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Ismaïl Haniyeh tué dans une frappe sioniste à Téhéran: Une escalade dangereuse !

L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran marque un tournant dangereux. En choisissant d’attaquer sur le sol iranien, l’entité sioniste a franchi une ligne rouge qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour toute la région.

Le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans une frappe aérienne israélienne contre sa résidence à Téhéran. Cet assassinat marque une escalade majeure dans le conflit israélo-palestinien, depuis le lancement de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza et risque d’embraser toute la région du Moyen-Orient. Ismaïl Haniyeh se trouvait en Iran pour assister à l’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian. Quelques heures après la cérémonie, des avions de l’armée d’occupation sioniste ont frappé sa résidence, le tuant lui et l’un de ses gardes du corps. Le mouvement de résistance palestinien et les Gardiens de la Révolution iraniens ont confirmé son décès. Cette opération en territoire iranien constitue une violation flagrante de la souveraineté de l’Iran et du droit international. Elle témoigne de la volonté de l’entité sioniste d’étendre le conflit au-delà des frontières de Ghaza et mais aussi du Liban, contre les frappes israéliennes se sont multipliées ces derniers mois, atteignant même la capitale Beyrouth frappée deux fois depuis le 7 octobre.

La communauté internationale a vivement condamné cet assassinat. L’Iran, par la voix de son guide suprême Ali Khamenei, a déclaré avoir « le devoir de venger » la mort d’Haniyeh. Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis de « faire regretter aux occupants terroristes leur acte lâche ». La Russie a dénoncé un « assassinat politique inacceptable » qui va « aboutir à une escalade ultérieure des tensions ». L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a condamné « dans les termes les plus fermes » cette action, la qualifiant d' »acte criminel et d’escalade dangereuse ». Le Qatar, l’Égypte, l’Irak, la Chine et la Turquie ont également exprimé leur réprobation. Même les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken, ont tenu à se démarquer de cette opération, affirmant qu’ils n’y étaient « pas impliqués ». Cet assassinat intervient dans un contexte déjà extrêmement tendu et vise aussi l’objectif de torpiller les efforts internationaux qui visent à parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza. Diplomatiquement, cet assassinat compromet sérieusement les efforts de médiation menés notamment par le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza.  Depuis dix mois, l’agression sioniste la bande de Ghaza se poursuit sans qu’aucune trêve ne se dessine. La veille de la mort d’Haniyeh, l’entité sioniste avait déjà frappé la banlieue sud de Beyrouth, visant un haut commandant du Hezbollah libanais.

La mort d’Ismaïl Haniyeh risque de faire entrer le conflit « dans une nouvelle dimension », selon les brigades Ezzedine al Qassam, branche armée du Hamas. Le mouvement palestinien a promis de poursuivre sa lutte, tandis que plusieurs factions palestiniennes ont appelé à des grèves et des manifestations massives. L’entité sioniste cherche surtout à impliquer l’Iran, acteur majeur de la région, dans une confrontation directe. Et l’entité sioniste n’en est pas à sa première tentative. Elle a lancé une première provocation en bombardant le consulat iranien à Damas, il y a quelques mois. L’Iran a décrété trois jours de deuil national et pourrait chercher à riposter, soit directement, soit par l’intermédiaire de ses alliés dans la région.

Une escalade incontrôlée pourrait mener à un conflit régional de grande ampleur, impliquant non seulement l’entité sioniste, le Hamas et l’Iran, mais aussi le Hezbollah au Liban, en Syrie et en Irak, et potentiellement d’autres acteurs régionaux. L’entité sioniste cherche surtout à impliquer les États-Unis dans un confrontation contre l’Iran, dont elle seule pourrait tirer un bénéfice. Un objectif contre lequel avertissent de nombreux observateurs aux États-Unis lesquels mettent d’ailleurs en lumière l’action de l’AIPAC (Lobby prosioniste) dans ce sens grâce à son influence sur les cercles des décision à Washington.

Face à cette situation explosive, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à la retenue. La Russie a ainsi exhorté « toutes les parties à éviter une aggravation des tensions dans la région ». Les États-Unis, bien qu’affirmant leur soutien à l’entité sioniste, insistent sur l’importance d’un cessez-le-feu à Ghaza.

L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran marque un tournant dangereux. En choisissant d’attaquer sur le sol iranien, l’entité a franchi une ligne rouge qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour toute la région. La communauté internationale se trouve désormais face à un défi majeur : empêcher une escalade incontrôlée tout en œuvrant pour une résolution juste et durable du conflit.

Lyes Saïdi

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