Irak : Le secteur du consulat de Turquie visé par des tirs de roquettes à Mossoul
Des tirs de roquettes ont visé les abords du consulat de Turquie hier à Mossoul, ville du nord de l’Irak. Ces tirs nocturnes sont survenus quelques jours après que l’Irak a accusé la Turquie d’avoir bombardé le 20 juillet une station touristique dans la région du Kurdistan irakien (nord), tuant 9 civils et en blessant 23 autres. Après cette attaque, l’Irak a exigé que la Turquie retire ses forces de son territoire et rappelé son chargé d’affaires à Ankara, dénonçant une « violation flagrante » de sa souveraineté. La Turquie a nié toute responsabilité dans l’attaque de la station touristique, accusant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurde turc), qui opère depuis des bases arrière dans le nord de l’Irak, où il est régulièrement pris pour cible par l’armée turque. Selon une source sécuritaire, « quatre obus de mortier sont tombés dans la nuit de mardi à mercredi à proximité du consulat de Turquie à Mossoul dans la zone d’al-Hadba, sans pertes humaines mais seulement des dégâts matériels mineurs ». Ces tirs n’ont pas été revendiqués. Le consulat de Turquie est situé dans un quartier résidentiel. Pour sa part, le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé « l’attaque ayant eu lieu contre le consulat général à Mossoul aux premières heures du 27 juillet », dans un communiqué publié mercredi, appelant « les autorités irakiennes à (…) protéger les missions diplomatiques et consulaires (…) et amener le plus tôt possible les auteurs de l’attaque devant la justice. » Ankara considère, selon ce communiqué, « très grave » que l’attaque ait eu lieu au moment où le « Conseil de sécurité de l’ONU tenait une réunion à la demande des autorités irakiennes alors que notre pays est accusé injustement. » Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Bagdad a de nouveau condamné mardi « la présence illégale des forces militaires turques sur le territoire irakienne », selon un communiqué du ministère irakien des Affaires étrangères. L’Irak, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a dénoncé « la décision du Parlement turc prise en octobre 2021 de prolonger la présence de ses forces en Irak pour une durée de deux ans ».
R.I.