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Première réunion de la Commission mixte algéro-française pour l’histoire et la mémoire : Traiter « toutes les questions relatives à la période coloniale »

La Commission mixte algéro-française pour l’histoire et la mémoire a tenu, mercredi, sa première réunion par visioconférence, dans le sillage de normalisation des relations entre Alger et Paris.  Selon un communiqué de la présidence de la République, publié jeudi la Commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire a tenu, mercredi sa première réunion par visioconférence, « durant laquelle la partie algérienne a présenté une feuille de route conformément aux principes fondamentaux énoncés dans la Déclaration d’Alger signée le 27 août 2022 entre le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, M. Emmanuel Marcon, et dans la déclaration du Comité intergouvernemental de Haut niveau, tenu à Alger les 9 et 10 octobre 2022 ».  Durant cette rencontre, « les deux parties ont convenu du traitement de toutes les questions relatives à la période coloniale, la résistance et la Glorieuse guerre de libération », ajoute la même source, précisant qu’elles ont convenu également de « poursuivre la concertation et les contacts pour la mise en place d’un programme d’action futur, et de fixer les prochaines réunions de la Commission mixte ». Pour rappel, la Déclaration d’Alger signée à l’issue de la visite du président français, Emmanuel Macron en Algérie souligne concernant le dossier de la mémoire que l’Algérie et la France « conviennent d’établir une commission conjointe d’historiens algériens et français, chargée de travailler sur l’ensemble de leurs archives de la période coloniale et de la guerre d’indépendance ». « Ce travail scientifique a vocation à aborder toutes les questions, y compris celles concernant l’ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires. Ses travaux feront l’objet d’évaluations régulières sur une base semestrielle », a-t-on mentionné. Une mesure destinée à dépassionner et dépolitiser les discussions autour de ce dossier pour favoriser une lecture objective. Ainsi, la Déclaration d’Alger souligne que « le moment venu de favoriser une lecture objective et de vérité d’un pan de leur histoire commune, tenant compte de l’ensemble de ses étapes afin d’appréhender l’avenir dans l’apaisement et le respect mutuel…( )… Elles entreprennent d’assurer une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire dans l’objectif d’appréhender l’avenir commun avec sérénité et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays ».

Notons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé les 5 membres devant siéger au sein de cette commission pour la partie algérienne au début du mois de décembre dernier. Des membres choisis parmi les compétences nationales et historiens reconnus en la matière. Il s’agit en premier de Mohamed El Korso, professeur d’histoire à la faculté d’Alger et président de la Fondation du 8 mai 1945, connu pour ses interventions et ses écrits autour de la guerre de libération nationale. Il s’agit aussi, d’Abdelaziz Fillali, maître de conférences à l’université de Constantine, et spécialiste d’Abdelhamid Ben Badis, 

Djamel Yahiaoui, professeur à l’université d’Alger, chercheur en histoire de la révolution et membre du Centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, Idir Hachi, historien, enseignant et chercheur au CRASC d’Oran et enfin Mohamed Lahcen Zighidi, professeur d’histoire à l’université d’Alger et auteur de plusieurs ouvrages sur la guerre d’Algérie, ainsi qu’ancien directeur du Musée national du Moudjahid.  Côté français, Emmanuel Macron a désigné à la fin du mois de janvier dernier son conseiller Benjamen Stora, ainsi que Tramor Quemeneur, Jacques Frémeaux, Florence Hudowicz, conservatrice en chef du patrimoine et co-commissaire de l’exposition sur l’émir Abdelkader, au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), à Marseille, en 2022, et Jean-Jacques Jordi pour siéger au sein de cette commission

Chokri Hafed

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