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Massacre des enfants de Ghaza : L’Unicef appelle à agir

Dans un cri d’alarme, l’UNICEF a lancé un appel mondial urgent pour mettre fin au massacre des enfants palestiniens à Ghaza, dénonçant une situation humanitaire qui a désormais franchi les frontières de la simple crise pour atteindre des proportions génocidaires. La directrice exécutive de l’organisation, Catherine Russell, a souligné avec une détresse manifeste que les enfants de Ghaza sont les victimes innocentes d’un conflit dont la brutalité dépasse l’entendement, subissant des traumatismes physiques et psychologiques qui marqueront probablement plusieurs générations.

Les chiffres révèlent l’ampleur d’un désastre qui confine à l’indicible : plus de 14 500 enfants ont été tués et martyrisés en seulement quatorze mois, un chiffre qui dépasse l’entendement et toute rationalité. Parallèlement, 1,1 million d’enfants se trouvent dans un besoin critique de protection psychologique et de soutien, témoignant d’une violence systémique qui ne cible rien de moins que l’avenir même du peuple palestinien. Le nord de Ghaza, en particulier, fait face à une menace de famine qui n’est plus une hypothèse mais une réalité imminente, avec des conditions humanitaires qui défient toute notion de dignité humaine. La pénurie de ressources vitales devient chaque jour plus critique. Les enfants manquent cruellement de nourriture, d’eau potable, de médicaments et de vêtements pour affronter un hiver qui s’annonce meurtrier. Les maladies évitables se propagent à une vitesse alarmante : éruptions cutanées, infections respiratoires, malnutrition sévère deviennent des réalités quotidiennes pour des milliers d’enfants. L’infrastructure médicale, déjà exsangue, est systématiquement ciblée, privant les populations des derniers secours possibles.

Au-delà de Ghaza, les instances internationales multiplient les dénonciations, chacune apportant son lot de preuves accablantes. Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale a exprimé une inquiétude qui dépasse la simple préoccupation diplomatique, pointant le mépris flagrant des obligations juridiques internationales par l’entité sioniste. Le bilan global est plus qu’un chiffre, c’est un tableau de désolation : 44 500 morts palestiniens et plus de 105 000 blessés témoignent d’une violence qui n’a rien d’aveugle mais relève d’une stratégie méthodique de destruction. La Cisjordanie occupée n’échappe pas à cette logique de répression. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies rapporte qu’en moyenne trois enfants palestiniens sont tués chaque semaine par les forces d’occupation israéliennes, comme si cette violence était devenue une routine administrative. Le recours excessif à la force militaire, les décès fréquents d’enfants illustrent une politique qui nie toute forme de reconnaissance de l’humanité palestinienne.

Des organisations comme l’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme documentent méticuleusement une stratégie systématique d’élimination des élites palestiniennes. Depuis le 7 octobre 2023, les chiffres sont glaçants : 1 057 membres du personnel médical palestinien ont été tués, de même que plus de 135 scientifiques et universitaires. Cette décimation méthodique vise à priver le peuple palestinien de ses ressources intellectuelles et de ses capacités de reconstruction.

La communauté internationale commence à esquisser des réactions, bien que tardives et souvent timides. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté deux résolutions importantes : l’une soutenant le mandat de l’UNRWA avec 159 votes, l’autre exigeant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel avec 158 voix. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a souligné qu’il n’existe pas d’alternative à cette agence et que le moment est venu d’investir dans une solution politique durable. Les frappes récentes continuent de démontrer la brutalité sans nom de l’offensive. Des écoles, des bureaux de poste, des rassemblements civils sont systématiquement bombardés. À Jabalia, à Ghaza, des familles entières sont décimées, des ambulances incendiées, des hôpitaux bombardés, illustrant une stratégie de terreur qui ne fait même plus l’effort de dissimuler sa barbarie.

Le Liban constitue un autre théâtre de cette violence généralisée. Malgré un cessez-le-feu censément en vigueur depuis le 27 novembre, l’entité sioniste a déjà commis 225 violations, causant 30 martyrs et 31 blessés. L’agression contre le Liban a jusqu’à présent provoqué 4 061 martyrs et 16 656 blessés, avec le déplacement de près de 1,4 million de personnes, démontrant la portée régionale de ce conflit.

L’UNICEF et de nombreuses organisations internationales plaident désormais pour une action mondiale immédiate et significative. Catherine Russell a conclu de manière poignante : « Le monde ne peut pas rester indifférent alors que tant d’enfants souffrent quotidiennement d’attaques sanglantes, de la faim, de la maladie et du froid ». Chaque mot résonne comme un réquisitoire contre l’indifférence mondiale. La communauté internationale se trouve aujourd’hui face à un choix historique : transformer ces condamnations verbales en actions concrètes pour mettre fin au génocide en cours, ou devenir complice par son silence et son inaction. Les organisations de défense des droits humains, les intellectuels, les leaders politiques progressistes du monde entier sont sommés de passer à l’action. Il ne s’agit plus seulement de documenter l’horreur, mais de la stopper. La survie d’un peuple, l’avenir de générations d’enfants sont en jeu. L’histoire jugera la communauté internationale non sur ses déclarations, mais sur ses actes concrets face à cette tragédie humanitaire sans précédent.

Lyes Saïdi

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