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La CPI dénonce les pressions et les intimidations

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale a dénoncé hier la campagne d’intimidation contre la CPI et ses employés et a averti que son « indépendance et son impartialité » étaient « compromises » lorsque des individus menacent de prendre des mesures de rétorsion.

Les alliés de l’entité sioniste, les Etats-Unis en tête trente de faire pression sur la Cour pénale internationale afin de l’empêcher d’émettre des mandats d’arrêts internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, ses ministres et hauts gradés de l’occupation responsables du génocide en cours à Ghaza. Des pressions qui émanent des pays du G7, mais aussi des menaces clairement brandies par des responsables et élus américains. Une attitude qui a été vertement dénoncée hier par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale. Celui-ci a déclaré hier, un communiqué rendu public sur la plateforme, que son « indépendance et son impartialité » étaient « compromises » lorsque des individus menacent de prendre des mesures de rétorsion. Il a appelé dans ce sens à mettre fin aux intimidations à l’encontre de son personnel. Le bureau du procureur a prévenu que de tels agissements pourraient constituer une « infraction contre l’administration de la justice ». Il a appelé à ce que toutes les tentatives visant à « entraver, intimider ou influencer indûment » son personnel « cessent immédiatement ». Le communiqué indique que la CPI cherche à « s’engager de manière constructive avec toutes les parties prenantes chaque fois que le dialogue est conforme à son mandat ».

Il est utile de rappeler dans ce sens que plusieurs médias israéliens avaient indiqué il y a quelques jours Benyamin Netanyahu et ses ministres faisait face à une sérieuse probabilité de voir la CPI émettre des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre. Des mandats qui s’appuieraient sur le constat d’une famine délibérément provoquée par le gouvernement Netanyahu et les forces d’occupation à Ghaza. Les mêmes sources ont également indiqué que la question a fait l’objet d’une réunion il y a quelques jours et que les responsables de l’entité sioniste ont fait appel à leurs alliés occidentaux afin de faire pression sur la CPI pour empêcher l’émission de ces mandats. Selon la chaine américaine Bloomberg, tous les dirigeants du G7 se seraient « inquiétés » d’une telle éventualité et seraient intervenus auprès de la CPI. Aux Etats-Unis des sénateurs et des membres du Congrès américain menaceraient même la CPI de sanctions si elle décidait d’ouvrir une procédure.

Il faut dire que la nature génocidaire de la guerre menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens de Ghaza ne peut plus être ignorées. Plusieurs responsables onusiens confirment qu’un génocide est en cours à Ghaza. Il est de même pour la Cour internationale de justice, plus haute instance judiciaire de l’ONU qui évoque un risque génocidaire à Ghaza.

Rupture des relations diplomatiques et commerciales

C’est dans ce contexte que la CPI qui enquête depuis 2015 sur les pratiques sionistes dans les territoires occupés a élargi ses investigations à Ghaza après avoir été saisi par un collectif de 100.000 avocats et plus États parties prenantes du statut de Rome. Notons que l’agression génocidaire menée par l’occupation à Ghaza a fait jusque-là plus de 112.000 victimes dont plus de 34 000 morts sans oublier les milliers de portés disparus. Pour dénoncer ce génocide, la Colombie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste tandis que la Turquie a suspendu les relations commerciales.

Lyes Saïdi

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