Les syndicalistes insistent sur l’intégration du marché arabe : La Nation arabe « doit occuper une place de choix » sur l’échiquier mondial
La nécessité pour le monde arabe de peser sur la refonte de l’ordre mondial a une nouvelle fois été soulignée, moins d’une semaine après la clôture des travaux du 31e Sommet arabe à Alger. La tenue du 12econgrès de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la chimie (FATPMC) en Algérie, plus précisément à Skikda, a été une nouvelle occasion de mettre en avant ce nouveau défi pour le monde arabe. C’est d’ailleurs le Secrétaire général de la FATPMC qui a souligné dimanche toute l’importance pour la Nation arabe d’occuper, vu la conjoncture internationale actuelle, une place de choix sur l’échiquier mondial, considéré comme un enjeu vital. M. Hamdi a estimé que cette place de choix sur l’échiquier mondial « ne peut être atteinte sans la complémentarité économique entre ses Etats ».Il a également relevé que « toutes les adversités qu’a connues le monde arabe à l’instar de ce que l’on a appelé le printemps arabe en passant par la crise de la Covid-19 et la crise ukrainienne, placent tout le monde devant le choix du rassemblement arabe et du travail pour la complémentarité économique à tous les niveaux notamment ceux de l’énergie, des mines et de la chimie ».Il a ajouté : « il faut œuvrer pour tirer des ressources dont jouissent les pays arabes une valeur ajoutée pour le produit intérieur brut (PIB) arabe », notant que la vision de la Fédération pour le travail syndical « est devenue plus globale concernant l’intérêt du travail et des travailleurs en faisant que les priorités du travail s’articulent autour de l’attrait de l’investissement, le développement de l’industrie et la valorisation optimale de nos ressources par l’étude des spécificités de tous les pays arabes pour en tirer un avantage commun ».M.Hamdi a égalementsouhaité« le début de la complémentarité économique » entre les pays arabes.
Notons que les participants au congrèsont plaidé « la nécessaire relance du projet de marché arabe commun visant à consolider les échanges économiques entre les pays arabes ». Ainsi, SelouaneSemiri, secrétaire général de la Fédération générale de pétrochimie relevant de l’Union générale tunisienne du travail, a indiqué que ce congrès « plaide » pour la création du marché arabe commun qui sera un appui pour les peuples arabes.M.Semiri a affirmé que les syndicats arabes œuvrent constamment à soutenir et unir les efforts arabes dans le domaine du développement de l’action syndicale arabe commune et à concrétiser l’esprit du travail arabe commun.Khaled Al Zayoud, président du syndicat général des travailleurs du pétrole et de la chimie de Jordanie, a considéré dans une déclaration à l’APS que ce congrès « intervient dans une conjoncture marquée par les multiples difficultés rencontrées dans la région arabe » et permettra de « débattre des modalités de tirer avantage des autres expériences économiques pour développer le marché arabe commun ».Al Zayoud a ajouté que ce congrès « arabe par excellence » ouvrira la voie à un débat pour concevoir des stratégies de relance du travail syndical arabe dans l’intérêt des travailleurs.
Hocine Fadheli