Retailleau persiste dans la voie de l’escalade avec l’Algérie : Un acharnement sur fond de calculs politiques !
Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau semble avoir choisi délibérément la voie de de l’escalade des tensions entre Paris et Alger, faisant de la haine de l’Algérie sa marque de fabrique personnelle et le ressort de ce qu’il croit être son ascension politique irrésistible. Cette posture contraste fortement avec les tentatives d’apaisement du président Emmanuel Macron, créant une cacophonie au sommet de l’État français qui révèle des calculs politiques étroits en prévision de la présidentielle de 2027. Ainsi au lendemain du désaveu du président français quant à la politique menée par son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a ordonné d’empêché l’épouse d’un Ambassadeur d’Algérie en fonction, d’accèder au territoire français alors même qu’elle satisfaisait à toutes les conditions d’assurance, d’hébergement et de ressources financières, illustre parfaitement cette politique d’hostilité assumée orchestrée. Cette provocation, qui ne restera pas sans réponse de la part des autorités algériennes, démontre jusqu’où peuvent aller la hargne, la haine et le rejet manifestés par le ministre français. Loin d’être des actes isolés, ces agissements s’inscrivent dans une stratégie politique personnelle qui semble prendre le pas sur les intérêts diplomatiques de la France elle-même. En effet, Bruno Retailleau, dépourvu de tout projet politique substantiel et de toute vision pour son pays à l’exception de celle du reniement et du rabaissement, ne semble avoir comme horizon que celui des sondages dont il scrute avidement les mouvements et les promesses politiques d’avenir auxquelles il est visiblement le seul à croire. Son calcul est limpide : utiliser l’Algérie comme tremplin pour ses ambitions personnelles, notamment la présidence du parti Les Républicains, étape qu’il considère cruciale dans sa course à l’élection présidentielle de 2027. Cette instrumentalisation d’un sujet aussi complexe que les relations franco-algériennes à des fins électoralistes témoigne d’une approche politicienne de bas étage qui sacrifie des décennies d’efforts diplomatiques sur l’autel d’intérêts partisans à court terme. La contradiction flagrante entre les déclarations incendiaires de Retailleau et les tentatives d’apaisement d’Emmanuel Macron illustre parfaitement les tensions et les divisions qui règnent au sommet de l’État français. Lors de sa visite au Portugal, le président français a en effet cherché à calmer le jeu en déclarant qu’« il ne faut pas que les relations fassent l’objet de jeux politiques », un désaveu à peine voilé de son ministre de l’Intérieur. Macron a insisté sur le fait que « les choses se font bien quand elles se font avec exigence, avec engagement », ajoutant qu’il fallait agir « avec ce que notre pays mérite quand on parle de sa sécurité, c’est-à-dire un sens du réel et simplement une culture du résultat et de l’efficacité, et ensuite ce que le lien qu’il y a entre nos pays exige ».
Guerre ouverte au sommet de l’État français !
Ces propos, qui contrastent nettement avec la rhétorique agressive de son ministre, traduisent une guerre ouverte au sein même du gouvernement français sur la manière de gérer les relations avec Alger. Face à ces provocations et à cette escalade orchestrée par Paris, l’Algérie a fait preuve jusqu’ici de retenue et de mesure, tout en affirmant clairement sa détermination à répondre de manière ferme et proportionnée à toute nouvelle provocation. Dans un communiqué sans équivoque, le ministère des Affaires étrangères algérien a souligné que l’Algérie « rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces » et « appliquera une réciprocité stricte et immédiate à toutes les restrictions apportées aux mobilités entre l’Algérie et la France ». Il a également tenu à rappeler que « dans la montée en cadence de l’escalade et des tensions que la partie française a imprimées à la relation entre l’Algérie et la France, l’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière ». Les autorités algériennes ont par ailleurs rappelé avec justesse que « le droit français, les conventions bilatérales, le droit européen et le droit international sont tous du côté de l’Algérie, notamment en matière de protection consulaire de ses ressortissants », dénonçant particulièrement « le recours abusif et arbitraire aux décisions administratives d’éloignement des ressortissants algériens, les privant de l’usage des voies de droit que leur garantit la législation française elle-même ». L’Algérie a également averti que « toute remise en cause de l’Accord de 1968, qui a été au demeurant vidé de toute sa substance, sera suivie de la part de l’Algérie d’une même remise en cause des autres accords et protocoles de même nature, sans préjudice d’autres mesures que ses intérêts nationaux lui dicteraient d’adopter ». Cette position ferme et déterminée contraste avec les manœuvres politiciennes de Bruno Retailleau, dont les calculs électoralistes semblent être la seule boussole. La conclusion du ministère algérien des Affaires étrangères résume parfaitement la situation : « Ainsi, l’extrême droite française revancharde et haineuse aura réussi son pari. La relation algéro-française qu’elle a prise en otage aura été mise au service de basses œuvres politiciennes indignes d’elle. » En définitive, ce qui se joue actuellement dans les relations franco-algériennes dépasse largement le cadre d’une simple tension diplomatique. Il s’agit d’une instrumentalisation cynique, par certains responsables français, d’un sujet sensible à des fins personnelles, au mépris de l’histoire commune, des intérêts partagés et des multiples liens humains qui unissent les deux pays. Les provocations et l’acharnement de Bruno Retailleau, motivés par ses ambitions personnelles, risquent non seulement de compromettre durablement les relations bilatérales, mais également de porter atteinte à l’image même de la France, réduite par son propre ministre de l’Intérieur au rang d’instrument dans une stratégie politicienne de courte vue. Face à cette situation, l’Algérie continuera de défendre fermement ses intérêts et la dignité de ses ressortissants, tout en restant ouverte à un dialogue constructif fondé sur le respect mutuel et l’égalité, loin des provocations stériles et des surenchères médiatiques qui ne servent que des calculs électoralistes mesquins.
Hocine Fadheli