Élection présidentielle anticipée : Une décision qui relève des prérogatives constitutionnelles du Président
Le professeur Mokhlouf Sahel, expert en sciences politiques et en géopolitique, a souligné hier dans une intervention à la Radio algérienne que la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de tenir des élections présidentielles anticipées, prévues le 7 septembre prochain, relève de ses prérogatives constitutionnels. Il précisera dans ce sens que « la lecture précise et attentive de la Constitution, en particulier l’article 91 et son paragraphe 11, montre que la décision prise par le Président de la République est un droit qui lui est conféré par le législateur constitutionnel ». Une décision qui peut être prise , sans qu’il ne soit nécessaire de fournir des justifications, selon les dispositions de la Constitution, souligne-t-il. Dans le même contexte, le professeur Sahel a qualifié la décision du Président de la République de « pertinente » en raison d’un ensemble de variables liées au calendrier électoral du pays ainsi qu’à un ensemble de défis et d’enjeux auxquels l’Algérie est confrontée. L’intervenant a souligné que « l’Algérie vit dans une dynamique de changement multidimensionnel depuis l’élection du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a déployé d’importants efforts pour concrétiser ses promesses et engagements électoraux des 54, formant ainsi un projet de développement défini dans le cadre de la construction de la nouvelle Algérie ». Il en veut pour preuve les nombreuses réalisations et acquis dans ce cadre sur les plans social et économique, avec aujourd’hui un renouvellement du modèle économique du pays et un arsenal juridique multidimensionnel visant à renouveler les modes de gouvernance aux niveaux politique et économique, qui ont été une sorte de « révolution douce » en termes de renouvellement démocratique dans le pays.
Abordant la réunion présidée par le Président de la République et consacrée à l’examen des préparatifs pour les prochaines élections présidentielles, le professeur Sahel a déclaré que »la tenue d’une réunion d’une telle envergure, regroupant les hauts responsables de l’État, est très importante car elle confirme qu’il existe un consensus et une cohérence institutionnelle à l’intérieur du pays, ce qui est un indicateur fort que l’Algérie est un État de droit respectant les institutions constitutionnelles, comme l’a souligné le Président de la République en impliquant les représentants de ces institutions constitutionnelles, renforçant ainsi la stabilité institutionnelle du pays et, par conséquent, renforçant la stabilité du pays dans son ensemble. »
Sahel a souligné que « toutes les conditions et garanties sont réunies pour assurer le succès du rendez-vous électoral prévu en septembre prochain, mettant en évidence dans le même contexte l’importance de la mobilisation politique et qualifiant la réponse très positive des partis politiques immédiatement après l’annonce de la présidentielle anticipée comme une preuve qu’ils sont prêts à participer pleinement ».
Le même intervenant a ajouté « la participation active du citoyen est nécessaire car cette participation renforce la crédibilité de l’événement, ce qui renforcera à son tour la stabilité générale du pays et lui permettra de relever les défis et enjeux majeurs ».
Chokri Hafed