Actualité

Obésité infantile : Les experts appellent à lutter contre les habitudes alimentaires malsaines

L’obésité et particulièrement l’obésité infantile est en passe de devenir un véritable problème de santé publique. L’évolution des habitudes alimentaires ainsi que le manque d’activité physique encourage l’obésité, laquelle favorise l’apparition de maladies chroniques, à l’image du diabète de type 2, à un âge de plus en plus jeune. La question a d’ailleurs été au cœur d’une rencontre organisée hier à Alger. Une rencontre au cours de laquelle des conférences thématiques ont permis d’aborder la prévention, la prise en charge et les répercussions psychologiques de l’obésité infantile, son impact sur la santé bucco-dentaire des enfants, la qualité de l’alimentation ainsi que l’importance de l’activité physique. L’occasion d’ailleurs pour le directeur général de l’Institut national de la Santé publique (INSP), Abderrezak Bouamra de souligner la nécessité de lutter contre les habitudes alimentaires malsaines chez les enfants a été soulignée, . « L’obésité est considérée comme une maladie et constitue l’un des facteurs à risque pour d’autres maladies chroniques, d’où la nécessité de lutter contre les habitudes alimentaires malsaines chez les enfants qui sont parmi les causes de ce problème de santé publique », a indiqué M. Bouamra, lors d’une rencontre-débat intitulée: « L’obésité et l’enfant, agissons dés aujourd’hui pour un avenir plus sain ». Il a recommandé à cet effet, d' »axer les efforts sur les facteurs comportementaux modifiables », tels que l’alimentation et la sédentarité, ajoutant que des facteurs comme la génétique et l’environnement peuvent aussi être à l’origine de cette pathologie.  Déplorant les campagnes publicitaires promouvant des produits alimentaires menaçant la santé des enfants, M. Bouamra a relevé que la sensibilisation doit cibler particulièrement la tranche d’âge comprise entre 5 et 11 ans, au-delà de laquelle il est « plus difficile » d’agir, a-t-il expliqué. Il a ajouté dans le même sillage, que la lutte contre ce phénomène mondial impose une « approche multisectorielle et concertée ainsi que la mobilisation des acteurs concernés », notamment le corps médical, les  enseignant, les parents et les médias. De son côté, la Sous-directrice en charge des Maladies non transmissibles (MNT) au ministère de la Santé, Dr Djamila Nadir, a insisté sur l’impératif d' »inverser la courbe progressive » de ce problème de santé publique, plaidant pour des actions de sensibilisation en direction des parents mais aussi des professionnels de la santé. Ces derniers sont, à ce titre, appelés à « détecter » les enfants susceptibles de basculer vers l’obésité et à intervenir pour leur prise en charge, a-t-elle ajouté, soulignant qu' »en luttant contre l’obésité infantile, on lutte aussi contre d’autres maladies chroniques ».

R.N.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *