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L’entité sioniste suspend l’aide humanitaire malgré l’accord de cessez-le-feu

L’entité sioniste a décidé hier de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza et de fermer les passages frontaliers « jusqu’à nouvel ordre », une mesure intervenant au lendemain de l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Cette décision a provoqué une vague d’indignation internationale, alors que plus de deux millions de Palestiniens font face à une situation humanitaire catastrophique à l’approche du mois sacré du Ramadan.Le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement dénoncé cette décision comme un « chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu ». Le Hamas a notamment appelé « les médiateurs et la communauté internationale à faire pression sur l’entité sioniste pour mettre un terme à ses mesures punitives et immorales contre plus de deux millions de personnes dans la bande de Ghaza ». De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a mis en garde contre les dangers de cette décision et ses conséquences catastrophiques à la lumière de l’aggravation des souffrances des Palestiniens. Dans un communiqué, le ministère a souligné son refus de « politiser l’aide et de l’utiliser comme une carte de chantage qui aggraverait les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens, en plus de celles qu’ils endurent déjà en raison de la guerre génocidaire » menée par l’entité sioniste et des multiples déplacements forcés. Le ministère a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour obliger l’occupant à faire entrer l’aide de manière durable, et l’empêcher « d’utiliser la douleur et la faim des Palestiniens comme une arme pour imposer ses conditions politiques ». Cette escalade survient dans un contexte déjà tendu où l’ONU a exprimé samedi son inquiétude quant à une éventuelle reprise de l’agression sioniste contre Ghaza, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, ayant averti qu’une telle reprise serait « catastrophique ». Benjamin Netanyahu ne cesse d’ailleurs de répéter qu’il se réserve le droit de reprendre les hostilités à tout moment pour « anéantir le Hamas » si celui-ci ne dépose pas les armes, malgré les quinze mois d’une agression dévastatrice ayant déjà causé des pertes humaines considérables et détruit une grande partie des infrastructures de Ghaza.

Parallèlement, la situation en Cisjordanie occupée continue de se détériorer. L’Union européenne a exprimé sa « profonde préoccupation » quant aux conséquences des opérations militaires sionistes en cours dans le nord de la Cisjordanie, où de nombreux Palestiniens sont tombés en martyrs depuis 40 jours. Dans une déclaration publiée samedi, l’UE a déploré ces opérations « qui ont entraîné la mort de nombreuses personnes, le déplacement d’environ 40.000 Palestiniens de leur foyer et la destruction de l’infrastructure civile ». L’Union a également condamné « la poursuite de la violence pratiquée par les colons » et a réaffirmé son engagement à « réaliser une paix juste, complète et permanente sur la base d’une solution à deux États ». La tension reste également vive à El-Qods occupée, où pas moins de 548 colons sionistes ont pris d’assaut dimanche l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, sous la protection de la police d’occupation. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, les colons se sont introduits par groupes successifs dans l’enceinte de la mosquée, ont mené des marches provocatrices et effectué des rituels talmudiques dans ses cours. Ces actes de profanation, devenus quotidiens contre le troisième Lieu-Saint de l’Islam, s’inscrivent dans une stratégie visant à judaïser la ville sainte, imposer une nouvelle réalité et effacer son identité culturelle.

L’UNRWA empêchée de mener ses activités

Sur le plan international, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a présenté des observations écrites à la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l’avis consultatif de l’ONU sur les obligations de l’entité sioniste vis-à-vis des activités des Nations Unies et d’autres organisations internationales dans les territoires palestiniens occupés. L’OCI a souligné « l’importance de ces efforts juridiques pour faire face aux mesures de l’entité sioniste empêchant l’UNRWA de mener ses activités dans les territoires palestiniens occupés depuis le 30 janvier dernier ». À ce sujet, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a averti que les démarches sionistes visant à démanteler l’agence onusienne ne résoudraient pas la question des réfugiés palestiniens et risqueraient même d’aggraver leur situation. Il a qualifié les attaques en cours contre l’UNRWA de « non seulement une partie d’une offensive contre les réfugiés palestiniens et le droit au retour, mais aussi une attaque contre l’histoire et l’identité palestiniennes ». Dans ce contexte, le roi de Jordanie Abdallah II a réitéré, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, « la nécessité de reconstruire la bande de Ghaza sans déplacer ses habitants, de consolider le cessez-le-feu en vigueur et d’intensifier les efforts internationaux en matière de réponse humanitaire ». Le souverain jordanien a également souligné « l’importance d’un travail sérieux et efficace, pour trouver un horizon politique permettant de parvenir à une paix juste et globale ».

Pendant ce temps, le soutien militaire américain à l’entité sioniste se poursuit. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé samedi avoir signé une déclaration visant à accélérer la livraison d’environ 4 milliards de dollars d’aide militaire à Israël, précisant que l’administration Trump a approuvé près de 12 milliards de dollars de ventes militaires étrangères majeures à entité sioniste.

Lyes Saïdi

M. Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue saoudien

La situation en Palestine au cœur des discussions

Le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a reçu dimanche un appel téléphonique du ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, le Prince Faisal bin Farhan Al Saud, indique un communiqué du ministère. Selon la même source, les deux parties ont évoqué les développements de la cause palestinienne en prévision de la tenue mardi d’un sommet arabe d’urgence, en sus de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), prévue vendredi prochain. (APS)

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