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Crise au Mali : L’Accord d’Alger, seule voie pour le règlement

L’Accord d’Alger s’impose comme le seul référent pour le règlement de la crise au Mali.

C’est dans ce sens que la médiation internationale a plaidé pour l’accélération de la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Un communiqué a é été rendu public, à l’issue d’une conférence virtuelle tenue le 25 novembre passé, par la médiation internationale, sous la présidence de l’envoyé spécial algérien pour le Sahel, l’ambassadeur Boudjemâa Delimi, souligne que les membres de cette médiation ont réaffirmé « l’importance cruciale que revêt l’accélération de la mise en œuvre de l’accord de paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, pour la stabilisation durable du Mali ».

Ils ont également réitéré « leur détermination à jouer pleinement leur rôle, y compris le cas échéant, l’exercice du pouvoir d’arbitrage dévolu à la médiation internationale », est-il indiqué dans ce communiqué, rappelant que « les membres de la médiation internationale se sont réjouis de l’initiative prise par l’Algérie d’accueillir, du 22 au 24 octobre dernier, un délégation Malienne composée du ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale ainsi que de représentants des Mouvements signataires de l’accord de paix ».

Les membres de cette Commission internationale ont à cet effet rappelé qu’ « à l’occasion de la  45e réunion du Comité de suivi de l’accord (CSA), tenue à Bamako le 5 octobre 2021, et outre l’offre, concrète et très encourageante, faite par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les quotas des ex-combattants des Mouvements concernés par le DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion), le ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale avait annoncé la tenue, dans les quinze jours, suivant la réunion du CSA, d’une réunion au niveau décisionnel pour discuter de l’ensemble des questions devant aider à lever les entraves et aller de l’avant dans la mise en œuvre de l’Accord ».

« Ils ont formé l’espoir que cette réunion se tienne aussi rapidement que possible, pour convenir de la marche à suivre pour la réalisation du DDR global et ont encouragé les parties à s’engager dans ces discussions de manière constructive et sincère sur la base de l’offre concrète faite par le gouvernement en vue de l’intégration de 13000 ex-combattants en 2021et de 13000 autres dans les deux à trois années à venir » souligne la même source.

Les membres de la médiation internationale ont souligné « l’impératif du parachèvement du DDR accéléré, ayant en vue  les prises de position du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) sur cette question », tout en  appelant à « des avancées rapides sur les autres aspects du processus de paix, y compris les réformes institutionnelles que requiert la mise en œuvre complète et équilibrée des quatre piliers de l’Accord de paix ».

En plus, les membres de ladite Commission,  ont convenu, dans le prolongement de la réunion virtuelle, d’ « entreprendre des démarches auprès des parties maliennes pour les encourager à  imprimer une dynamique renforcée et de bonne foi à la mise en œuvre de l’Accord et marquer la disponibilité de la médiation à les accompagner et à les appuyer de toutes manières possibles ». Le communiqué a également indiqué que les membres de cette Commission « se sont félicités de la tenue à Bamako à la mi décembre prochain, à l’initiative du Gouvernement et de l’Observateur indépendant d’un séminaire sur l’appropriation des parties maliennes, des rapports et recommandations de l’Observateur indépendant ».

A noter que l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale, un rôle qui lui est dévolu au titre des dispositions, pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (chapitre 17 articles 52 et 53),  a organisé par visioconférence, une réunion de la médiation internationale, dans le cadre de la poursuite des efforts qu’elle déploie pour assurer les conditions idoines à même de faciliter le retour de la paix et de la stabilité au Mali. Cette réunion tenue sous la présidence de l’ambassadeur Boudjemâa Delmi, également président du CSA, pour la paix avait pour objectif d’examiner la situation sécuritaire prévalant au Mali, les obstacles persistants et et explorer les voies et moyens à même d’aider à accélérer la mise en œuvre des actions prévues dans l’Accord pour la paix afin d’assurer le retour de la paix et de la stabilité au Mali.

Boubekeur Amrani

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