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Assainissement et aménagement de Oued El Harrach : Les industriels exhortés à respecter la réglementation anti-pollution

La question de l’assainissement et de l’aménagement de Oued El Harrach alimente le débat depuis deux décennies et le dossier vient d’être rouvert par les départements de l’Industrie et de l’Environnement. C’est dans ce sens qu’une rencontre a été organisée hier à l’effet d’impliquer les opérateurs économiques et les industriels en amont de l’Oued dans cette démarche et les inciter à l’assainissement de leurs rejets.

Dans ce sens, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a indiqué que son secteur a procédé à un inventaire approfondi des établissements économiques opérant sur les berges de l’Oued El Harrach qui sont estimés à 533 entreprises classées dont 24 unités de production affiliées au secteur industriel dont seulement ont entamé le processus de mise en place des dispositifs de prétraitement des rejets.Il a précisé que toutes les unités industrielles contrevenants ont été mises en demeure après avoir une vingtaine de sorties sur le terrain des commissions en place dans ce sens sous la tutelle des walis, dans l’objectif de se conformer aux processus de prétraitement des rejets industriels. Aussi, ajoute Zeghdar, des instructions ont été donnés à tous les exploitants des installations industrielles actives dans toutes les régions, y compris la capitale et Blida, de régler leurs situations face aux nouvelles dispositions stipulées dans le règlement applicable aux installations pour la protection de l’environnement.

Le ministre de l’Industrie a insisté sur la nécessité de préserver les « investissements colossaux », notamment ceux destinés à la réalisation et à l’agrandissement de l’usine de traitement et d’épuration de Baraki.

De son côté, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moulafi, a exhortéles opérateurs économiques actifs sur les berges de l’Oued El Harrach, à mettre en place des systèmes de prétraitement des eaux pour la réussite du projet de réhabilitation et purification de l’Oued.

La ministre a mis en avant l’« importance du rôle des opérateurs économiques dans le traitement des eaux industrielles issues de leurs activités pour la réussite du projet d’assainissement et d’aménagement de l’Oued El Harrach et en faire un espace de loisirs et de sports pour les citoyens.

Mme Moualfi a également souligné que s’assurer de la qualité des rejets liquides industriels conformément à la réglementation applicable « est devenu un impératif, étant donné que ces rejets seront dirigés vers le traitement final au niveau de l’usine de traitement et d’épuration de Baraki, qui est initialement destiné à traiter les eaux usées urbaines ».

Mme Moulafi a souligné que la pollution industrielle de l’Oued El Harrach « va hypothéquer tous les investissements qui ont été prévus pour l’achèvement et l’agrandissement de l’usine de traitement et d’épuration de Baraki, estimés à 12 milliards de DA ».

Et pour réduire cette pollution, Mme Moualfi a indiqué que son département ministériel recherche un « engagement volontaire » des entreprises industrielles afin d’améliorer leur situation et de respecter toutes les conditions de prévention de la pollution, comme elle a suggéré de « créer des mécanismes de coopération pour le suivi et de contrôle. »

Hocine Fadeli

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