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Opep+ : Vers un maintien des réductions de production jusqu’en 2025

Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés signataires de la Déclaration de coopération devraient se réunir aujourd’hui. Prévue en visioconférence, la réunion devrait finalement se tenir en Arabie saoudite pour se pencher sur la politique de l’offre de pétrole Opep+ pour les prochains mois. Une réunion qui devrait aboutir à la prolongation des coupes de production jusqu’en 2025, afin de stabiliser le marché pétrolier.

Selon l’agence de presse britannique Reuters qui cite des sources de l’alliance, l’Arabie Saoudite a invité les ministres du pétrole de l’OPEP+ à Riyad pour tenir leur réunion afin de discuter d’un accord complexe qui pourrait prolonger les réductions importantes de la production de pétrole jusqu’en 2025. Selon la même source, la réunion d’aujourd’hui devrait aboutir à un accord sur la reconduction des coupes prévues dans le cadre des accords Opep+, mais aussi les coupes volontaires opérées par certains membres de l’alliance et qui arrivent à échéance à la fin de ce mois de juin. Il est utile de rappeler, dans ce sens, que l’OPEP+ retire du marché 5,86 millions de barils par jour, soit environ 5,7 % de la demande mondiale. Les réductions incluent 3,66 millions de barils par jour opérées par tous les membres de l’OPEP+  prévues par l’accord et valables jusqu’à la fin de 2024, ainsi que 2,2 millions de barils par jour de réductions volontaires supplémentaires par certains membres qui expirent fin juin. Selon trois sources proches de l’Opep+ citées par Reuters, un accord pourrait inclure la prolongation de certaines ou de toutes les réductions de 3,66 millions de barils par jour jusqu’en 2025 et de certaines ou de toutes les réductions volontaires jusqu’au troisième ou quatrième trimestre de 2024. La prolongation de certaines réductions jusqu’à l’année prochaine sera probablement conditionnée à l’accord de l’OPEP+ sur de nouvelles capacités de production des membres individuels plus tard en 2024, ont par ailleurs déclaré deux des sources. Il faut dire que la question des capacités de production des membres a plusieurs fois compliqué les discussions au sein de l’alliance, dans la mesure où les réductions sont calculées à partir de quotas fixés selon ces capacités. Cette question a déjà abouti à la révision du seuil de réduction des Émirats arabes unis en juin 2023, puis a fait l’objet de divergences avec certains producteurs africains au mois de novembre dernier. Plus récemment, l’Irak qui a récemment attribué des licences d’explorations et le Kazakhstan ont émis certaines réticences quant à la perspective d’aller plus loin dans la réduction de la production, d’autant plus que ces deux pays épinglés pour le non-respect de leurs engagements sont tenus de réduire encore plus leurs extractions de pétrole pour compenser la surproduction.

Sur les marchés, les prix du pétrole se sont repliés vendredi. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, dont c’est le dernier jour d’utilisation comme contrat de référence, a cédé 0,29% à 81,62 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a reculé de 1,18% à 76,99 dollars. Des données médiocres en provenance de Chine ont aussi pesé sur le marché.

Samira Ghrib

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