L’agression sioniste contre Ghaza s’intensifie : Plus de 52.500 martyrs depuis octobre 2023
Le calvaire du peuple palestinien se poursuit sans relâche dans la bande de Ghaza, où l’agression génocidaire sioniste a fait plus de 52.535 martyrs et 118.491 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon le dernier bilan communiqué dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes. La tragédie humaine ne connaît aucun répit, avec l’arrivée dans les hôpitaux de Ghaza des corps de 40 nouveaux martyrs et de 125 blessés au cours des dernières 24 heures seulement. Ces chiffres, déjà effroyables, restent pourtant incomplets, car de nombreuses victimes demeurent ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours et aux ambulances, dans une enclave palestinienne ravagée par plus de 19 mois de bombardements intensifs et ininterrompus. Selon les autorités sanitaires, depuis la reprise de l’offensive le 18 mars dernier, après une brève interruption suite à l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier, 2.436 Palestiniens sont tombés en martyrs et 6.450 autres ont été blessés.
La ville de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, a été particulièrement visée ce dimanche, avec plusieurs raids aériens meurtriers qui ont fait de nombreux martyrs et blessés. « Depuis l’aube, des avions de guerre sionistes ont bombardé diverses zones de Khan Younes », a rapporté l’agence palestinienne de presse Wafa. À l’ouest de la ville d’Al-Qarara, six Palestiniens ont été blessés, dont deux grièvement, lorsqu’une tente abritant des déplacés a été délibérément prise pour cible par les forces d’occupation.
Parallèlement à ces bombardements, l’occupant sioniste maintient un blocus total sur la bande de Ghaza depuis le 2 mars, désormais dans sa neuvième semaine, empêchant l’entrée de toute aide alimentaire, humanitaire, médicale et de marchandises. Cette politique d’asphyxie délibérée a provoqué une dégradation catastrophique de la situation humanitaire, déjà dramatique.
Face à cette tragédie, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme, déclarant que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza « dépasse tout ce que l’on peut imaginer ». Dans une déclaration publiée dimanche sur les réseaux sociaux, l’agence onusienne a appelé à une mobilisation internationale « indispensable » pour éviter que cette catastrophe humanitaire n’atteigne un niveau sans précédent.
Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, avait déjà mis en garde vendredi contre les effets dévastateurs du siège sioniste qui « tue en silence », chaque jour, davantage d’enfants et de femmes, en plus de ceux tombés en martyrs dans les bombardements. L’agence a réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu immédiat, seule solution pour mettre fin au bain de sang quotidien.
« Un plan d’expansion de l’offensive militaire » sioniste
Loin de chercher l’apaisement, le cabinet de sécurité de l’entité sioniste devait se réunir hier après-midi en vue de valider « un plan d’expansion de l’offensive militaire à Ghaza », selon des médias israéliens, laissant présager une nouvelle escalade meurtrière contre la population palestinienne déjà exsangue. Cette intensification de l’agression intervient alors que les pressions internationales se multiplient pour mettre fin à ce génocide. Le 38e Congrès de l’Union interparlementaire arabe (UIPA), qui s’est tenu les 3 et 4 mai à Alger, a adopté la « Déclaration d’Alger » réaffirmant le caractère central de la cause palestinienne et appelant à conjuguer les efforts diplomatiques arabes pour permettre à la Palestine d’obtenir le statut de membre à part entière à l’ONU. L’UIPA a fermement condamné « la politique de famine visant à pousser le peuple palestinien à quitter sa terre » et a mis en garde contre « la gravité des provocations de l’entité sioniste qui ciblent le statut juridique et historique d’El-Qods et ses symboles », appelant à « une action internationale urgente pour faire face à ces violations ». La « Déclaration d’Alger » a également appelé la communauté internationale à rompre avec le silence « honteux » qui a permis à l’entité sioniste de « poursuivre ses crimes sans reddition de compte », soulignant qu’il ne faut plus « se contenter de simples déclarations de condamnation, qui représentent désormais le maximum de ce que la communauté internationale ose faire face à un crime qui se déroule au vu et au su du monde entier ».
Dans ce contexte, un missile tiré du Yémen est tombé dimanche à proximité de l’aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv, témoignant de la régionalisation progressive du conflit et des risques d’embrasement général au Moyen-Orient si l’agression sioniste contre Ghaza se poursuit.
Alors que le nombre de martyrs ne cesse de s’alourdir et que la catastrophe humanitaire atteint des proportions apocalyptiques, la résistance du peuple palestinien face à l’oppression sioniste reste inébranlable, portée par une solidarité internationale grandissante et la détermination des diverses nations à défendre la cause palestinienne contre toutes les tentatives d’effacement et de négation des droits légitimes du peuple palestinien.
Lyes Saïdi
