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L’étau se resserre sur l’entité sioniste

Appels à des enquêtes sur le génocide et ouverture d’une nouvelle procédure à la CIJ

Le refus de l’entité sioniste de cesser sa guerre génocidaire contre les Palestiniens à Ghaza, mais aussi en Cisjordanie occupée suscite de vives réactions au sein de la communauté internationale. L’ONU qui s’était jusque-là montrée précautionneuse dans la qualification de ce qui se passe à Ghaza lâche le mot génocide. Le Chef de la diplomatie européenne demande à ce que des pressions réelles soient imposées à Benyamin Netanyahu et appelle à réduire les livraisons d’armes à l’entité sioniste, tandis que l’Espagne et l’Irlande appellent à l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis à Ghaza. Ceci au moment où la Cour international de justice ouvre une nouvelle procédure concernant les « pratiques » de l’entité sioniste Cisjordanie occupée et à Al-Qods Est.

La pression internationale monte sur l’entité sioniste. Alors que le système des Nations unies avertit contre les conséquences d’une offensive sur Rafah, dernier refuge des Palestiniens, à la frontière avec l’Égypte, la Cour international de justice ouvre une nouvelle procédure orale sur ce qui se passe en Palestine occupée. Un plus d’un mois après l’ouverture des premières audiences publiques dans le cadre de la plainte introduite par l’Afrique du Sud contre l’entité occupante pour génocide, la CIJ ouvrira lundi une nouvelle procédure sur les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques » de l’entité sioniste dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est. Une procédure qui donnera lieu à des audiences publiques du 19 au 26 février et au cours desquels 52 États dont l’Algérie et 3 organisations internationales, soit la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine, interviendront. L’État de Palestine présentera d’ailleurs pour l’occasion un « rapport sur les violations par l’entité sioniste de la décision du 26 janvier appelant à prendre des mesures pour prévenir un génocide à Ghaza ».

En effet, le sous-secrétaire d’Etat palestinien aux Nations-unies et de ses organisations spécialisées, Omar Awdallah, a fait

savoir dans un communiqué cité hier par l’agence de presse Wafa, que lors des prochaines audiences, la CIJ examinera « les effets juridiques causés par la violation sioniste du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et l’occupation des territoires palestiniens depuis 1967 », soulignant que la Palestine présentera pour l’occasion rapport sur les violations par l’entité sioniste de la décision du 26 janvier. Rappelons dans ce contexte que le 26 janvier dernier, la CIJ a ordonné à l’entité sioniste après avoir examiné la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’occupant sioniste pour génocide à Ghaza, de s’interdire de cibler des civils palestiniens, de sanctionner les responsables sionistes incitant à la violence et d’autoriser l’entrée sans obstacles de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. L’entité sioniste a ignoré totalement les injonctions de la CIJ et poursuit depuis son acharnement contre les Palestiniens, désirant désormais de s’en prendre également à la ville de Rafah , où près d’un million et demi de réfugiés palestiniens vivotent dans une poche de terrain ne dépassant pas quelques kilomètres carrés.

Appels à cesser la vente d’armes

Une décision qui a définitivement démontré les intentions génocidaires de l’entité sioniste et sa volonté d’expulser les Palestiniens de leur terre au mépris du droit international et de l’avis de la communauté international. Ce qui fait réagir vivement y compris parmi les alliés de l’entité sioniste. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la complicité des gouvernements occidentaux dans le génocide commis l’occupation israélienne. C’est le cas du chef de la diplomatie européenne Josep Borell qui a suggéré lundi aux États-Unis de livrer moins d’armes à l’entité sioniste en réagissant aux propos de Biden lequel a évoqué « une riposte disproportionnée ». «Si vous pensez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes afin d’empêcher que tant de gens soient tués. N’est-ce pas logique ?», a-t-il affirmé devant la presse. « Tout le monde va à Tel-Aviv en suppliant, s’il vous plaît ne faites pas ça, protégez les civils, ne tuez pas autant de gens», a souligné Josep Borrell, à l’issue d’une rencontre des ministres du Développement de l’UE. Mais Benjamin Netanyahu « n’écoute personne », a-t-il ajouté. Rappelons dans ce contexte la Cour d’appel de La Haye a ordonné lundi aux Pays-Bas d’arrêter l’exportation de pièces de F-35 à l’entité sioniste, jugeant qu’il existait «un risque évident que de graves violations du droit humanitaire de la guerre soient commises dans la bande de Gaza» avec les avions de combat F-35 israéliens. Borell a également dénoncé le plan « d’évacuation » qui s’apparente clairement à plan d’expulsion des Palestiniens de Ghaza. «Ils vont évacuer» les Palestiniens. « Où ? Sur la lune ?», s’est-il encore demandé.

Pour leur part, l’Espagne et l’Irlande ont appelé hier la commission de l’Union européenne à enquêter immédiatement sur les violations de l’entité sioniste des droits de l’Homme dans la bande de Ghaza. « Compte tenu de la situation critique à Rafah, les gouvernements espagnol et irlandais ont envoyé une lettre à la Commission européenne lui demandant de mener une enquête urgente » pour déterminer si l’entité sioniste remplit ses obligations concernant le respect des les droits de l’Homme à Ghaza, a écrit le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur la plateforme X.

L’ONU reconnaît un génocide

La communauté internationale a averti contre les risques de génocide dans le sillage d’une offensive israélienne à Ghaza. L’ONU pour sa part reconnaît l’existence d’un génocide. Ainsi, le rapporteur spécial de l’Onu sur le droit à un logement convenable, Balakrishnan Rajagopal, a déclaré que les actions de l’entitévisant à créer des conditions qui rendent la bande de Gaza ‘’inhabitable’’, relèvent du « génocide ». Dans une déclaration l’agence de presse turque Anadolu, Rajagopal a expliqué que plus d’un million de personnes ont fui différentes villes et localités de Ghaza vers Rafah, ville du sud de l’enclave palestinienne, qualifiant ce qui s’y est passé de ‘’catastrophe’’. Il a ajouté que les Ghazaouis sont privés des besoins vitaux tels que l’eau, la nourriture et l’assainissement, sans compter le risque de propagation rapide des maladies. Le responsable onusien a souligné que ce qui se passe à Ghaza dépasse ce dont le monde a été témoin dans les autres conflits ajoutant que l’intensité de la guerre dans l’enclave palestinienne est ‘’sans précédent’’. Il a rappelé que de nombreuses déclarations israéliennes traduisent une volonté d’expulser tous les Ghazaouis hors de l’enclave.​​​​​​​

Sur le terrain, l’occupant multiplie les crimes. Au-delà du pilonnage permanent de l’enclave, les soldats de l’occupation exécutent de sang-froid les civils qui essaient de fuir ainsi que les réfugiés. C’est à l’image des images choquantes de l’exécution d’un jeune Palestinien exécuté par l’occupant après avoir transmis l’ordre d’évacuation de l’hôpital Nasser à Khan Younes. Des témoins oculaires ont rapporté que les forces israélienne l’ont dépêché auprès des déplacés pour leur demander d’évacuer impérativement l’hôpital. Les témoins et les sources médicales ont expliqué que les soldats sionistes ont fait porter au jeune Palestinien une combinaison blanche de protection contre le coronavirus, lui ont attaché les mains et lui ont mis une marque jaune distinctive sur la tête pour pouvoir suivre ses mouvements. Ils ont déclaré que le jeune homme est revenu vers les forces israéliennes après avoir transmis le message aux déplacés à l’intérieur de l’hôpital, ‘’qui l’ont exécuté de trois balles avant qu’il ne les atteigne’’. Des extraits vidéo ont circulé sur les réseaux sociaux montrant le jeune Palestinien portant une combinaison blanche distinctive alors qu’il demandait aux personnes déplacées d’évacuer l’hôpital, avant de quitter les lieux dans un second temps.D’autres extraits vidéo montrent le corps sans vie du jeune homme après avoir été abattu par les forces israéliennes.

L’occupation demandé à la direction de l’hôpital Nasser d’évacuer les déplacés et de garder les patients et le personnel médical, selon une précédente déclaration du porte-parole du ministère de la Santé de Ghaza, Ashraf al-Qudra.

Plus tôt mardi, le ministère de la Santé de Gaza a fait savoir que des personnes déplacées ont été tuées et d’autres blessées après que l’occupation ait a ouvert le feu sur elles au moment où elles quittaient l’hôpital Nasser de Khan Younès. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a exprimé mardi son inquiétude face à la situation dans l’hôpital assiégé. Elle a souligné que ‘’Les gens n’osent pas sortir de l’hôpital de peur d’être ciblés par des tireurs embusqués’’, ajoutant : ‘’Toutes les personnes qui veulent quitter l’hôpital devraient pouvoir le faire en toute sécurité’’.

Lyes Saïdi

Ahmed Attaf reçoit un appel téléphonique du Secrétaire d’Etat américain

La situation à Ghaza au cœur de l’entretien

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a reçu, mercredi, un appel téléphonique du Secrétaire d’Etat américain, M. Antony Blinken, indique un communiqué du ministère. « Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la concertation régulière que les deux ministres se sont engagés à maintenir entre eux sur les grandes questions internationales et régionales d’intérêt commun », précise la même source. « Les échanges ont particulièrement porté sur les derniers développements de la situation à Ghaza et sur les efforts diplomatiques déployés par l’Algérie au Conseil de sécurité dans le but de donner un effet exécutoire aux mesures provisoires prononcées par la Cour Internationale de Justice », indique encore le communiqué.

APS

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