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Attaf évoque des mécanismes nécessaires pour imposer le cessez-le-feu à Ghaza

Une résolution à l’épreuve du terrain

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a indiqué hier que des réunions seront organisées, dès aujourd’hui, pour « proposer des formules et des mécanismes à même de permettre à l’ONU de suivre la mise en œuvre de ce qui a été décidé au Conseil de sécurité et notamment de veiller à ce que l’occupation israélienne respecte les obligations et engagements qui lui incombent et se conforme aux mesures et décisions prises par la Communauté internationale ».

Le Conseil de sécurité a adopté la résolution du groupe des dix membres élus conduit par l’Algérie exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. C’est une première victoire pour l’action menée par l’Algérie pour faire taire les armes à Ghaza. Une résolution qui fait face, cependant à l’épreuve, du terrain. Il faut dire que malgré cette résolution, l’occupation israélienne poursuit les attaques et les bombardements contre les civils de Ghaza. Furieux du désaveu de la communauté internationale, les Israéliens affichent de la défiance et affichent leur intention d’intensifier leur agression contre Ghaza. Une situation qui souligne l’urgence de mettre en œuvre la résolution adoptée lundi par le Conseil de sécurité. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a indiqué hier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier au siège de son département, que des réunions seront organisées, dès aujourd’hui, pour « proposer des formules et des mécanismes à même de permettre à l’ONU de suivre la mise en œuvre de ce qui a été décidé au Conseil de sécurité et notamment de veiller à ce que l’occupation israélienne respecte les obligations et engagements qui lui incombent et se conforme aux mesures et décisions prises par la Communauté internationale ». Le Chef de la diplomatie algérienne a expliqué que « les prochaines étapes seront axées essentiellement sur le suivi de la mise en œuvre de cette résolution et les efforts pour une cessation immédiate de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, ainsi que sur la garantie de l’acheminement inconditionnel et sans restrictions des aides humanitaires destinées au peuple palestinien ». Et de souligner que « sur la base de ces acquis, à leur tête la résolution adoptée, hier, par le Conseil de sécurité, l’Algérie poursuivra ses efforts dans ce cadre conformément aux priorités définies précisément et clairement par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». « L’adoption de cette résolution est un succès, car il s’agit de la première résolution du Conseil de sécurité à la teneur claire et expresse, à savoir un cessez-le-feu immédiat, durable et inconditionnel dans la bande de Ghaza », a soutenu le ministre des Affaires étrangères, ajoutant que l’adoption de cette résolution « constitue un acquis important pour la cause palestinienne, de par sa teneur, mais aussi du point de vue procédural, car il s’agit de la première résolution présentée par les membres élus conjointement et de manière unifiée dans l’histoire des Nations Unies »

« Nous avons plaidé et continuerons de plaider pour travailler à la mise en œuvre immédiate et permanente d’un cessez-le-feu à Gaza et à fournir une protection juridique au peuple palestinien conformément aux dispositions des instruments internationaux », Attaf a assuré Attaf  soulignant qu’ »il est indispensable de s’opposer aux projets et campagnes d’expulsion en dehors des Palestiniens  de Ghaza, et il est nécessaire de promouvoir le recours à la poursuite de l’occupation sioniste devant la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale ». Attaf a décrit la résolution comme « objective », une étape décisive dans l’histoire des Nations unies, notant que « l’Algérie a présenté un projet de résolution pour activer les mesures conservatoires adoptées par la Cour internationale de Justice ».

« Depuis notre entrée au Conseil de sécurité, notre diplomatie s’est concentrée sur l’intensification des débats et le renforcement de l’action diplomatique en faveur de la cause palestinienne en dehors du Conseil de sécurité, et nous avons initié plusieurs projets de résolutions », ajoute le MAE. Attaf a souligné que « l’Algérie a toujours affirmé que la cause palestinienne est une priorité absolue ».

Attaf a souligné que l’action de l’Algérie a été menée dans le cadre d’un ensemble d’instructions, de directives et d’orientations strictes émanant du président de la République de manière très claire et constante ». Le ministre a mentionné que l’accent est mis sur la nécessité de l’établissement de l’État palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale, ainsi que sur le travail visant à obtenir une adhésion la Palestine comme membre à part entière de l’ONU, en plus de promouvoir le projet de réconciliation nationale palestinienne. Attaf a précisé que « les discussions ont été intensifiées sur la question palestinienne au sein du Conseil de sécurité, dans le cadre de plusieurs réunions sur Ghaza, dont sept ont été organisées à la seule demande de l’Algérie pour discuter des évolutions de l’agression et de ses conséquences ». Le ministre a ajoute que « le dynamisme diplomatique algérien en faveur de la cause palestinienne a été renforcé en dehors du Conseil de sécurité, notamment au sein d’organisations internationales et régionales auxquelles l’Algérie appartient, telles que la Ligue arabe, l’Union africaine, l’Organisation de la coopération islamique et le Mouvement des non-alignés, tout en renforçant les positions communes entre elles, ainsi que de consultations entre l’Algérie et les membres du Conseil de sécurité ». Attaf a conclu en affirmant que « l’Algérie restera fidèle à sa doctrine diplomatique, qui fait de la défense des causes justes une pierre angulaire, et cherchera à être une force de proposition et d’initiative au sein du Conseil de sécurité, d’autant plus que sa politique de non-alignement en fait un pont entre les acteurs internationaux ».

Lyes Saidi

Confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc

Le dossier est clos

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a indiqué, hier lors d’une conférence de presse à Alger, que l’affaire de la confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc était « close » après que le Maroc a pris une décision jugée « appropriée » suite à la réponse de l’Algérie à ce sujet.

« La souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains », a déclaré Ahmed Attaf, notant que « cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close ». L’Algérie avait condamné « dans les termes les plus énergiques » le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc, affirmant que le gouvernement algérien « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés », avait indiqué le MAE dans un communiqué publié il y a quelques jours.

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