Politique

Week-end politique : Appels à l’unité face aux tentatives de déstabilisation

Face aux défis intérieurs et extérieurs qui menacent la stabilité nationale, les principaux mouvements politiques multiplient les appels à la mobilisation et à l’unité. L’Université d’été du Mouvement El-Bina, inaugurée samedi à Alger, illustre parfaitement cette stratégie de mobilisation par la formation. Cette initiative d’un mois vise à « former des leaders qualifiés capables d’assumer la responsabilité et de contribuer activement au processus d’édification et de développement », selon ses organisateurs. Pour Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, cette université constitue un espace idéal pour « contribuer aux efforts nationaux visant à relever les défis intérieurs et extérieurs, conscientiser politiquement les jeunes et renforcer la cohésion entre la société, les élites, les partis et les pouvoirs publics ». Le dirigeant politique a insisté sur la nécessité de « consolidation des acquis réalisés grâce aux efforts de développement menés sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », appelant à « contrecarrer les tentatives de déstabilisation menées par les semeurs de discorde et autres mercenaires qui s’en prennent à la Patrie, par le biais d’officines et de plateformes, en semant le désespoir, notamment chez les jeunes, et en diffusant un discours remettant en question les symboles de l’État ». Dans cette conjoncture régionale et internationale marquée par des enjeux géostratégiques majeurs, Bengrina estime qu’il importe plus que jamais de « sensibiliser aux questions nationales, tout en parachevant le projet national de développement global ». Cette démarche exige selon lui que l’ensemble des partis politiques, des forces vives et des élites nationales « assument pleinement leurs responsabilités en faisant bloc aux côtés de l’État algérien, de ses institutions et de l’Armée nationale populaire ». Sur le plan international, le Mouvement El-Bina « continuera de soutenir les efforts de l’État en faveur des causes justes, en tête desquelles les causes palestinienne et sahraouie ».

Solidarité avec Ghaza mobilise l

Cette mobilisation politique trouve également son expression dans l’engagement solidaire avec les causes internationales. Le Mouvement de la société pour la paix a organisé vendredi la cinquième session ordinaire de son Conseil consultatif national, appelant à « redoubler d’efforts pour trouver des moyens de venir en aide à la population de la bande de Ghaza, qui vit une catastrophe humanitaire en raison du blocus et de l’agression sioniste ». Abderrahmane Ferhat, président du Conseil consultatif national du MSP, a précisé que cette réunion intervenait dans « une conjoncture particulière, alors que Gaza subit un crime de famine systématique perpétré par l’occupant sioniste ».

Il a dénoncé la complicité de l’Occident avec l’entité sioniste qui poursuit l’extermination de Gaza « face à un silence mondial assourdissant et sans précédent », appelant à briser ce silence par toute action diplomatique, politique, matérielle ou médiatique. De son côté, le président du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, a affirmé que cette session se tenait dans une conjoncture « sensible et complexe » tant au niveau régional qu’international, nécessitant « la recherche de nouveaux moyens de soutien à la bande de Ghaza et le développement de l’approche avec laquelle nous traitons cette cause, car la situation est devenue insoutenable ».

L’opposition réclame le gel de la loi minière

Parallèlement à ces mobilisations, la scène politique algérienne connaît une contestation particulière autour de la nouvelle législation minière. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Parti des travailleurs (PT) et Jil Jadid ont uni leurs voix dans un communiqué commun rendu public samedi, dénonçant une orientation législative qu’ils jugent contraire aux intérêts nationaux. Les partis contestataires estiment que « la nouvelle loi supprime le caractère stratégique de ce secteur, ainsi que la souveraineté de l’État incarnée par la règle 51/49, qui consacrait néanmoins une ouverture partielle du secteur, en 2014 dans le cadre de la renationalisation des mines après treize ans de pillage étranger ». Rappelant que ces richesses constituent la propriété exclusive du peuple algérien, les trois partis demandent au président de la République de geler cette loi en s’abstenant de la promulguer.

Hocine Fadheli

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