Malgré la violente répression : Les étudiants restent mobilisés pour la Palestine
Les sit-in pacifiques organisés dans les différentes universités du « Monde libre » en solidarité avec la Palestine et pour dénoncer le génocide en cours à Ghaza font face à une violente répression, notamment aux États. Dans l’université Colmubia de New York d’où est parti le mouvement le 18 avril dernier, les étudiants ont été « évacués » manu militari alors qu’un agent de la police de New York a fait usage de son arme à feu au sein de l’université, tandis que des centaines de personnes ont été arrêtées. Selon la chaine de télévision US NBC New, le nombre de personnes arrêtées jusqu’à présent depuis le début des manifestations pro-palestiniennes dans les universités des Etats-Unis, il y a deux semaines, s’élève à plus de 2.000 et d’ajouter que les arrestations provenaient d’une soixantaine d’universités et d’institutions du pays qui ont rejoint les manifestations et les camps de solidarité avec la cause palestinienne, qui exigent également que les écoles « rompent leurs liens » avec l’entité sioniste. Malgré la répression, les universités restent mobilisées et le mouvement s’élargit alors des universités en Europe, eu Canada, en Australie et en Amérique latine le rejoignent.
En Allemagne, la police a dispersé un sit-in organisé dans la pelouse de l’université Humboldt à Berlin. En France, des dizaines étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués, vendredi, par les forces de l’ordre. « Depuis le début de la matinée, la rue était bloquée par les forces de l’ordre. Une réponse disproportionnée et sécuritaire », ont dénoncé des étudiants du Comité Palestine, cités par des médias locaux. Plusieurs autres étudiants ont regretté, par ailleurs, l’absence d' »aide médicale » auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim ». Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris – qui accueille dans la capitale 5.000 à 6.000 étudiants – avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail. La répression ne décourage pas pour autant les étudiants. Selon l’agence de presse turque Anadolu, plusieurs centaines d’étudiants sont rassemblés, vendredi, place du Panthéon dans le V arrondissement de Paris pour exprimer leur opposition à la guerre dans la bande de Ghaza. Face aux caméras et micros de nombreux médias, dont plusieurs étrangers, les manifestants, en majorité des étudiants de la Sorbonne et de Sciences-Po Paris dénoncent le « génocide à Ghaza », ainsi que « la complicité » du président Emmanuel Macron avec le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu. Plusieurs syndicats étudiants et partis politiques sont représentés lors de cette mobilisation drapeaux levés, à l’instar de l’UNEF, de l’Union étudiante ou des organisations de jeunesse de La France insoumise, des Ecologistes et du Parti communiste.
La répression de ces manifestations semble cependant renforcer le mouvement et l’élargir. Les universités de plusieurs pays rejoignent la protesta. Une manifestation destinée à dénoncer le génocide à Ghaza a été organisée à l’Université de Lausanne en Suisse. Une manifestation destinée aussi à soutenir les manifestations qui ont éclaté dans les universités américaines et européennes et pour exiger un « boycott universitaire » de l’entité sioniste. Les manifestants ont également appelé à un cessez-le-feu immédiat et au refinancement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
En Australie, des centaines de manifestants pro-palestiniens, des étudiants pour la plupart, ont organisé hier une nouvelle manifestation dans une université de Sydney. Les militants pro-palestiniens campent depuis 10 jours sur une pelouse face au tentaculaire bâtiment gothique de l’université de Sydney. Enfin au Mexique, des dizaines d’étudiants soutenant la Palestine de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), la plus grande du pays, ont dressé un camp jeudi à Mexico Les manifestants ont installé des tentes et des drapeaux palestiniens devant le siège de l’université à Mexico, où ils ont scandé « Vive la Palestine libre ! » et « De la rivière à la mer, la Palestine vaincra ! ». Ils ont notamment demandé au gouvernement mexicain de rompre les relations diplomatiques et commerciales avec l’entité sioniste.
Hocine FAdheli
La République de Trinité-et-Tobago décide de reconnaître officiellement l’Etat de Palestine
Le Gouvernement de la République de Trinité-et-Tobago a décidé, lors d’une réunion du Conseil des ministres, de reconnaître officiellement l’Etat de Palestine, a rapporté vendredi l’agence Wafa, citant un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères du pays. « La reconnaissance formelle de la Palestine par la République de Trinité-et-Tobago contribuera à la réalisation d’une paix durable en renforçant le consensus international croissant sur la question de l’Etat palestinien », rapporte Wafa, citant le communiqué de presse. « La position constante du Gouvernement est qu’une solution prévoyant deux Etats est la seule issue au cycle de violence actuel », rappelle le communiqué « C’est notre position constante en matière de politique étrangère, fondée sur le respect et l’adhésion de Trinité-et-Tobago au droit international et aux principes de la Charte des Nations Unies », ajoute le texte. Il a révélé que « ce soutien a été constamment démontré par l’approbation par Trinité-et-Tobago des résolutions clés sur la Palestine à l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) ». Ces résolutions comprennent la résolution 67/19, qui accorde à la Palestine le statut d’Etat observateur non membre auprès de l’AGNU, et les résolutions annuelles de l’AGNU sur la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est, selon la même source. «