La classe politique souligne les défis et menaces auxquels fait face l’Algérie: Le FFS appelle à un pacte national, TAJ rejette toute forme d’ingérence
Dans un contexte international en pleine mutation, les formations politiques soulignent les défis auxquels fait face l’Algérie mettant en avant la pertinence de réformes et du dialogue politique pour consolider le front interne. Le Front des Forces Socialistes (FFS) a ainsi appelé à l’issue de la réunion de sa direction nationale à un pacte nationale. Dans une déclaration publiée hier et qui a sanctionné les travaux de sa Direction nationale tenue vendredi, le plus vieux parti d’opposition a fait part de ses inquiétudes quant à l’environnement régional et international. « Le Front des Forces Socialistes suit avec une vive inquiétude les évolutions préoccupantes qui secouent notre environnement régional et international, en raison des menaces croissantes qui pèsent sur notre sécurité nationale, la cohésion de notre société et les intérêts suprêmes de notre nation », indique le parti dans sa déclaration.
Le FFS dresse le constat ad’un ordre mondial en déliquescence, où « la force supplante souvent le droit » et où les institutions multilatérales sont « remises en cause constamment ». Pour cette formation historique, ces bouleversements géopolitiques ont des répercussions directes sur l’Algérie, se manifestant « à nos frontières et à l’intérieur du pays, par des provocations, des pressions multiformes, et des menaces potentielles contre notre stabilité ».
Face à ces défis, le FFS appelle à « l’élaboration d’un pacte national fondé sur nos valeurs communes, pour la sauvegarde et le développement de la nation ». Le parti considère ce projet comme « une exigence patriotique, une nécessité historique et un impératif de la realpolitik ». Cette position s’accompagne d’une attente. Celle de « réorienter les avant-projets de lois qui encadrent la vie publique et politiques vers une véritable réforme démocratique ».
À l’autre bout du spectre politique, le parti TAJ se félicite dans communiqué publié hier suite aux travaux de la session ordinaire de son Conseil national. » des réformes en cours sur la scène politique nationale, notamment à travers la révision de plusieurs textes de loi, dont la loi sur les partis politiques et celle relative à la commune et à la wilaya ». TAJ appelle à « une interaction positive » avec ces réformes législatives et met en avant ses propres propositions concernant la révision des lois sur les collectivités locales, insistant sur « la nécessité d’octroyer à l’élu local des prérogatives effectives pour permettre aux collectivités locales de gérer le développement ». Le parti invite également ses militants à adhérer pleinement à la structuration de ses bases locales, en s’appuyant sur « les règles de discipline, de compétence et de transparence ». TAJ a aussi réitéré son « rejet catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays », dénonçant particulièrement « les comportements hostiles de la France et ses violations répétées des règles diplomatiques dans ses rapports avec l’Algérie indépendante ». Le parti a également souligné « la place de premier plan de l’Algérie en Afrique » et son soutien aux « causes justes dans le monde », notamment le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et la cause palestinienne.
Hocine Fadheli