Coopération algéro-tunisienne : Sonatrach investit dans la formation
La formation spécialisée dans les hydrocarbures est au cœur de la convention de coopération et de partenariat qui vient d’être ratifiée par l’Institut algérien du pétrole (IAP) relevant de Sonatrach, et la Société tunisienne des industries de raffinage, STIR.
C’est ce qu’a indiqué hier un communiqué du groupe Sonatrach, soulignant que «cette convention a été signée par les deux parties le 1er février de l’année en cours ». «Elle constitue l’aboutissement des discussions qui ont été menées entre les responsables de l’IAP et la partie tunisienne», a-t-on ajouté. La même source a expliqué que cette convention entre dans le cadre «d’un partenariat dans le domaine de la formation et vise à contribuer dans le processus de développement des compétences du personnel de la STIR dans les métiers techniques et les métiers transverses liés à l’activité des hydrocarbures». Et d’ajouter qu’«un contrat d’application a également été signé, comme concrétisation de cette coopération pour une formation dans le domaine du raffinage et de la maintenance », faisant savoir que «que cette formation se déroulera sur le site de la STIR en Tunisie pour sa partie théorique et au niveau des installations de Sonatrach en Algérie pour la partie pratique». Outre la formation, la Tunisie ambitionne l’augmentation de ses importations en gaz. La ministre tunisienne de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Neila Nouira Gongi, a, en fin d’année, exprimé «le souhait de voir l’augmentation des volumes de gaz exportés vers son pays et d’examiner les possibilités en vue d’alimenter les villes frontalières». Dans un entretien qu’elle a eu récemment en visioconférence avec le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, la ministre tunisienne a affirmé que «les deux parties ont qualifié les relations entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique, d’exemplaires et fructueuses». Elle a ajouté que «les discussions entre les deux ministres ont porté sur l’état d’avancement et de développement des projets et des contrats en cours et sur les opportunités de coopération futures». Les deux parties ont également évoqué la question liée à l’optimisation des capacités d’exploitation des interconnexions électriques entre les deux pays, et examiné la possibilité d’approvisionnement de la Tunisie en hydrocarbures, le pétrole brut et le GNL, en plus de l’examen de la possibilité de passer à l’augmentation des volumes d’approvisionnement vers la Tunisie en produits pétroliers, en GPL et en gaz butane. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Arkab, a rappelé «les orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives au développement et la densification de la coopération et de l’échange d’expérience», soulignant «les possibilités de développement de la coopération et de partenariat dans le domaine minier notamment dans la transformation des phosphates, la production des engrais phosphatés, les échanges d’expérience, la formation ainsi que dans le domaine législatif».
Salim Abdenour
