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Conflit au Soudan : Les négociations pourraient reprendre après le ramadhan

L’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a annoncé mardi que les négociations visant à mettre fin à la guerre au Soudan pourraient reprendre après le ramadhan, alors que le pays a connu une nouvelle journée d’escalade.

Il a exprimé son espoir que « les deux parties au conflit au Soudan reprendraient le dialogue après le ramadhan et œuvreraient à empêcher le déclenchement d’une guerre régionale plus large ». L’ancien membre du Congrès, qui a récemment été nommé envoyé au Soudan après une tournée dans sept pays, a déclaré que « les pourparlers pourraient commencer vers le 18 avril ». Il a affirmé aux journalistes après son retour à Washington que « la guerre d’usure représente non seulement un désastre pour les civils, mais elle pourrait facilement susciter davantage de divisions et devenir une guerre régionale ». Des sources militaires citées par des médias ont déclaré que l’armée soudanaise a bombardé mardi avec de l’artillerie lourde des cibles appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR) dans la région de Kadro, au nord de Khartoum. Cette escalade a provoqué d’importantes destructions au marché d’Al-Shuhada et ses environs, dans le centre d’Omdurman. Au cours de ce mois, l’armée soudanaise a pu contrôler tous les vieux quartiers d’Omdurman après une bataille majeure qui lui a permis d’étendre son contrôle sur les bâtiments de la radio et de la télévision. Pour rappel, le président du Conseil souverain de transition du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, a discuté dimanche soir avec une délégation africaine des moyens de résoudre la crise dans le pays. Le 18 janvier, l’Union africaine (UA) avait annoncé la formation d’un comité de haut niveau chargé du Soudan dirigé par Mohamed Ibn Chambas et composé de Speciosa Indira-Kazibwe, ancienne vice-présidente de l’Ouganda, et Francisco Madeira, ancien représentant spécial du président de l’UA en Somalie Depuis son déclenchement, à la mi-avril 2023, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, forcé des millions d’autres à fuir et poussé ce pays au bord de la famine. Le conflit a entraîné la plus grande crise de déplacement au monde, poussé des segments de la population de 49 millions de personnes au bord de la famine et déclenché des vagues de meurtres et de violences dans la région du Darfour, à l’ouest du pays.

R.I.

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