Le Président de la République préside une réunion d’évaluation : Priorité à la diversification des exportations
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier une réunion consacrée à l’évaluation des performances des exportations hors hydrocarbures et aux mesures d’accompagnement mises en place, réaffirmant ainsi la priorité qu’il accorde à la diversification des exportations. Ce dossier constitue un pilier central de sa stratégie économique visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures et à renforcer la présence des produits algériens sur les marchés internationaux. Cette nouvelle réunion s’inscrit dans la continuité des engagements du chef de l’État, qui avait déjà consacré deux sessions en décembre dernier à cette thématique, alors que de nouvelles mesures et une nouvelle feuille de route sont mises en place pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Rappelons dans ce sens que le Premier ministre Nadir Larbaoui, a récemment tenu une réunion du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations. À cette occasion, plusieurs bilans sectoriels ont été présentés, mettant en exergue les progrès réalisés en matière d’exportations hors hydrocarbures, ainsi que les prévisions pour l’année 2025. Ces analyses détaillées permettent d’orienter les décisions stratégiques et de mieux cibler les filières à fort potentiel. Les discussions du Conseil ont porté sur une série de mesures visant à accélérer la croissance des exportations nationales. Parmi les secteurs prioritaires figurent les produits pétrochimiques et miniers, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, la pharmacie et la parapharmacie, ainsi que les industries manufacturières et les services. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre des objectifs ambitieux fixés par le président Tebboune, qui entend porter les exportations hors hydrocarbures à 29 milliards de dollars d’ici 2030. Un objectif significatif au regard des résultats obtenus ces dernières années : alors que les exportations non pétrolières se chiffraient à 1,5 milliard de dollars en 2019, elles ont atteint 5,6 milliards en 2023, témoignant d’une dynamique en forte progression. Pour concrétiser ces ambitions, des plans sectoriels et des programmes spécifiques seront élaborés, en complément de contrats de performance conclus avec les opérateurs économiques. Cette approche vise à renforcer l’engagement des entreprises et à améliorer la compétitivité des produits algériens à l’international. La mobilisation des acteurs économiques et l’appui des autorités publiques constituent des leviers essentiels pour réussir cette transition économique.
Cette stratégie de diversification se traduit également par une augmentation significative du nombre d’exportateurs algériens. L’Algérie compte aujourd’hui près de 2000 exportateurs, contre seulement 200 il y a quelques années. Cette montée en puissance reflète la volonté nationale de conquérir de nouveaux marchés et d’élargir la gamme des produits exportés. Actuellement, les produits algériens sont présents dans plus de 120 pays, une expansion qui repose sur des mesures incitatives et sur la qualité du « Made in Algeria ». L’Algérie cible en priorité les marchés africains et arabes, tout en consolidant sa présence en Europe, en Amérique et en Asie. Parmi les produits les plus demandés à l’étranger figurent les dattes, les olives, les produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, ainsi que les équipements électroménagers. Plusieurs initiatives sont en cours pour renforcer ces exportations, notamment avec l’organisation prochaine d’une foire des produits algériens au Royaume-Uni. En parallèle, des accords récents ont été conclus pour la vente de produits algériens en Arabie saoudite et au Canada, témoignant d’un dynamisme croissant sur ces marchés. L’Afrique représente un axe stratégique pour la politique d’exportation du pays. Actuellement, les exportations algériennes vers ce continent ne représentent que 10% du volume total hors hydrocarbures, un chiffre que les autorités ambitionnent d’augmenter de manière significative. Pour ce faire, l’Algérie s’appuie sur les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui facilite les échanges commerciaux intra-africains et confère des avantages concurrentiels aux produits nationaux. L’objectif est d’exploiter pleinement le potentiel du marché africain et de positionner durablement l’Algérie comme un acteur majeur du commerce régional. Ainsi, sous l’impulsion du président Tebboune, l’Algérie intensifie ses efforts pour diversifier son économie et renforcer son positionnement sur la scène commerciale internationale. La montée en puissance des exportations hors hydrocarbures illustre la volonté du pays de réduire sa dépendance aux revenus pétroliers et de bâtir un modèle économique plus résilient et compétitif.
Hocine Fadheli