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Séisme en Turquie et en Syrie : Une semaine après, le bilan dépasse les 35.000 morts

Le bilan du violent séisme qui a frappé le 6 février la Turquie et la Syrie s’élevait hier matin à 35.225 morts, d’après les derniers bilans officiels. Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait 31.643 morts dans le sud de la Turquie, a annoncé hier l’Afad, organisme public turc de gestion des catastrophes, tandis que les autorités ont dénombré 3581 morts en Syrie. L’ONU a indiqué dimanche que le bilan pourrait encore «doubler». Dans la nuit de dimanche à lundi, sept personnes ont été dégagées vivantes, selon la presse turque, dont un enfant de 3 ans à Kahramanmaras et une femme de 60 ans à Besni. Une femme de 40 ans a aussi été sauvée au bout de 170 heures à Gaziantep. Au total, 34 717 personnes travaillent aux recherches de survivants actuellement, a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay à la presse locale. La phase de sauvetage après les tremblements de terre en Turquie et en Syrie « touche à sa fin », l’urgence portant notamment désormais sur la fourniture d’abris, de nourriture et de soins psychosociaux, a déclaré Martin Griffiths, responsable de l’aide humanitaire des Nations unies, lors d’une visite hier à Alep, dans le nord de la Syrie. Face à la colère qui gronde dans le pays contre les mafias du bâtiment, relayée par la presse et les réseaux sociaux, les autorités turques réagissent avec promptitude et les arrestations et mandats d’arrêt pleuvent. Dimanche, trois personnes ont été écrouées, sept interpellées – dont deux promoteurs qui tentaient de s’échapper en Géorgie – et 114 sont toujours recherchées, a annoncé le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag. Au total, 134 enquêtes ont été lancées. La réaction du gouvernement, confronté à ce que le président Recep Tayyip Erdogan – en campagne électorale si les élections du 14 mai sont maintenues – a qualifié de « pire catastrophe de tous les temps » pour la Turquie, est sans précédent. Jusqu’alors, les promoteurs et entrepreneurs véreux semblaient avoir de beaux jours devant eux malgré les alertes répétées d’ingénieurs et architectes reconnus. A signaler que les États-Unis ont appelé dimanche le Conseil de sécurité de l’ONU à « voter immédiatement » pour autoriser l’acheminement de l’aide de l’ONU dans le nord-ouest de la Syrie, tenu par les rebelles, grâce à davantage de passages frontaliers depuis la Turquie. Depuis 2014, l’ONU a pu acheminer de l’aide à des millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie en guerre en passant par la Turquie, en vertu d’un mandat du Conseil de sécurité. Mais elle est actuellement limitée à l’utilisation d’un seul passage frontalier. « En ce moment, chaque heure compte », a déclaré Linda Thomas-Greenfield, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies. « Les gens dans les zones touchées comptent sur nous. »

K.L.

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