Pétrole : Les cours remontent légèrement
La contraction de l’offre de pétrole sur le marché continue de maintenir les cours du baril au-dessus du seuil des 90 dollars. Les marchés qui avaient hier les regards tournés vers la réunion ministérielle de l’Opep+ prévue demain, ont été marqués par une légère remontée des cours. Vers 10H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,92% à 93,05 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, montait de 0,89% à 91,60 dollars.
Après quelques séances de correction des prix la semaine dernière, après de nouveaux plus haut depuis août 2022 pour le WTI et depuis novembre 2022 pour le Brent., les prix remontent « sous l’effet d’un resserrement de l’offre mondiale en dépit des inquiétudes concernant la demande », explique John Plassard, analyste pour Mirabaud. Les cours restent poussés par les annonces de « l’Arabie saoudite et la Russie, acteurs majeurs de l’OPEP+ » (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) en vue d’une prolongation d' »une réduction combinée de l’offre de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année, renforçant ainsi les craintes d’un déficit plus important du marché au quatrième trimestre », poursuit-il. Le marché attend désormais la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’alliance OPEP+, prévue mercredi. Le JMMC n’a pas de pouvoir décisionnaire quant à une augmentation ou une réduction des quotas de production du groupe OPEP+ mais fait des recommandations servant de base aux mesures prises lors des réunions ministérielles de l’organisation. Il peut toutefois convoquer une réunion plénière s’il l’estime nécessaire. Pour M. Plassard, la réunion pourrait permettre au marché d' »obtenir de nouvelles informations sur la politique de production » du groupe. Les investisseurs gardent également un oeil sur « les incertitudes économiques mondiales et les perspectives de politique monétaire américaine », ajoute-t-il, ce qui tempère les grains du brut.
R.E.
