Au moins 110 Palestiniens tués par l’occupation sioniste à Ghaza depuis le 19 janvier: L’accord de cessez-le-feu plus que jamais menacé
L’accord de cessez-le-feu à Ghaza, entré en vigueur le 19 janvier après plus de quinze mois d’agression génocidaire sioniste, est aujourd’hui gravement menacé par les manœuvres de l’entité occupante.
Le Hamas a dû suspendre jusqu’à nouvel ordre la libération d’otages initialement prévue pour samedi, en réponse au non-respect flagrant des termes de l’accord par l’occupant. Face aux menaces américaines et sionistes d’une reprise de la guerre dans la bande de Ghaza, le mouvement de résistance palestinien Hamas et le Jihad islamique affichent leur détermination. « Nous n’accepterons pas le langage des menaces américaines et israéliennes », a déclaré avec fermeté le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, exigeant que l’entité sioniste mette en œuvre intégralement l’accord de cessez-le-feu avant toute nouvelle libération d’otages. Cette crise intervient dans un contexte où l’occupant continue ses exactions malgré le cessez-le-feu théoriquement en vigueur. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme dénonce la poursuite d’un véritable génocide, documentant le meurtre d’au moins 110 Palestiniens depuis l’entrée en vigueur de la trêve, soit une moyenne macabre de six martyrs par jour. Ces victimes comprennent tant les nouveaux morts, assassinés directement par l’armée sioniste, que les personnes ayant succombé à leurs blessures antérieures après s’être vu refuser le droit de se rendre à l’étranger pour y être soignées. Au total, 901 Palestiniens ont été blessés depuis le cessez-le-feu, représentant une moyenne quotidienne de 47 blessés. L’entité sioniste poursuit également sa politique d’étranglement de la population palestinienne en imposant un siège total et illégal qui bloque l’acheminement des fournitures de base et de l’aide humanitaire. Elle fait délibérément obstacle au rétablissement des infrastructures essentielles, notamment les réseaux d’eau et d’égouts, aggravant ainsi les crises environnementales et sanitaires. L’occupant impose par ailleurs des restrictions strictes sur la production de denrées alimentaires essentielles, menaçant la bande de Ghaza d’une famine à grande échelle. Le système de santé a été particulièrement ciblé par cette politique de destruction systématique. Médecins Sans Frontières rapporte une situation apocalyptique dans le nord de Ghaza, où les équipes médicales ne reconnaissent même plus leurs quartiers. L’hôpital Kamal Adwan a été rasé, tandis que les hôpitaux Al-Shifa, Al-Awda et Indonesian sont gravement endommagés et ne fonctionnent que partiellement. Plus révoltant encore, MSF a constaté dans l’hôpital indonésien que toutes les machines médicales semblaient avoir été délibérément détruites, démontrant la volonté manifeste de l’occupant d’anéantir toute possibilité de soins pour la population palestinienne. Le personnel médical est également la cible d’arrestations arbitraires et de tortures, comme l’illustre le cas révoltant du Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan. Arrêté le 27 décembre 2024, il a été soumis à des chocs électriques et des coups sur la poitrine. Selon le témoignage recueilli par son avocat dans la tristement célèbre prison d’Ofer, le médecin a perdu environ 15 kilogrammes et souffre d’une hypertrophie du muscle cardiaque, sans recevoir aucun traitement malgré ses demandes répétées. Ces pratiques constituent une violation flagrante des dispositions du droit international et des règles de protection du personnel médical contenues dans le protocole II de la quatrième convention de Genève. Le bilan global de cette agression génocidaire s’élève désormais à 48.222 martyrs et 111.674 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités palestiniennes de la santé. Un nombre indéterminé de victimes se trouve encore sous les décombres, les efforts de récupération étant entravés par les retards délibérés de l’entité sioniste à autoriser l’entrée dans l’enclave de l’équipement nécessaire. Face à cette catastrophe humanitaire, l’ONU estime que la reconstruction de Ghaza nécessitera plus de 53 milliards de dollars, dont plus de 20 milliards sur les trois premières années. Le secrétaire général Antonio Guterres insiste sur le fait que cette reconstruction doit s’inscrire dans le cadre plus large d’un État palestinien pleinement indépendant, démocratique, d’un seul tenant, viable et souverain. pendant ce temps, l’occupation sioniste mène une agression barbare et politique de déplacement forcé de la population en Cisjordanie occupée. les forces d’occupation sionistes ont ordonné, mercredi, aux habitants du camp de Nour Shams en Cisjordanie occupée de l’évacuer immédiatement, en utilisant des haut-parleurs de la mosquée du camp, dans un contexte d’escalade sur le terrain, a rapporté l’agence de presse Wafa. Une politique qui fait écho au plan de nettoyage ethnique de Trump à Ghaza qui veut forcer une éjection de la population palestinienne de l’enclave. Un plan catégoriquement rejeté par la Jordanie. Comme l’a souligné le roi Abdallah II, la reconstruction de l’enclave ravagée par l’agression génocidaire sioniste « devrait être la priorité de tous », et ce sans aucun déplacement forcé de la population palestinienne. La communauté internationale doit agir de toute urgence pour mettre fin à ce génocide qui se poursuit sous nos yeux.
Lyes Saïdi
L’entité sioniste responsable de 70 % des décès de journalistes dans le monde
Un nombre record de journalistes a été tué dans le monde l’an dernier, a déclaré mercredi le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui souligne que l’entité sioniste est responsable de près de 70% de ces décès. Au moins 124 journalistes sont morts dans 18 pays en 2024, année la plus meurtrière pour les reporters et les professionnels des médias depuis les premiers décomptes effectués par le CPJ il y a plus de trente ans.
Selon le CPJ, l’agression génocidaire sioniste à Ghaza a entraîné la mort de 85 journalistes, tous tués par l’armée d’occupation. Le CPJ accuse l’entité de tenter d’étouffer les enquêtes sur ces décès, de rejeter la faute sur les victimes et de manquer à son devoir de demander des comptes aux responsables. « Aujourd’hui est le moment le plus dangereux pour être journaliste dans l’histoire du CPJ », a déclaré la directrice générale du CPJ, Jodie Ginsberg. « La guerre à Ghaza est sans précédent dans son impact sur les journalistes et démontre une détérioration majeure des normes internationales en matière de protection des journalistes dans les zones de conflit, bien que cela est loin d’être le seul endroit où les journalistes sont en danger », a-t-elle ajouté dans le communiqué.
R.I.