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Génocide sioniste à Ghaza : L’ONU dénonce l’indifférence internationale 

La communauté internationale se trouve aujourd’hui face à une crise morale sans précédent alors que le génocide perpétré par l’entité sioniste contre la population palestinienne de Ghaza se poursuit depuis octobre 2023. 

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé vendredi sa plus vive indignation face à « l’indifférence » et « l’inaction » de nombreux membres de la communauté internationale devant cette tragédie humanitaire d’une ampleur inouïe. S’exprimant par téléconférence devant les représentants d’Amnesty International réunis pour leur Assemblée mondiale, M. Guterres a dénoncé sans détour « l’explosion de morts et de destructions » dans l’enclave palestinienne. « Je ne peux expliquer le niveau d’indifférence et d’inaction que nous constatons chez trop de membres de la communauté internationale. Le manque de compassion, le manque de vérité, le manque d’humanité », a déploré le chef de l’ONU, soulignant qu’il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire mais d’une « crise morale qui interpelle la conscience mondiale ».

Le bilan de cette agression génocidaire continue de s’alourdir dramatiquement. Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires palestiniennes, plus de 59.733 martyrs et 144.477 blessés ont été recensés depuis le début de cette campagne d’extermination systématique. Au cours des dernières 24 heures seulement, 29 nouveaux martyrs et plus de 165 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. Ces statistiques glaciales témoignent de l’intensité de la machine de guerre sioniste qui continue de broyer la population civile palestinienne.

La situation sur le terrain révèle toute l’horreur de cette entreprise génocidaire. Depuis le 27 mai, l’ONU a recensé plus de 1.000 Palestiniens tombés en martyrs en tentant simplement d’accéder à la nourriture, « par désespoir, alors que la population entière meurt de faim ». Les travailleurs humanitaires de l’ONU, que M. Guterres qualifie d’héroïques, continuent leurs missions dans des conditions inimaginables, beaucoup étant si « abasourdis et épuisés qu’ils disent ne se sentir ni morts ni vivants ». Le Secrétaire général révèle même organiser « des appels vidéo avec nos propres travailleurs humanitaires qui meurent de faim sous nos yeux ».

Face à cette catastrophe humanitaire orchestrée, l’Union européenne fait l’objet de vives critiques de la part de ses propres citoyens. Des associations comme Accion Contra el Odio ont lancé un appel dénonçant la position « honteuse » de la Commission européenne face au génocide perpétré à Ghaza. Les signataires accusent directement la présidente Ursula von der Leyen et la responsable de la politique étrangère Kaja Kallas d’être « légalement et moralement complices de l’anéantissement systématique et dévastateur de la population de Ghaza ». Ils exigent la suspension immédiate de l’accord d’association UE-entité sioniste et menacent de porter plainte devant la Cour pénale internationale pour complicité de génocide. Au Royaume-Uni, la pression monte également sur le gouvernement de Keir Starmer. Plus de 100 députés britanniques ont exhorté vendredi le Premier ministre à reconnaître l’État de Palestine, estimant qu’une telle reconnaissance serait « particulièrement puissante » et donnerait corps à la position britannique historique en faveur de la solution à deux États. Starmer a reconnu que « la souffrance et la famine qui se déroulent à Ghaza sont indicibles et indéfendables », tout en affirmant qu’un cessez-le-feu « nous mettrait sur la voie de la reconnaissance d’un État palestinien ».

La solidarité internationale s’exprime aussi dans la rue, notamment à Berlin où des centaines de manifestants ont défilé vendredi pour protester contre la politique de famine menée par l’occupant sioniste. Brandissant des drapeaux palestiniens et portant des assiettes et des casseroles symboliques, ils ont dénoncé le blocage de l’aide alimentaire et scandé des slogans comme « Arrêtez le génocide » et « Le silence est complice du crime ».

Hamas rejette les accusations de Trump sur les négociations

Les tensions diplomatiques se sont intensifiées après les déclarations du président américain Donald Trump accusant le mouvement de résistance palestinien Hamas de ne pas vouloir d’accord sur un cessez-le-feu. Trump a affirmé vendredi que le Hamas « ne voulait pas d’accord » après l’échec des négociations indirectes tenues à Doha, et voulait « mourir ». Le mouvement de résistance a qualifié ces propos de « choquants », particulièrement après ce qu’il décrit comme « des avancées sur certains dossiers en négociation ». Taher al-Nounou, dirigeant du Hamas, a exprimé sa surprise face à ces déclarations, soulignant que le mouvement n’avait été informé « d’aucun problème sur les dossiers en négociation ». Un autre responsable, Izzat al-Risheq, a dénoncé le fait que Washington « ferme l’oeil sur le véritable obstacle à tout accord, à savoir le gouvernement de Netanyahu, qui met des obstacles, tergiverse et se soustrait à ses engagements ». Il a souligné que le Hamas avait fait preuve de « flexibilité » et appelé l’administration américaine à « faire pression sur le gouvernement d’occupation pour qu’il s’engage sérieusement ».

Sur le terrain, la machine de mort sioniste continue son œuvre destructrice. Samedi, au moins six Palestiniens sont tombés en martyrs dans une frappe de drone contre une tente abritant des personnes déplacées dans la région d’Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younes, une zone que les forces d’occupation prétendaient pourtant être « sûre ». Cette attaque illustre parfaitement la stratégie terroriste de l’entité sioniste qui cible délibérément les civils, y compris dans des zones supposées protégées.

Lyes Saïdi

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