Le Président Tebboune convié par son homologue sud-africain au Sommet du G20: Faire entendre la voix de l’Afrique

Le président Abdelmadjid Tebboune été personnellement invité par son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa pour prendre au Sommet du G20 prévu à la fin de l’année.

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et aux Affaires africaines, Ahmed Attaf, est arrivé hier à Johannesburg pour participer à la réunion ministérielle du G20 qui se tiendra les 20 et 21 février, sur mandat du président Abdelmadjid Tebboune. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la préparation du sommet du G20 prévu au dernier trimestre 2025, auquel le Président Tebboune a été personnellement invité par son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Au cours de son séjour, le chef de la diplomatie algérienne aura plusieurs rencontres bilatérales avec ses homologues des États membres du G20.  La réunion « s’inscrit dans le cadre de la préparation du Sommet du G20, prévu au dernier trimestre de 2025. Un sommet auquel le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu une invitation pour prendre part à ses travaux, de son homologue le président de la République d’Afrique du Sud, M. Cyril Ramaphosa », précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Et d’ajouter que cette réunion ministérielle sera consacrée à l’examen de la situation géopolitique internationale et des priorités définies par l’Afrique du Sud, qui assure pour la première fois depuis la création du G20 la présidence de cette organisation regroupant les plus grandes économies mondiales.

La participation de l’Algérie à cette réunion revêt une importance particulière alors que le pays s’affirme comme la troisième puissance économique du continent aux côtés de l’Afrique du Sud. Les deux nations entretiennent d’excellentes relations bilatérales et constituent un bloc soudé au sein de l’Union africaine, partageant une vision commune sur les dossiers d’intérêt mutuel. Cette convergence s’est notamment manifestée à plusieurs occasions alors que le Président Tebboune a fermement dénoncé, à de multiples événements la marginalisation historique du continent africain, faisant écho aux préoccupations exprimées par son homologue sud-africain. L’Afrique du Sud, qui a pris la présidence tournante du G20 le 1er décembre dernier, entend mettre à profit cette position pour promouvoir une meilleure représentation du continent africain dans les instances internationales. Le président Ramaphosa a clairement affiché son ambition de placer l’Afrique au premier plan des questions internationales, soulignant la nécessité d’inscrire les priorités du continent, trop longtemps négligé, à l’ordre du jour du puissant forum économique mondial. Cette présidence historique, qui s’achèvera en novembre 2025 avant de passer le relais aux États-Unis, représente une opportunité sans précédent pour le continent. Les membres du G20, qui comprennent désormais dix-neuf pays ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine, représentent 85% du PIB mondial. L’admission de l’Union africaine en 2023 a marqué une étape importante, même si l’Afrique du Sud avait jusqu’alors été la seule voix africaine au sein du groupe. Le président Ramaphosa plaide désormais pour l’inclusion d’autres pays africains afin de renforcer la représentation du continent. Il souligne le potentiel de croissance considérable de l’Afrique et l’importance de sa démographie croissante, appelant à une intégration rapide de nouveaux membres africains au G20. Parmi les priorités définies par la présidence sud-africaine figurent le renforcement de la résilience face aux catastrophes climatiques, la mobilisation de financements pour la transition vers des énergies plus vertes, et la lutte contre l’endettement insoutenable qui entrave le développement des pays à faible revenu, dont de nombreux pays africains. Cette présidence sud-africaine du G20 s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large de rééquilibrage des relations internationales, où l’Algérie et l’Afrique du Sud entendent jouer un rôle moteur pour faire entendre la voix du continent africain et défendre ses intérêts sur la scène mondiale.

Hocine Fadheli