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L’ambassadeur du Qatar en Algérie évoque les relations entre les deux pays : Un partenariat économique appelé à se renforcer d’avantage

Les relations algéro-qataris, déjà d’un niveau appréciable, semblent se renforcer de plus en plus. Les derniers accords de partenariat signés entre les deux états en sont la parfaite illustration. Des relations que l’ambassadeur de l’Etat du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, a qualifié de « modèle de l’intégration interarabe ». Citant les accords de partenariat signés entre les deux pays récemment, celui-ci a indiqué que d’autres activités, « dont les contours seront définis lors de la prochaine période », sont à l’ordre de jour, « à l’instar des transports aérien et maritime, des chemins de fer et autres ».

Pour l’ambassadeur de l’Etat du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, des « étapes charnières avaient été franchies en 2022, dans les relations bilatérales en faveur d’un partenariat stratégique prometteur ». Une année durant laquelle, faut-il le rappeler, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a effectué une visite officielle au Qatar au mois de février, avant de s’y rendre, une nouvelle fois au mois de novembre à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde que ce pays a accueilli, alors que l’Emir de l’Etat du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, s’était déplacé à Alger à l’occasion du Sommet arabe, qui s’est tenu les 1er et 2 novembre. Ce qui, ajoute l’ambassadeur, dans une déclaration faite à l’APS, traduit « la volonté sincère et sérieuse des frères dans les deux pays de créer un plus grand rapprochement, conformément aux orientations des dirigeants des deux pays frères ». Un degré de rapprochement qui fait dire au diplomate que les relations entre l’Algérie et le Qatar sont un « modèle de l’intégration interarabe ». D’ailleurs, celui-ci a estimé que « la visite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Qatar, en février dernier, était une étape très importante dans la promotion des relations entre les deux pays en un partenariat stratégique prometteur, à la faveur des accords et mémorandums d’entente conférant aux relations entre le Qatar et l’Algérie une nouvelle dimension ». Parmi les accords signés, à cette occasion, l’on rappellera celui portant sur « l’établissement de concertations politiques et la coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays » et le « deuxième programme exécutif en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique et technologique ». L’ambassadeur note, dans ce sens, que « le développement important, rapide et à grande échelle qu’ont connu récemment les relations entre le Qatar et l’Algérie a été relevé par de nombreux observateurs ». Il souligne encore que « le caractère privilégié des relations bilatérales repose sur la confiance mutuelle, qui est une des constantes de la politique étrangère des deux pays ».

D’autres projets de coopération économique

Évoquant le partenariat économique, l’ambassadeur qatari a tenu, tout d’abord, à signaler que « la Ligue qatarie des hommes d’affaires s’est félicitée de la promulgation de la nouvelle loi algérienne sur l’investissement », un texte qui, d’après lui, « offre des opportunités créatrices de richesse pour les deux parties ». Citant, à cet effet, des exemples d’investissements qataris en Algérie, à l’image de « la réalisation de l’hôpital algéro-qatari-allemand, l’accès aux marchés de la production laitière, l’extension de l’activité de la société sidérurgique algéro-qatarie dans la zone industrielle de Bellara », il a laissé entendre que d’autres activités, « dont les contours seront définis lors de la prochaine période », sont à l’ordre de jour, « à l’instar des transports aérien et maritime, des chemins de fer et autres ». Rappelant, également, l’accord signé le 2 janvier dernier, portant sur le « renforcement de la coopération et de l’investissement dans le développement et la gestion de 73 hôtels relevant du groupe Hôtellerie tourisme et thermalisme (HTT) à travers tout le territoire national », l’ambassadeur a fait savoir que le Qatar « compte lancer d’autres projets touristiques, outre les projets commerciaux, alimentaires et industriels ». Il a d’autre part cité aussi « le centre d’élevage de l’outarde houbara dans la réserve de Brezina et la protection de la gazelle », qui entre dans le cadre de « la volonté de son pays de contribuer aux efforts gouvernementaux en Algérie, pays frère pour protéger la diversité environnementale et protéger les animaux en voie de disparition ».

Convergence des vues

Sur le plan diplomatique, Abdulaziz Ali Al-Naama, a évoqué une « convergence des vues sur nombre de questions, en tête desquelles la question palestinienne ». Il a, dans ce contexte, salué « le rôle régional et arabe de l’Algérie, ainsi que son histoire honorable dans la résolution de nombreux conflits régionaux ou arabes », soulignant que « le monde arabe a besoin, avant tout, de la diplomatie algérienne qui repose sur des principes fermes », ajoutant que « le traitement des dossiers d’actualité (par les deux États NDLR) se fait dans un esprit consensuel et avec une vision éclairée, au mieux des intérêts arabes ». « Le monde traverse, aujourd’hui, une conjoncture parmi les plus délicates et les plus complexes au milieu d’une polarisation géopolitique et idéologique et des guerres qui peuvent changer à tout moment les rapports de force dans le monde », a-t-il estimé. D’où, enchaîne-t-il, « l’impératif de trouver un mécanisme d’action qui unifie nos efforts dans la région arabe au mieux de nos intérêts, et de prôner une position forte permettant de diriger notre nation et de confirmer notre place parmi les nations du monde ». Revenant en dernier lieu, sur le sommet arabe d’Alger, l’ambassadeur a estimé que ce rendez-vous « a permis de relancer l’action arabe commune ». « L’Histoire retiendra que ce sommet était décisif en la matière, notamment en termes de règlement des dossiers extrêmement complexes, principalement les différends entre les pays arabes, et de la création d’un bloc économique arabe, en sus du dossier de la réconciliation palestinienne, en mettant à nouveau la cause palestinienne en tête des priorités de l’action arabe et des agendas internationaux », a-t-il déclaré. Tout en rappelant, « les positions honorables du Qatar dans le soutien à la cause palestinienne « , celui-ci a mis en avant « la considération de son pays pour les efforts et démarches de l’Algérie dans l’obtention par la Palestine de statut d’Etat membre à l’ONU ». L’ambassadeur a également évoqué la conférence de réunification des factions palestiniennes qui s’est tenu à Alger, qui, d’après lui, est « un succès qui s’ajoute à l’actif de la diplomatie algérienne ».

Elyas Nour

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