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Alors que l’entité sioniste fait obstacle à l’acheminement de l’aide : La famine s’installe à Ghaza

La situation humanitaire se dégrade d’heure en heure à Ghaza, où la famine s’installe et fait des morts. Une situation aggravée par l’obstination de l’entité sioniste à affamer la population palestinienne en faisant obstacle à l’acheminement des aides humanitaires, au point où plusieurs pays, y compris les Etats-Unis recourent au largage aérien des aides. Une entité génocidaire qui multiplie les attaques contre les civils au niveau de distribution de l’aide humanitaire.  Une situation qui reflète l’échec de la communauté internationale à imposer à l’entité sioniste le respect des principes les basiques du droit. Un constat qui pousse plusieurs fonctionnaires de l’ONU à multiplier les appels à des sanctions et à un embargo sur les armes contre l’entité sioniste.

Instances et ONG tirent la sonnette d’alarme. La situation est insoutenable à Ghaza où la famine tue chaque jour. Hier, c’était au tour de la présidente du Comité

international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric d’avertir : « la situation dans la bande de Ghaza se dégrade d’heure en heure. Il n’y a aucun endroit sûr où se rendre ». « Cette guerre brutale a brisé tout sentiment d’humanité partagée », a-t-elle ajouté. Face à ces « profondes souffrances », l’organisation basée à Genève a demandé l’arrêt des agressions pour faciliter le travail des humanitaires et la libération des otages. La présidente du CICR rappelle qu’en tant que puissance occupante, l’entité sioniste « doit répondre aux besoins fondamentaux de la population ou faciliter l’acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire ».

L’entité sioniste ne laisse entrer les camions d’aides qu’au compte-gouttes à Ghaza où, sur les 2,4 millions d’habitants de l’enclave palestinienne, 2,2 millions sont menacés de famine avec d’importantes pénuries de nourriture et d’eau potable. Il en résulte une famine qui a déjà tué 25 personnes. Ainsi, une jeune femme et un nourrisson de deux mois sont morts hier de malnutrition et de déshydratation dans le nord de la bande de Ghaza, portant le nombre total de décès dus à la faim à 25, a indiqué l’agence de presse Wafa.  « Des sources médicales ont annoncé le décès d’une jeune femme et d’un nourrisson de deux mois, suite à la déshydratation et à la malnutrition, dans le nord de la bande de Ghaza », précise Wafa.  L’Organisation mondiale de la santé a indiqué que la malnutrition est « particulièrement aggravée » dans le nord de la bande de Ghaza, qui est exposé à la destruction des infrastructures et à une pénurie d’eau, de nourriture et de médicaments depuis le début de l’agression sioniste. Selon le même source, un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë dans le nord de la bande de Ghaza.

Attaque de drone contre un point de distribution des aides

Dans ce contexte, un premier navire chargé d’aide état hierprêt à embarquer de Chypre pour la bande de Ghaza. Deux ONG se préparent déjà à faire partir du port de Larnaca, dans le sud de l’île méditerranéenne, un premier bateau chargé de 200 tonnes de nourriture. « Tout sera prêt aujourd’hui pour pouvoir partir », a déclaré samedi à l’AFP Laura Lanuza, la porte-parole de l’ONG espagnole Open Arms, partenaire dans ce projet de l’ONG américaine du chef cuisinier hispano-américain José Andrés, World Central Kitchen (WCK). Elle a indiqué que les autorités israéliennes –qui ont autorisé le principe de cette opération comme les autorités chypriotes– étaient en train d’inspecter la cargaison. WCK « a déjà des gens à Ghaza » et l’ONG est en train de « construire une jetée » pour pouvoir décharger la cargaison sur le territoire côtier, selon la porte-parole d’Open Arms. Par ailleurs, la Suède et le Canada ont annoncé samedi reprendre le financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), principal fournisseur d’aide dans le territoire palestinien, plus d’un mois après l’avoir suspendu à l’instar d’une quinzaine de pays. Israël a qualifié la décision des deux pays de « sérieuse erreur ».

Mais la situation est aggravée par les attaques menées par l’entité occupante contre les civils qui attendent l’aide humanitaire. Ainsi, des sources médicales, citées par l’agence turque Anadolu,  ont rapporté que des drones israéliens ont ciblé des centaines de Palestiniens alors qu’ils attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire, à l’ouest de la ville de Ghaza, faisant plusieurs morts et blessés Selon la même source, ces derniers ont été pris pour cible par des drones israéliens alors qu’ils attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire à proximité du rond-point de Koweït (est) et de Nabulsi ( (au sud de la ville de Ghaza).  »Certains ont été grièvement blessés et les hôpitaux fonctionnent bien au-delà de leurs capacités », ont expliqué les sources médicales. Ce n’est pas la première fois que l’armée israélienne cible des Palestiniens alors qu’ils attendent de l’aide dans la ville de Ghaza.Le 29 février au matin, l’armée d’occupation a ouvert le feu sur des Palestiniens qui attendaient l’arrivée de camions transportant de l’aide, généralement de la farine (blé), dans la zone du « Rond-point de Nabulsi », au sud de la ville de Ghaza, entraînant la mort de 118 personnes, selon le ministère.

La nécessité de sanctions

L’occupation intensifie également ses attaques contre Rafah et Kahn Younes au sud de l’enclave. Plusieurs Palestiniens ont été tués et d’autres blessés, hier, lors d’une série de raids israéliens contre diverses zones de la bande de Ghaza, détruisant des bâtiments résidentiels au nord-ouest de la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, et une tour résidentielle au centre de la ville de Rafah (sud). Cette tour est la plus grande de la ville de Rafah et comprend des dizaines d’appartements où vivent des personnes déplacées. A Khan Younès, la ville de Hamad, au nord-ouest de la ville, a été la cible de bombardements israéliens, causant de lourds dommages aux immeubles. L’agression israélienne contre Ghaza a fait depuis le 7 octobre plus de 30.00 morts. Un communiqué du Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a indiqué hier que cette agression a fait  110 000 victimes, entre morts, blessés et disparus, outre le déplacement de 90 % de la population de l’enclave palestinienne. Concernant les dégâts et pertes directs enregistrés à ce jour, le bureau de presse gouvernemental a souligné qu’ils se chiffraient à plus de 30 milliards de dollars. Les pertes comprennent les dégâts causés aux habitations, aux installations et infrastructures, notamment aux réseaux routiers, électriques, d’eau et d’assainissement, selon le communiqué. Dans ce contexte, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a appelé l’entité sioniste à cesser immédiatement ses violations contre la population palestinienne. Pour sa part, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a réitéré vendredi qu’un embargo sur les armes et l’imposition de sanctions économiques contre l’entité Sioniste sont le seul moyen de prévenir le génocide dans la bande de Ghaza. Albanese a déclaré que « la seule manière de mettre fin au génocide à Ghaza est l’imposition de sanctions économiques contre l’entité sioniste et d’un embargo sur les armes », tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave assiégée.

Lyes Saïdi

Appel à la création d’une ligue juridique internationale pour la Palestine

Les participants à une conférence internationale sur le soutien de la société civile algérienne à la cause palestinienne ont appelé, samedi, à la création d’une ligue juridique internationale pour soutenir les droits et les libertés en Palestine. Placée sous le thème « La société civile algérienne défend et plaide pour la Palestine et condamne les crimes de l’entité sioniste à Ghaza et en Palestine », cette conférence internationale est issue de l’Initiative nationale, lancée après l’agression de l’occupation sioniste contre la bande de Ghaza, en octobre dernier, au nom d’un collectif d’associations et d’organisations de la société civile algérienne, en soutien à la cause palestinienne. Les participants ont annoncé leur intention de déposer une plainte sous une nouvelle forme juridique devant la Cour pénale internationale (CPI), en insistant sur la nécessaire application de l’article II de la Convention sur le génocide. Ils ont, à cette occasion, salué « les initiatives de l’Algérie, qui continue de soutenir activement la cause palestinienne et la bataille juridique ». La responsable de l’Initiative nationale, Djamila Chetitah, a annoncé le dépôt prochain d’une nouvelle plainte devant la CPI contre les criminels de guerre et les responsables de l’entité sioniste, pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’ils commettent contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier. Mme Chetitah a rappelé que la lettre de l’Initiative nationale, signée par 50 associations nationales, de wilaya et locales, réclame un mandat d’arrêt international contre les responsables de l’entité sioniste et d’autres responsables pour utilisation du phosphore blanc, prohibé au niveau international, contre le peuple palestinien sans défense, interdiction de l’acheminement des aides humanitaires vers la bande de Ghaza, recours à la famine contre les Palestiniens et crimes de génocide. Elle a également évoqué le lancement d’une deuxième initiative internationale pour la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste. L’Union internationale des avocats pour la Palestine compte 120 experts et avocats de 20 pays travaillant sur les voies de recours pour traduire en justice l’occupation sioniste pour ses crimes contre le peuple palestinien.

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