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Nouveau droit de change : Les succursales de la BA et 5 banques concernées

C’est officiel ! le nouveau droit de change pour les voyages à l’étranger. Cette mesure, annoncée par la Banque d’Algérie dans le cadre de l’instruction n°05-2025, porte l’allocation annuelle de change de tourisme à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs, disponible dans les succursales de la Banque d’Algérie et les agences de 5 banques commerciales.  L’institution monétaire a indiqué dans un communiqué que « la réservation de la devise, au titre du nouveau droit de change pour voyage à l’étranger devant entrer en vigueur dimanche 20 juillet 2025, s’effectuera au niveau d’une succursale du réseau de la Banque d’Algérie ou dans les agences de cinq banques publiques ».

Les établissements bancaires concernés par cette opération représentent l’épine dorsale du système bancaire public national : la Banque nationale d’Algérie (BNA), la Banque d’agriculture et du développement rural (BADR), la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP-Banque), la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et la Banque de développement local (BDL). Rappelons que l’obtention de cette allocation doit s’effectuer en deux étapes. Le dispositif opérationnel exige, en effet,  que « la réservation de la devise doit se faire au moins trois jours ouvrés avant la date du voyage », auprès des succursales de la Banque d’Algérie ou des agences bancaires. Une condition qui s’inscrit dans le cadre de l’application de « l’instruction n°05-2025 fixant les montants et modalités d’octroi du droit de change pour voyage à l’étranger au profit des nationaux résidents ». Cette phase nécessite la présentation d’un dossier complet comprenant un titre de transport aller-retour, un passeport en cours de validité, une copie de la première page du passeport et, le cas échéant, une copie du visa. Cette exigence temporelle vise à permettre aux établissements bancaires de traiter efficacement les demandes tout en maintenant les équilibres de trésorerie en devises nécessaires au bon fonctionnement du système. . La remise effective des devises intervient ensuite aux points de sortie du territoire national, sur présentation du passeport, de la carte d’embarquement et du reçu de versement. Les autorités monétaires mettent en avant dans ce sens leur engagement à « assurer la fluidité de l’opération de l’octroi du droit de change pour voyage ». La Banque d’Algérie souligne avoir « mis en place des mécanismes pratiques adéquats, et mobilisé les moyens logistiques les mieux adaptés aux besoins des citoyens, en vue d’assurer la fluidité de l’opération de l’octroi du droit de change pour voyage, en coordination avec les parties concernées par cette opération ». La hausse de l’allocation de voyage dans le cadre des instructions du président de la République a d’ailleurs été largement saluée.  L’économiste Houari Tigharsi observe, dans une déclaration à l’APS, que cette mesure « traduit l’engagement des hautes autorités du pays à répondre aux aspirations des citoyens, qui attendaient depuis des années l’augmentation de cette allocation ».

Ishak Kherchi, directeur de l’École supérieure de commerce, anticipe que cette nouvelle organisation « incitera les citoyens à traiter davantage avec les banques », générant ainsi un effet de bancarisation accrue de la population. Cette perspective s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation du système financier algérien où l’accès facilité aux services de change constitue un levier d’inclusion bancaire. L’expert estime que cette approche « contribuera à soutenir la stabilité de la monnaie nationale à moyen terme et à améliorer l’image financière de l’Algérie à l’échelle internationale ».

Le secteur du tourisme et des voyages accueille favorablement les nouvelles mesures. Nadir Belhadj, président du Syndicat national des agences de tourisme et de voyages, considère que cette facilitation d’accès permettra aux « agences de tourisme de réaliser de meilleurs résultats, leurs appréhensions concernant cette saison estivale étant désormais dissipées ». Fadi Tamim, coordinateur national de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), souligne que « les conditions prévues dans cette instruction garantissent le maintien de cette allocation dans le cadre du tourisme ».

Sabrina Aziouez

admin

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