Hausse des coûts des intrants : Le syndicat du complexe El Hadjar mise sur la sensibilisation

Avec la  hausse des coûts du coke, combustible nécessaire pour le fonctionnement du Haut fourneau, le syndicat d’entreprise du complexe sidérurgique d’El-Hadjar mise sur la sensibilisation, afin de motiver les sidérurgistes pour plus d’efforts afin de relever les défis.

Dans ce sens, le syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar Annaba a insisté sur le renforcement de tous les efforts, en sensibilisant les travailleurs du complexe sur la situation délicate prévalant au sein de l’usine, dont les coûts de productions,  l’augmentation des prix du coke qui ont atteints des niveaux vertigineux. Selon les informations rapportées par une source syndicale, le prix du Coke, coté en bourse, a atteint 700 dollars /Tonne, alors qu’il était il y’a quelques mois à 300 dollars/T. Notre source a tenu à rappeler l’importance du Coke pour le fonctionnement du HF n°2. Ainsi, à l’effet de sensibiliser les sidérurgistes sur la situation, les membres du bureau syndical de l’entreprise, accompagnés des cadres de la Direction générale, ont effectué des visites d’inspection aux différentes unités du complexe. La démarche vise  à connaître les conditions de travail et les difficultés rencontrées sur le terrain. La visite a été une opportunité pour soulever plusieurs préoccupations, dont la dégradation voire même la détérioration  totale des équipements de plusieurs ateliers. La vétusté des équipements contraints, le plus souvent, à des arrêts techniques pour des opérations de maintenance qui ne sont en réalité que du « bricolage ». Car, selon notre source, la durée de vie de certains équipements  a largement été dépassée et tous les moyens de les maintenir opérationnel, ont été épuisés. Néanmoins, le syndicat a appelé les travailleurs du complexe Sider  à multiplier les efforts et à investir dans le moyen humain afin d’être au diapason de l’évolution technologique et relever le défi afin créer un climat propice  pour assurer une meilleure production. Procurer ces facteurs, selon le syndicat d’entreprise,  permettra de booster le développement de la production, dans le but de diminuer le recours aux expériences étrangères  coûteuses. Azzeddine Messaoudi, Secrétaire général du syndicat du complexe Sider, tout au long de sa visite aux différents ateliers du complexe, n’a pas omis de réitérer son appel aux travailleurs pour se serrer les rangs et faire en sorte de préserver la stabilité du complexe. Dans ce sens, le SG du syndicat a appelé les sidérurgistes à laisser de côté tous conflits internes pour protéger le complexe El Hadjar qui, selon lui, lutte pour se repositionner à la tête du secteur de l’industrie.  Un objectif qui ne peut être réalisé qu’à travers l’amorce de la seconde tranche du plan d’investissement. Dans ce contexte , le syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar s’impatiente quant au déblocage de cette deuxième tranche du plan d’investissement lancé en 2018. Rappelons que pas moins de 46 milliards DA ont été mobilisés pour plus de 100 projets. 47% de ce montant ont été consommés pour la sécurisation du complexe des inondations et le renforcement de la production de certains produits plats entre autres. La seconde tranche devrait être orientée vers le renforcement de la capacité de production et réaliser les objectifs tracés à savoir atteindre les 2 millions de tonnes d’acier. Sauf qu’en l’absence de fonds, la Direction générale du complexe a dû abandonner, entre autres, le projet de la nouvelle Cokerie. Les fonds ont été orientés vers des projets structurants et stratégiques pour le complexe. En attendant à ce que les fonds de la seconde tranche du plan d’investissement soient débloqués par les pouvoirs publics, le complexe Sider El Hadjar doit  se contenter des moyens du bord, pendant que le syndicat  et la direction du complexe adoptent la carte de la sensibilisation des travailleurs, pour plus d’effort et de motivation, jugés pierre angulaire de la préservation de la stabilité du complexe.

Sofia Chahine