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Alors les cours du pétrole frôlent les 90 dollars : L’Opep+ maintient ses quotas

L’Opep+ a décidé hier de maintenir inchangée sa politique de production de pétrole dans un contexte marquée par une hausse des prix. Une décision motivée par la persistance des incertitudes concernant l’évolution des fondamentaux du marché, notamment de la demande.

L’organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés signataires de la Déclaration de coopération maintiennent leur politique de production, alors que les cours du baril de Brent approchaient les 90 dollars hier. Le fait est que les cours sont soutenus par les facteurs géopolitiques, notamment les attaques contre les raffineries en Russie et les tensions grandissantes au Moyen-Orient, en sus d’un resserrement sur l’offre. Le fait est que des incertitudes persistent sur l’évolution du marché.  Hier, les membres du Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep+ se sont penchés sur le marché ont également évalué le respect des engagements de limitation de la production des pays de l’OPEP+ pour les mois de janvier et février 2024.

Selon un communiqué publié par l’OPEP, les membres du Comité ont relevé « le haut taux de conformité » des pays signataires de la Déclaration de Coopération (DoC). Le Comité a ainsi salué l’engagement de la République d’Iraq et de la République du Kazakhstan pour leur conformité totale. Il a également salué l’annonce de la Fédération de Russie selon laquelle ses ajustements volontaires au deuxième trimestre 2024 seront basés sur la production plutôt que sur les exportations. Selon la même source, les pays participants ayant des volumes de surproduction exceptionnels pour les mois de janvier, février et mars 2024 soumettront leurs plans de compensation détaillés au secrétariat de l’OPEP avant le 30 avril 2024. A l’issue de la réunion, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué que « les ministres du JMMC restaient vigilants quant à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier au cours des prochains mois ». De plus, le ministre a souligné que « la conjoncture économique mondiale à court terme reste incertaine dans la mesure où les perspectives varient considérablement d’une région à l’autre, avec des écarts significatifs dans les trajectoires de croissance ». Arkab qui a pris part aux travaux de cette réunion a ajouté que « cette situation d’incertitude pourrait perturber la croissance de la demande mondiale de pétrole, alors même que le marché est convenablement approvisionné ». Concernant le respect des engagements des pays de l’OPEP+, le ministre de l’Energie et des Mines a indiqué « qu’en procédant, collectivement et individuellement, à un ajustement de nos niveaux de production, nous sommes parvenus progressivement à restaurer les conditions d’un marché pétrolier plus stable et moins enclin à la volatilité ». En outre, le ministre a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à maintenir une réduction volontaire et additionnelle de sa production jusqu’à juin 2024. Sur le marché, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, montait en milieu de journée de 0,78% à 89,62 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, prenait 0,79% à 85,81 dollars. Les deux références du brut ne cessaient de dépasser leurs plus hauts depuis fin octobre, le Brent frôlant 90 dollars le baril. Les investisseurs continuent de s’inquiéter de possibles perturbations de l’approvisionnement. En outre, les récents indices d’activité « plus forts que prévu pour la Chine, le Japon et les Etats-Unis » sont « de bon augure pour la croissance de la demande mondiale de pétrole », ont estimé des analystes.

Sabrina Aziouez

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