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Demande d’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU : Un vote décisif au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter aujourd’hui un projet de résolution introduit par l’Algérie recommandant à l’Assemblée générale l’admission de l’Etat de Palestine comme membre de l’Organisation des Nations Unies. Un vote qui entre dans le cadre de la démarche de la Palestine qui a relancé son processus d’adhésion à l’ONU laquelle est fortement soutenue par l’Algérie.

La Palestine a relancé le processus au début du mois d’avril en cours. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait introduit une demande d’adhésion en 2011. Malheureusement le processus n’avait pas abouti. L’Assemblée générale de l’ONU a cependant validé la qualité de membre observateur de la Palestine. Il faut dire que c’est l’AG de l’ONU qui valide la qualité de membre des Nations unies. Le vote de l’AG n’intervient toutefois qu’après recommandation du Conseil de sécurité de l’ONU. Il faut que la demande de la Palestine a fait l’objet de deux réunion du comité d’adhésion du Conseil de sécurité, alors que ses membres ne sont pas parvenus à un consensus. C’est dans ce cadre que l’Algérie a pris l’initiative d’introduire une résolution qui sera soumise au vote aujourd’hui. Dans ce contexte, la mission de l’Algérie à l’ONU a procédé mardi à l’introduction et à la mise en bleu de son projet de résolution, dernière étape avant le vote prévu aujourd’hui à 15h (heure de New York),. Fermement soutenue par le Groupe arabe à New York, cette démarche fait suite aux efforts inlassables déployés par l’appareil diplomatique algérien conformément aux instructions du président de la République,. Abdelmadjid Tebboune, de mobiliser le plus grand soutien possible pour permettre à l’Etat de Palestine d’obtenir son statut de membre à part entière de l’ONU. Immédiatement après la décision algérienne, le Groupe arabe à New York a publié un communiqué exprimant son « ferme soutien » à la demande d’adhésion de l’Etat de Palestine à l’Organisation des Nations Unies, soulignant qu’il s’agit là d' »une mesure tant attendue depuis longtemps et qui aurait dû être mise en œuvre non seulement depuis 2011, mais depuis 1948″. Le Groupe arabe a également appelé tous les membres du Conseil de sécurité à « voter en faveur » du projet de résolution présenté par l’Algérie et a lancé un appel aux membres du Conseil à s' »abstenir, au moins, d’entraver cette initiative décisive ». Dans sa déclaration, le Groupe arabe a souligné que l’adhésion à l’ONU « est un pas décisif dans la bonne direction vers une solution juste et durable de la question palestinienne, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Il a averti que « le déni de la place légitime de la Palestine au sein de la communauté des nations a duré trop longtemps et qu’il était temps de corriger cette injustice historique et de réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination, à la souveraineté et à la création d’un Etat ». Enfin, le Groupe arabe a exhorté le Conseil de sécurité de « tenir compte de l’appel de la communauté internationale et d’approuver sans plus tarder la demande d’adhésion de la Palestine », estimant que ne pas le faire constituerait « une abdication flagrante de la responsabilité du Conseil de faire respecter les principes de la Charte des Nations unies et du Droit international ».

Notons aussi que dans cette perspective, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ahmed Attaf se trouve depuis mardi à New-York pour prendre part à des réunions ministérielles sur la question palestinienne, mais aussi mener des entretiens en prévision du vote la résolution algérienne au Conseil de sécurité. Une résolution favorable a besoin de 9 votes pour passer, ce qui semble acquis. Reste la question. Du véto américain qui pourrait y faire obstacle.  Rappelons aussi que l’examen de l’adhésion de la Palestine à l’ONU intervient au moment où plusieurs pays européens et occidentaux ont affiché leur volonté de reconnaître l’État de Palestine et de soutenir la solution à deux États, à l’image de l’Irlande, de l’Espagne, de la Norvège et de l’Australie. Hier la Slovénie a rejoint le groupe. L’Espagne avait convenu le mois dernier avec les dirigeants irlandais, maltais et slovènes de faire les premiers pas vers la reconnaissance de l’Etat de Palestine, rappelle-t-on. Notons que 139 pays sur 193 membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine.

Lyes Saïdi

Projet de gouvernance de la bande de Ghaza

Attaf s’entretient avec l’envoyé spécial du président palestinien

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf a eu, mercredi au siège de l’Organisation des Nations-unies (ONU), une rencontre bilatérale avec l’envoyé spécial du président palestinien et membre du Comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ziad Abu Amr, dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue à New-York, a indiqué un communiqué du ministère. A cette occasion, les deux parties ont passé en revue « les derniers développements de la question palestinienne, notamment ceux relatifs à l’obtention par la Palestine de la qualité de membre à part entière à l’ONU, les conditions de relance du processus de paix au Moyen-Orient et le projet de gouvernance de la bande de Ghaza, pour l’après guerre », a précisé le communiqué. M. Attaf a rencontré également le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré, a cette occasion, »le soutien constant de l’Algérie à cette organisation et à son rôle crucial dans l’appui aux réfugiés palestiniens, notamment au vu des campagnes israéliennes visant à l’anéantir », a ajouté la même source. M. Attaf a, en outre, eu des entretiens bilatéraux avec le Coordinateur spécial des Nations-unies pour le processus de paix au Moyen-Orient , Tor Wennesland. Les deux parties ont souligné « l’urgence de réunir les conditions nécessaires à la relance du processus de paix, conformément aux résolutions de la légalité internationale garantissant le droit historique du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec Al Qods Echarif comme capitale », lit-on encore dans le communiqué.

APS

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