, l’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme a déploré hier que 15 jours après la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le génocide à Ghaza, l’armée d’occupation  a maintenu son rythme de meurtres de civils palestiniens. Au mépris de la décision du plus haut tribunal du monde, l’entité sioniste « persiste à commettre des violations flagrantes qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris un génocide contre le peuple palestinien », indique l’ONG sur son site. Euro-Med Monitor rapporte que les attaques sionistes ont fait plus de 1.864 martyrs palestiniens, dont 690 enfants et 441 femmes, et plus de 2.933 blessés depuis la décision de la CIJ. Selon Euro-Med Monitor, l’armée sioniste « continue de détruire systématiquement les quartiers résidentiels, les infrastructures civiles et d’autres installations, rendant de facto la majeure partie de la bande de Ghaza inhabitable ». S’appuyant sur les estimations de l’ONU, l’ONG affirme qu’après l’agression actuelle, il faudra au moins un an rien que pour déblayer les décombres, et entre sept et dix ans pour reconstruire les maisons détruites, « et qu’il faudrait à la bande de Ghaza jusqu’en 2092 rien que pour rétablir les niveaux de PIB de 2022 ».

Aussi, ajoute la source, en raison des restrictions sionistes, « des  centaines de milliers de personnes dans le nord de la bande de Ghaza ont connu des pénuries alimentaires graves et persistantes, alors que de forts signes indiquent que la famine a commencé à se propager dans la région ». L’observatoire appelle une fois de plus à des enquêtes internationales sur les violations des droits humains qui ont été documentées depuis que l’armée sioniste a lancé, le 7 octobre 2023, son agression militaire sur Ghaza.Il appelle également la Cour pénale internationale (CPI) à accélérer ses procédures d’enquête, à donner la priorité à son travail visant à remédier à la situation dans la bande de Ghaza, à s’efforcer de mettre fin à l’impunité et à traduire en justice tous ceux qui ont émis et exécuté les ordres, les tenir responsables et garantir justice et indemnisation aux victimes. Pour conclure, l’ONG exhorte la communauté internationale à « agir rapidement pour honorer et appliquer une décision exécutive contraignante de la CIJ, établir un cessez-le-feu immédiat, garantir la sécurité des civils et leur retour dans leurs foyers, et intensifier les efforts des organisations internationales pour surveiller, enregistrer et documenter les violations de la décision de la CIJ ».

Offensive sur Rafah

L’occupation n’entend pas s’arrêter et projette dans le lancer une offensive sur Rafah, dernier refuge où s’entasse près de 2 millions de Palestiniens à la frontière avec l’Égypte. Une offensive qui risque de provoquer un véritable bain de sang.  Ainsi, le porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations-unies pour les réfugiés (UNRWA), Tamara Al-Rifa’i, a affirmé, hier ; qu’il n’y a désormais plus d’endroits sûrs pour la population de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, avertissant que « toute opération contre cette région sera synonyme d’une nouvelle boucherie ». « Il faut savoir qu’à Rafah, les habitants sont amassés les uns à côté des autres et que toute opération militaire les visant sera synonyme d’une boucherie », a-t-il mis en garde dans un communiqué relayé par l’agence de presse Wafa, dénonçant les frappes de dimanche, faisant 25 martyrs et des dizaines de blessés parmi des réfugiés palestiniens.  La présidence palestinienne a affirmé que « le peuple palestinien n’abandonnera pas sa terre et n’acceptera pas d’être déplacé de sa patrie », appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à « assumer ses responsabilités, car cette offensive menace la sécurité et la paix dans le  pays ». De son côté, le Représentant permanent de l’Etat de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyadh Mansour, a appelé dans des lettres envoyées au Secrétaire général des Nations Unies, au président du Conseil de sécurité pour ce mois (Guyane), et au président de l’Assemblée générale des Nations Unies, à mettre fin au nettoyage ethnique sioniste à Rafah et à protéger la population civile palestinienne de nouvelles atrocités perpétrées par les forces d’occupation sioniste.

Le Mouvement de résistance palestinien Hamas a mis en garde contre le danger de commettre des massacres horribles dans la ville de Rafah, où les personnes déplacées vivent dans « des conditions humanitaires sévères » en raison de l’agression continue de l’occupation sioniste. un haut responsable du mouvement palestinien cité dimanche par Al-Aqsa. A verti hier qu’une offensive terrestre sioniste contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, ferait « exploser » les négociations sur la libération des otages. Le Hamas a également affirmé que deux otages israéliens avaient été tués dans de récentes frappes aériennes sionistes. Il faut dire qu’au vu du nombre de réfugiés présents dans cette ville, la communauté internationale a d’ores et déjà exprimé son inquiétude du sort de plus d’un million de civils, forcés de se déplacer à Rafah, et appelés à nouveau d’évacuer la ville sans trouver un endroit sûr où aller. Le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré que les souffrances des Palestiniens de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, sont « inimaginables », en raison de l’agression génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023. Griffiths a indiqué, dans un message qu’il a posté vendredi soir sur la plateforme « X », que « plus d’un million d’habitants de la ville de Rafah n’ont nulle part où aller » et que « leurs souffrances sont inimaginables ». Dans un communiqué, le Parlement arabe a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir d’urgence pour empêcher l’expansion de l’agression sioniste et des crimes génocidaires contre la ville de Rafah, avertissant que ce qui se passe est une catastrophe humanitaire et politique dont l’histoire n’a jamais été témoin auparavant ». De nombreux pays arabes ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’éventuelle expansion du génocide sioniste à Rafah, l’Egypte ayant menacé de suspendre le traité de paix avec l’entité sioniste s’il menait cette offensive, soulignant que la situation humanitaire à Ghaza ne pouvait pas supporter plus de destructions et de martyrs. Le Yémen a estimé que cette affaire vise à continuer de tuer le peuple palestinien et à le déplacer de force, et constitue une preuve claire que les forces d’occupation commettent un génocide et un nettoyage ethnique, appelant en même temps la communauté internationale et le Conseil de sécurité à faire leur devoir pour mettre fin à cette agression et protéger le peuple palestinien contre les crimes de l’occupation sioniste.

Lyes Saïdi

Des soldats de l’occupation ont volé plus de 54 millions de dollars dans une banque de Ghaza

Des soldats de l’occupation sioniste ont dérobé 200 millions de shekels (54,29 millions de dollars) au siège de la Banque de Palestine dans la ville de Ghaza, a révélé, hier, l’agence Anadolu citant un journal israélien. Maariv, citant des officiers de l’occupation, a affirmé qu’une unité militaire a pris les fonds alloués à l’Autorité palestinienne basée à Ramallah, la semaine dernière, dans le quartier d’al-Rimal. Il a ajouté que cette mesure « avait été décidée au niveau politique ».

R.N.

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