Économie

Pétrole : Le baril finit en hausse

Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi dans un contexte marqué par les craintes sur l’offre à l’approche de l’embargo européen sur le pétrole russe, mais aussi par l’espoir de meilleures perspectives économiques mues, la Fed, cédant une nouvelle fois aux sirènes de la récession, risque de ralentir son resserrement monétaire. Dans ce contexte, le prix du baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 1,21%, pour clôturer à 93,50 dollars.Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en décembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, il a pris 0,63%, à 85,05 dollars. »Les cours du brut finissent la semaine sur une note positive avec le retour de l’appétit pour le risque dû à l’espoir que la Fed ne pousse pas l’économie vers une récession marquée », a commenté Edward Moya, d’Oanda, dans une note.Selon le Wall Street Journal, le Comité de politique monétaire de la Fed s’apprête à débattre d’un possible ralentissement de son cycle de resserrement monétaire, après une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage de son taux directeur, début novembre.Les investisseurs ont immédiatement revu leurs anticipations et ne croient plus, en l’état, à un taux directeur au-delà de 5% en 2023, un scénario qui était devenu central pour beaucoup d’entre eux cette semaine.La perspective d’une Fed à la main un peu moins lourde a plu aux marchés, qui ont porté les actions, fait baisser les taux obligataires et le dollar, et remonter l’or noir.Pour Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, le brut était aussi soutenu par la perspective de l’entrée en vigueur de l’embargo européen sur les exportations russes, début décembre. »Il semble qu’au moins 700.000 barils de pétrole russe soient encore livrés en Europe par la mer » actuellement, a-t-il expliqué. « Le marché essaye de déterminer si la Russie sera capable (…) de le livrer (ailleurs), principalement en Chine et en Inde. »Pour l’instant, les opérateurs « n’anticipent pas (de l’embargo) un énorme impact qui ferait monter les prix à 150 dollars (le baril), comme certains le pensaient plus tôt cette année, mais ils attendent de voir comment cela va se concrétiser dans les six semaines à venir. » »Les risques liés à des perturbations de l’offre demeurent élevés », selon Edward Moya, « et cela devrait maintenir les cours à la hausse, pour peu que la Chine ne prenne pas un mauvais virage. »Vendredi, les analystes de Barclays ont légèrement abaissé leurs prévisions pour le prix du Brentmais le voient toujours à 100 dollars en fin d’année.

R.E.

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