Les marges sur les prix des légumes secs plafonnés : Une nouvelle mesure pour le pouvoir d’achat
Un décret exécutif vient d’être promulgué dans l’objectif de fixer les marges bénéficiaires sur les prix des légumes secs. C’est la première d’une série de mesures allant dans ce sens et qui concerneront aussi les prix des viandes blanches et rouges et une dizaine d’autres produits de large consommation au fur et à mesure. L’objectif est de maîtriser les prix, limiter les pratiques spéculatives et protéger le pouvoir d’achat des ménages.
Les pouvoirs publics multiplient, depuis quelques mois les dispositifs destinés à maîtriser les prix, limiter l’inflation structurelle et préserver le pouvoir d’achat des ménages. au-delà des mécanismes mis en place pour suivre l’approvisionnement du marché et renforcer le contrôle sur les pratiques commerciales, c’est une mesure phare du département du Commerce qui vient d’entrer en vigueur : celle liée au plafonnement des marges bénéficiaires sur les produits de large consommation. Une mesure qui touche en premier lieu les légumes secs et le riz. En effet, un décret exécutif, signé le 7 mars en cours par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, fixe les marges bénéficières plafonds pour les légumes secs et riz. Pour les légumineuses et le riz «conditionnés», selon l’unité de mesure de 1 kg ou de 500 g, ces marges ont été fixées à un taux de 5% au stade de conditionnement, de 5% au stade de la distribution en gros, tandis que pour les distributeurs au détail, la marge bénéficiaire est plafonnée à 8%. Pour ce qui est des mêmes produits commercialisés «en vrac», les marges bénéficières plafonds, pour une unité de mesure d’un kilogramme, sont fixées à 5% au stade de la distribution en gros et à 8% au stade de la distribution au détail, est-il encore précisé dans ce texte. Les marges bénéficiaires plafonnées sont appliquées au stade de conditionnement sur la base du prix de revient, de la distribution en gros établie sur la base du coût d’achat, ainsi pour la distribution au détail calculée sur la base du prix d’achat, selon le même décret.
Notons que cette mesure s’élargira aux autres produits de large consommation, au fur et à mesure. Dans ce sens, le directeur général du contrôle et de la régulation des activités au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Sami Kolli, a souligné au mois de janvier dernier douze produits alimentaires, à l’image de la viande, des légumes secs, la semoule, le lait UHT, l’huile et le sucre, entre autres, seront concernés par les nouvelles dispositions relatives au plafonnement des marges bénéficiaires. Une mesure qui permettra de contrôler les prix sur la base d’une structure des prix. Le même responsable avait également indiqué que cette liste n’est pas limitative, elle est susceptible d’être élargie, notamment aux fruits et légumes tels que la pomme de terre, l’oignon et l’ail.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Tayeb Zitouni, qui avait annoncé cette mesure il y a quelques mois a souligné, à diverses occasions, l’importance du plafonnement des marges bénéficiaires, de la moralisation de l’activité commerciale et du renforcement de la confiance sur le marché pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Samir Benisid