Annaba : Les prix des produits frais flambent
À Annaba, rien ne semble dissuader les commerçants d’abandonner les pratiques mercantilistes. Ces comportements sont devenus un phénomène échappant à tout contrôle.
En dépit de la disponibilité des produits, dont les prix étaient, il y a quelques jours, à la portée des ménages, les prix ont considérablement augmenté, ces derniers jours. Sans pouvoir rivaliser avec le mouton de l’Aïd El Adha, les prix de la volaille atteint les 450 DA, le kg. Un fait qui n’est plus anodin mais un phénomène récurrent.En effet, le kilo de poulet de chair est devenu plus cher en passant de 350 DA à 380 DA avant d’atteindre 450 DA en l’espace de deux jours au grand dam des ménages à faible revenu. Il faut dire que toutes les mesures prises par le ministère de Commercen’ont pas réussi à faire disparaître cette tendance de hausse des prix du poulet sur les étals, notamment durant les célébrations religieuses notamment.Chaque vendeur argumente comme il veut pour expliquer cette subite envolée du prix de la viande blanche. Les commerçants parlent de l’absence d’une offre abondante sur le marché, en raison de l’approche de l’Aïd El Adha. D’autres avancent que les producteurs de poulet de chair le font en petites quantités sous prétexte que dans leurs batteries d’élevage les sujets n’ont pas encore atteint l’âge de l’abattage. Du coup, la production a connu une tendance baissière, entraînant ainsi un recul de l’offre et par conséquence une augmentation du prix du kilo. Apparemment ce déséquilibre entre l’offre et la demande est mis à profit par les spéculateurs qui ont fait main basse sur les batteries d’élevage. Du côté des éleveurs, on attribue la cherté du poulet au prix élevé des aliments de bétail. Dans tous ces cas de figures, c’est le consommateur qui est l’éternel otage des pratiques commerciales malsaines.Il en est de même pour les prix des fruits et légumes, dont les prix ont subitement grimpé à la veille de l’Aïd El-Adha et devraient le rester après la fête. En dépit de l’abondance des produits sur le marché de gros d’El Bouni, les prix ont augmenté. Cela traduit la hausse des prix chez les détaillants. Selon le responsable de l’association des consommateurs à Annaba « s’il y a une flambée des prix, elle est l’œuvredes marchands de gros et des détaillants ».Une défaillance imputée au rôle des services de contrôle relevant de la direction du contrôle des prix (DCP) d’Annaba, pour parer à toute hausse injustifiée des prix sur les marchés de détail. Il est à souligner que, le marché de gros d’El Bouni qui alimente 55% des besoins des marchés en fruits et 75% en légumes est en mesure de couvrir toutes les demandes des détaillants car, tous produits de saison, sont disponibles en abondance à cette période de l’été. Plusieurs commerçants ont refusé de nous expliquer cette flambée des prix, qui a enregistréentre 20 et 30% d’augmentation en deux jours. Ainsi, la pomme de terre est cédée à 70 DA/kg, la tomate à 90 DA/kg, la laitue à 140 DA/ kg, les haricots verts à 220 DA/kg, les courgettes à 100 DA/kg, le poivron affiche les 80 DA le kg et carottes à 60 DA kg. Les fruits quant à eux affichent des prix allant entre 200 et 450 DA le kg. Certes le choix y est mais à quel prix. Pour les ménages faire le marché, c’est devenu un cauchemar.Ilstrouvent inadmissible cette flambée des prix des fruits et légumes à 48 heures de l’Aïd El Adha.
SOFIA CHAHINE