8e session de la Haute Commission mixte algéro-égyptienne : Redynamiser la coopération et le partenariat
Après 8 ans de suspension, la 8e session de la Haute Commission mixte algéro-égyptienne, est a se tient aujourd’hui à Alger, dans le cadre de la visite du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli en Algérie. Celui-ci est d’ailleurs arrivé hier à Alger accompagné d’une importante délégation. Une visite qui doit permettre de renforcer les liens de coppération entre l’Algérie et l’Égypte. Dans ce contexte, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a indiqué que la Haute Commission mixte algéro-égyptienne «se veut une opportunité pour effectuer une évaluation globale et objective de la coopération entre les deux pays, de faire le point sur les réalisations accomplies et de cerner les difficultés entravant le processus de coopération pour mettre en place des plans pratiques pour leur résolution». Il a estimé que «ce qui a été réalisé demeure en deçà des aspirations des deux peuples et de la volonté des autorités des deux pays», ce qui exige des deux parties « une révision » de la coopération et des partenariats, en prévision d’une relance renouvelée basée sur des fondements objectifs». D’ailleurs, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar et la ministre égyptienne de la coopération internationale, Rania Al-Mashat, ont donné le coup d’envoi aux travaux préparatoires de la 8e session de la Haute Commission mixte algéro-égyptienne, qui s’ouvrent aujourd’hui. Zeghdar a rappelé que «cette session coïncide avec deux étapes historiques importantes dans l’histoire des deux peuples, à savoir la fête de l’indépendance en Algérie et la fête de la Révolution en Égypte, ponctuées par la fête de l’Aïd El-Adha », soulignant que «cette rencontre traduit la volonté politique sincère des dirigeants des deux pays et leur détermination à hisser les relations de fraternité et de coopération entre les deux pays frères au niveau du partenariat stratégique, au mieux de leurs intérêts communs et en concrétisation de leurs aspirations à davantage de développement et de progrès». Il a ajouté que «cette relance passe par l’adhésion de tous les secteurs, notamment les opérateurs économiques des deux pays pour construire une coopération et établir des échanges nouveaux de nature à promouvoir les relations entre les deux Etats, en sus d’une mise à profit optimale des potentialités et des opportunités offertes, et l’échange de bénéfices sur la base du principe gagnant-gagnant». Et de souligner que «le succès de cette coopération bilatérale était tributaire de la mise en place d’un système juridique stable qui renforce la confiance auprès des opérateurs économiques en leur offrant les garanties et les incitations nécessaires», saluant «l’adhésion des deux pays à la zone de libre-échange africaine qui, selon le ministre, incite «à davantage de coordination et de coopération afin de créer des investissements conjoints dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du commerce et des services et de permettre d’accéder ensemble aux marchés africains prometteurs et bénéficier au maximum des avantages et opportunités offertes par cette zone aux pays africains membres». Le ministre a affirmé qu’il est «convaincu que le comité de suivi préparatoire à la 8e session de la haute commission mixte algéro-égyptienne examinera les dossiers avec flexibilité et efficacité pour aboutir à des recommandations et des plans d’action permettant de donner une nouvelle dynamique qui booste la coopération bilatérale entre les deux pays et prépare le terrain pour la tenue de la 8e session de la haute commission mixte de coopération dans les meilleures conditions». De son côté, la ministre égyptienne de la Coopération internationale a exprimé sa joie de visiter l’Algérie, d’autant que sa visite coïncide avec la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance, elle a transmis les salutations du Gouvernement égyptien à l’Algérie et à son peuple», tout en faisant part de «l’intérêt accordé par tous les ministres égyptiens aux efforts visant à promouvoir la coopération bilatérale, sur la base des directives du président Abdel Fatah El-Sissi». Elle a précisé que «la non tenue de la commission mixte depuis une longue période n’a pas empêché la poursuite de la coordination et de la concertation entre les deux pays au plus haut niveau », rappelant que «l’Algérie était le premier pays visité par le Président égyptien en 2014». Elle a également salué la visite officielle du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Egypte en janvier dernier.
La nouvelle loi sur l’investissement saluée
Selon Mme Al-Mashat, «la haute commission mixte et la régularité de ses réunions sont d’une importance majeure compte tenu de son rôle efficace en tant que mécanisme de développement des relations bilatérales dans tous les domaines et un outil de consultation et d’échange de vues », estimant que «les propositions visant le développement de la coopération bilatérale reflètent l’intérêt de la partie égyptienne à promouvoir les relations de coopération conjointe en les concrétisant sous formes de conventions et d’accords lors des réunions de la Commission mixte». La ministre égyptienne a évoqué certaines propositions, comme la contribution à la réalisation de la sécurité alimentaire, le transport maritime et aérien en plus d’autres propositions concernant les domaines de coopération économique et technique, les relations culturelles, scientifiques, médiatiques et religieuses, ainsi que les domaines de l’énergie, l’habitat, la santé, la médecine, les télécommunications et autres». Elle a indiqué que «la promulgation d’une nouvelle loi sur les investissements en Algérie contribuera à créer un climat attractif et à fournir un environnement propice aux affaires et aux partenariats», appelant «à aplanir tous les obstacles pour renforcer la coopération et à focaliser sur des secteurs efficaces et rentables au profit des deux pays». La ministre égyptienne a expliqué que «l’objectif principal de la réunion préparatoire de la 8e session de la Haute Commission mixte était de réaliser l’intégration économique et de supprimer tous les obstacles qui entravent l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays, ainsi que la promotion des investissements conjoints». La ministre prévoit «une croissance en termes d’investissements communs entre les deux pays, en vue d’examiner de nouvelles perspectives de coopération et d’accès conjoint aux marchés africains », rappelant « les efforts de l’Egypte pour domicilier l’industrie pharmaceutique». La ministre a souhaité qu’«une coopération fructueuse soit conclue avec l’Algérie dans ce domaine prometteur».
Amar Malki