Pr Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie : « La faible vaccination favorisera la propagation d’Omicron »

Le nouveau variant Omicron  apparu récemment possède des particularités qui le rendent différent par rapport aux précédents a expliqué hier mardi à la radio nationale chaîne Une, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Alger, Pr Fawzi Derrar. Celui-ci a souligné que « le variant commence à enregistrer une hausse très rapide de sa propagation contraignant ainsi les scientifiques à lancer l’alerte ». Pr Derrar n’a, à ce même sujet, pas manqué de dire que « le nouveau variant Omicron possède un taux de propagation plus rapide que celui du variant Delta et se transmet à un plus grand nombre que tous les variants connus jusqu’à présent ». Le variant Omicron inquiète au plus haut niveau car les scientifiques s’interrogent même  sur les capacités de résistance de ce dernier aux différents vaccins, ajoute-t-il, révélant que « les premières ébauches de réponses pour ce questionnement ne seront disponibles que dans deux semaines ». Les vaccins, précise-t-il, ne seraient pas totalement inefficaces mais celle-ci serait moins élevée que face aux précédents variants avec lesquels elle atteignait pour certains vaccins plus de 96%, a expliqué Pr Derrar.

Abordant l’éventualité que ce nouveau variant et d’éventuels autres nouveaux variants puissent entrer en Algérie,   le directeur de l’institut pasteur d’Alger  a estimé qu' »un virus existant dans d’autres pays arrive immanquablement chez-nous », mais il s’est toutefois suffit de mentionner que l’un des plus important facteurs de survenue des nouveaux variants est la faiblesse du taux de vaccination. 

Pr Derrar révèlera par ailleurs qu' »actuellement, il y a beaucoup d’écoles en Algérie où des enfants sont atteints du variant Delta ». Une preuve, ajoute-t-il, que de plus en plus de cas sont présents parmi les personnes adultes.  Cependant, il affirmera que « la concentration sur les enfants n’est pas objective car ces derniers ne sont que des facteurs de transmission ».

Enfin, le directeur de l’Institut Pasteur a alerté sur la hausse remarquable des cas d’hospitalisation  indiquant que la quatrième vague est déjà parmi nous mais tout en assurant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour faire face à l’éventualité de l’arrivée du nouveau variant omicron. La saison hivernale, explique-t-il, est favorable à la hausse des taux de contamination d’où la nécessité de faire monter le taux de vaccination. 

Kamel Nait Ameur