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Ukraine: Le Kremlin dit qu’un sommet Poutine-Zelensky n’est »possible » qu’après des « accords »

Le Kremlin a dit samedi qu’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky était « possible » à la condition toutefois que Moscou et Kiev aient trouvé des « accords » au préalable. Kiev et Moscou ont tenu vendredi à Istanbul, sous médiation turque, leurs premières discussions directes depuis trois ans, qui ont surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit. La délégation ukrainienne a réclamé principalement aux Russes un cessez-le-feu « inconditionnel » et une rencontre Zelensky-Poutine.

Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’a confirmé la délégation russe. De son côté, Vladimir Medinski, un conseiller de second plan de Vladimir Poutine et négociateur en chef côté russe, a simplement assuré que Moscou avait « pris note » de la demande de Kiev d’un sommet entre les deux dirigeants. Samedi, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a été encore plus clair: la Russie n’acceptera une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre MM. Poutine et Zelensky – qu’une fois des « accords » trouvés sur le conflit. « Une telle rencontre, fruit du travail des deux parties et de la conclusion d’accords, est possible. Mais uniquement à la suite d’accords entre les deux camps », a-t-il martelé. Or en l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de la veille à Istanbul qui a duré moins de deux heures, les positions de Moscou et Kiev restent inconciliables. Le Kremlin maintient ses revendications : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales. L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications. Le président ukrainien a répété à multiples reprises réclamer que les forces russes quittent purement et simplement le territoire ukrainien. Pour de nouvelles discussions directes, Dmitri Peskov a indiqué samedi qu’elles ne seraient possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé. « Il reste à faire ce dont les délégations sont convenues hier. Il s’agit bien sûr avant tout de procéder à l’échange de (prisonniers sur le format) 1.000 contre 1.000 », a-t-il insisté, citant aussi « l’échange » des conditions de chaque camp en vue d’une trêve.

R.I. avec agences

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