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Leila Zerrouki, Envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au MAE : Redynamiser le rôle de la Ligue arabe dans la prévention des conflits

L’Envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrouki, s’est félicitée des décisions importantes ayant sanctionné le Sommet arabe d’Alger, portant activation de l’action arabe commune, relevant l’impératif d’accélérer la concrétisation de ses conclusions, dont la redynamisation du rôle de la Ligue arabe dans la prévention contre les conflits.Invitée du Forum de la Radio algérienne Mme Zerrouki a fait savoir, lundi, que « la Déclaration d’Alger » ayant sanctionné le 31e Sommet arabe était « riche et a inclus plusieurs questions ayant trait à la nation et aux peuples arabes, que ça soit sur les plans politique, économique ou social ».

Elle a ajouté que le sommet a entériné les propositions soumises par l’Algérie pour réformer le travail et les performances de la Ligue arabe et activer son rôle dans l’examen et le traitement des différentes questions qui préoccupent l’opinion publique arabe, et ce, après plus de six mois de préparation et consultations avec le Secrétariat général de la Ligue des États arabes ainsi que les États membres.

La même intervenante a estimé que l’un des signes les plus marquants du succès de ce sommet est le consensus arabe sur le retour de la question palestinienne au premier plan de l’attention, et cela s’est d’abord manifesté à travers l’unification des factions palestiniennes et la création d’un comité ouvert dirigé par l’Algérie dans le but de mobiliser le soutien de la majorité des membres de la communauté internationale pour accorder à la Palestine une adhésion en tant que membre à part entière au sein de l’ONU.

Elle a déclaré : « Nous sommes conscients que le chemin vers la réalisation de cet objectif sera long et ardu, d’autant plus qu’il y a trois membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU qui ne reconnaissent pas encore l’État de Palestine, malgré le fait que 138 sur 193 des États membres qui ont le droit de vote soutiennent cette question. »Après avoir souligné que le Sommet arabe avait insisté sur l’adoption et le soutien à l’approche de l’Etat de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies, elle a mis l’accent sur l’impératif de mettre en œuvre cet effort.

Dans son intervention, Mme Zerrouki a évoqué les conflits qui se déroulent dans certains pays arabes, qui ont été au centre d’intérêt des dirigeants arabes à Alger, comme la Libye, le Soudan et le Yémen, en s’accordant sur la nécessité de les surmonter et d’œuvrer ensemble à leur résolution.A cet effet, elle a salué le consensus arabe sur la nécessité de résoudre ces conflits par des solutions arabes et de réunir les belligérants, loin des ingérences étrangères qui sont à même d’aggraver la situation, citant à cet égard le nouveau mécanisme qui a été créé et dont la mission est de jouer un rôle proactif pour éviter les conflits.Evoquant le volet économique et le contenu du sommet d’Alger à cet égard, Mme Zerrouki a précisé que « les relations entre les pays ne peuvent être renforcées s’il n’y a pas d’intérêts économiques communs ».En conséquence, les pays arabes -ajoute Mme Zerrouki- « doivent travailler en groupe et utiliser leurs capacités de manière rationnelle et cohérente pour assurer l’intérêt et le bien-être de leur peuples, y compris leur sécurité alimentaire ». Elle a estimé que les pays arabes disposent d’énormes capacités économiques et financières qui peuvent contribuer à former un espace arabe d’échange et de coopération dans de nombreux domaines.Dans ce contexte, elle a indiqué que le sommet a chargé le Secrétariat général de la Ligue des États arabes de préparer les bases d’une stratégie arabe dans le domaine alimentaire à soumettre aux travaux du prochain sommet pour approbation, notant qu’il existe de grandes opportunités pour le Soudan de devenir le grenier du monde arabe, ainsi que la disponibilité de l’Algérie qui a de grandes réserves dans le domaine des eaux souterraines à contribuer à réduire la crise de l’eau dans la région.

L’envoyée spécial chargé des grands partenariats a également évoqué l’approbation par le sommet de l’importance d’adopter la proposition de l’Algérie d’impliquer la société civile dans l’action arabe commune pour la première fois dans l’histoire des sommets arabes, en particulier en activant le rôle de la jeunesse.

Chokri Hafed

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