Présidentielle du 7 septembre : Le FFS rejoint le débat
Le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche a indiqué hier que la position du parti par rapport à la participation aux prochaines élections sera tranchée lors de la prochaine session de son conseil national prévue à la fin de ce mois de mai.
La présidentielle anticipée du 7 septembre prochain a une nouvelle fois été au cœur du week-end politique. À quatre mois de cette échéance majeure, la classe politique s’anime y compris au sein de l’opposition dont les acteurs rejoignent le débat. Alors que le Parti des travailleurs et le Mouvement de la Société pour la paix ont tranché la question de la participation à l’élection et se penche sur la question des candidatures à présenter, c’est au tour d’un autre grand parti d’opposition de s’exprimer sur la question. Le FFS n’exclue pas la possibilité de prendre part à la course au Palais d’El Mouradia. Le premier secrétaire national du plus vieux parti d’opposition, Youcef Aouchiche a indiqué hier lors d’une conférence de la formation politique consacrée à la Journée internationale des travailleurs, que la position du FFS par rapport à la participation aux prochaines élections sera tranchée lors de la prochaine session de son conseil national prévue à la fin de ce mois de mai, et ce, « en toute indépendance et responsabilité ». Aouchiche a, toutefois souligné que « quelle que soit la décision du parti, le FFS reste déterminé à faire de cette échéance nationale une opportunité pour ouvrir un vaste débat national qui jettera les bases d’une Algérie solide, libre et prospère ». Il a également souligné la nécessité de voir ces élections se dérouler « dans un climat d’ouverture et de libre débat». Le premier secrétaire du FFS a également mis en avant la gravité des menaces et risques qui guettent notre pays, soulignant la nécessité pour y faire face de promouvoir « un climat d’ouverture et en s’appuyant sur un discours de franchise et de vérité ». Il a plaidé dans ce sens pour des mesures d’apaisement et pour la restauration de la confiance.
De son côté, Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Cherif a affirmé, hier depuis El Bayadh, que la prochaine élection présidentielle « constitue une étape importante pour la poursuite de l’édification et du changement positif ». Il a affirmé dans cet ordre d’idées, que cette échéance concerne le pays et l’ensemble du peuple algérien, ajoutant: « nous voulons que cette élection soit couronnée de succès ». Le président du MSP a déclaré que « dans cette optique, il faut réunir toutes les conditions devant être empreintes de confiance et d’esprit de concurrence entre les programmes et les idées et de faire de cette étape une opportunité de retrouver la confiance du citoyen en l’action politique à travers la concurrence loyale au service du pays ». M. Hassani Cherif a estimé que ce rendez-vous électoral « est également une opportunité pour la consécration des libertés et de la Déclaration du 1er novembre, ainsi que les constantes, les valeurs et la démocratie, ainsi que pour consolider une Algérie développée et prospère et résistante à toutes les contraintes extérieures
Le président du Mouvement El-Bina Abdelkader Bengrina qui lui a fait le déplacement à Mostaganem, a souligné que « l’échéance présidentielle est devenue, aujourd’hui, déterminante pour toutes les activités du Mouvement El-Bina et d’un certain nombre de partenaires dans le domaine politique ». Bengrina a rappelé que sa formation politique a lancé un ensemble de consultations et a commencé à « réunir les résultats de son engagement, qui seront divulgués lors de la session du Conseil national de la Choura, qui est également une occasion appropriée pour révéler le candidat avec lequel le Mouvement national d’El Bina entrera dans la course à la présidentielle ». L’intervenant a ajouté que « le parachèvement du programme de l’Algérie nouvelle nécessite l’urgence de construire un front nationae qui sécurise le projet national, renforce la cohésion et constitue une barrière contre les tentatives de pénétration », à condition qu’elle soit « un espace de participation de tous pour renouveler l’idée d’alliances nationales loin des intérêts des partis et des composantes, réaliser la structure de la société civile et incarner la solidité du front intérieur et l’harmonie sociale dans toutes ses dimensions ».
Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, qui se présente comme candidat au nom d’une alliance de 7 partis a mis l’accent lors d’un déplacement à Skikda sur « l’importance de la multiplication des rencontres directes avec les citoyens et ce, dans le cadre des efforts visant à assurer le succès de la prochaine élection présidentielle ».
Le président du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, a appelé depuis Annaba à « élever l’action politique à la hauteur de la dynamique que connait l’Algérie à tous les niveaux ». Il a également souligné que la classe politique est invitée aujourd’hui à « s’impliquer dans cette dynamique par la diffusion de la conscience sociale et la formation d’une génération imbibée d’une forte volonté de préserver et de valoriser les acquis réalisés ». Boutbig a relevé que l’adhésion aux efforts de préservation de la sécurité et de la stabilité de l’Algérie « doit se traduire sur le terrain par une volonté populaire forte reflétant la mobilisation des Algériennes et Algériens pour le pays et ses institutions par une large participation à la prochaine échéance électorale ».
Hocine Fadheli