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Ghaza : Un an de massacres !

Un an après le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, le bilan humain et matériel est catastrophique. L’agression génocidaire a fait près de 42 000 martyrs, 100 000 blessés et plus de 10 000 disparus. La destruction des infrastructures est massive, avec 80% des logements détruits ou gravement endommagés, laissant la majorité de la population sans abri.

Depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste commet des massacres contre les Palestiniens, dont la brutalité augmente de jour en jour, n’épargnant ni femmes, ni enfants, ni tout ce qui vit dans la bande de Ghaza, sur laquelle l’occupant sioniste a largué plus de 83.000 tonnes d’explosifs et 45.000 missiles, causant, outre des pertes humaines estimées à des dizaines de milliers de martyrs, des pertes matérielles qui, selon des estimations préliminaires, ont atteint 33 milliards de dollars.

Le système de santé de Ghaza est au bord de l’effondrement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les installations médicales ont été attaquées au moins 516 fois depuis le 7 octobre 2023, faisant 765 martyrs parmi le personnel soignant. Seule la moitié des hôpitaux fonctionne partiellement, avec une capacité largement insuffisante face aux besoins. La pénurie de carburant menace de paralyser les derniers hôpitaux en activité dans les 24 heures. Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, Hossam Abu Safiya, a averti que « la réalité dans le nord de la bande de Ghaza est catastrophique » et que les hôpitaux risquent d’être hors service en raison du manque de carburant. Le porte-parole du Bureau gouvernemental des médias dans la bande de Ghaza, Ismail Al-Thawabta, a indiqué, dans une déclaration à l’APS, que l’armée d’occupation sioniste « a ciblé dans le cadre de ses crimes de génocide, 15 secteurs vitaux à Ghaza d’une façon directe, en particulier celui de la santé ». Il a souligné que l’occupant sioniste « a mis 34 hôpitaux hors service et presque complètement anéanti le secteur de l’éducation en détruisant complètement plus de 123 universités et écoles, et 334 de façon partielle, tandis que 11.500 élèves et étudiants sont tombés en martyrs, en plus de l’exécution de 750 enseignants de divers corps d’enseignement ». L’entité sioniste « a détruit près de 80% des logements dans la bande de Ghaza, laissant plus de 80% de la population sans abri ni logement, ceux-ci ayant été complètement détruits ou gravement endommagés au point de ne plus être habitables », a-t-il ajouté. Le responsable palestinien a, en outre, indiqué que « la bande de Ghaza vit actuellement dans des conditions tragiques et difficiles », relevant que depuis 12 mois, l’occupant sioniste « entasse les Palestiniens (2.440.000 millions de personnes) dans des zones qu’il prétend être des zones humanitaires (estimées à 30 kilomètres carrés), et a ensuite coloré ces zones en jaune sur les cartes comme s’il s’agissait de zones sûres, alors qu’en réalité il les prend pour cible ». « Depuis le début de la guerre, l’occupant sioniste a commis 19 types de crimes contre l’humanité et de crimes qui violent le droit international », a-t-il dénoncé, soulignant que les plus importants de ces crimes sont les déplacements forcés, la famine (36 enfants sont morts de faim), la torture dans les centres de détention, le bombardement des zones de réfugiés, le blocage de l’entrée des médicaments et de la sortie des blessés hors de Ghaza pour être soignés, et d’autres crimes qui relèvent tous de la guerre génocidaire. Ismail Al-Thawabta a également révélé qu’en raison de la fermeture par l’occupant sioniste de tous les points de passage menant à la bande de Ghaza , « plus de 600.000 tonnes d’aide sont entassées de l’autre côté du point de passage de Karam Abou Salem ou de Rafah, au moment où le citoyen Ghazaoui continue de souffrir de la faim, de la soif et du manque de médicaments et de fournitures médicales ». Il a fait savoir qu' »un quart de million de chefs de famille ont perdu leur emploi, ce qui équivaut à deux millions de personnes qui ne trouvent pas de quoi se nourrir quotidiennement et ne peuvent pas acheter certains produits disponibles parce qu’ils n’ont pas l’argent nécessaire pour le faire ». Le porte-parole du Bureau des médias a également déploré le fait que l’occupant sioniste « a détruit plus d’un million de mètres de réseaux d’eau, de routes, de rues principales et de réseaux d’égouts, créant un environnement propice aux maladies infectieuses qui se sont répandues parmi les Palestiniens (plus de 1.700.000 personnes infectées), en particulier les enfants et les femmes enceintes ».

Depuis le 7 octobre 2023, l’occupant sioniste n’a pas hésité à commettre les crimes les plus odieux. Il a notamment enlevé et arrêté plus de 5.000 Palestiniens de la bande de Ghaza, dont des médecins, des journalistes, des auxiliaires médicaux et des membres de la défense civile, pour les emmener vers des destinations inconnues et les soumettre aux pires méthodes de torture et d’abus, ce qui a entrainé la mort en martyrs de nombre d’entre eux dans des camps de détention, tandis que le sort du reste des détenus reste inconnu. Aussi, plus de 130 fosses communes contenant des centaines de corps de martyrs non identifiés, dont certaines étaient menottés, ont été découvertes depuis le début de ces incursions.

Régionaliser le conflit

Le pire est que l’entité sioniste, encouragée par l’impunité dont elle bénéficie grâce au soutien de ses alliés occidentaux s’évertue à élargir le conflit dans la seule finalité d’en faire une guerre régionale. L’agression sioniste s’est étendue à la Cisjordanie occupée, où 741 Palestiniens, dont 163 enfants, sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre 2023. Les arrestations massives se poursuivent, avec plus de 11 100 citoyens arrêtés en Cisjordanie, y compris à El-Qods occupée. Au Liban, la situation s’est considérablement dégradée depuis le 23 septembre, avec plus de 2 000 martyrs, dont de nombreux civils. Les frappes aériennes massives de l’entité sioniste ont provoqué le déplacement de 400 000 personnes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La situation menace de se transformer en un conflit régional plus large. L’Iran a récemment lancé des missiles en riposte à l’attaque contre le Liban et à l’assassinat des leaders Hassan Nasrallah et Ismail Haniyeh. En réaction, l’entité sioniste a menacé d’attaquer directement l’Iran, faisant craindre une escalade majeure dans la région. Face à cette situation, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Palestine, Francesca Albanese, a déclaré que ce qui se passe en Palestine est « indescriptible et dépasse le génocide ». Elle a appelé les membres de l’ONU à « assumer leurs responsabilités envers les Palestiniens et d’arrêter le génocide commis à leur encontre ». Dans le même temps, le mouvement de solidarité internationale en faveur du peuple palestinien s’intensifie, notamment dans les universités du monde entier. La rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à la liberté de réunion et d’association, Gina Romero, a appelé les universités à « revoir les politiques répressives » visant les manifestations pro-palestiniennes, soulignant l’importance de l’engagement des jeunes pour les droits de l’homme et la justice. Alors que la communauté internationale peine à trouver une solution diplomatique, l’Iran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et au Liban.

Lyes Saïdi

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