Finances publiques: Faïd exige des modèles de prévision plus fiables

Dans un contexte économique mondial en constante évolution, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné mardi, lors d’une réunion de coordination au siège du ministère, consacrée au cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2025-2027, l’engagement de son département  à améliorer la précision et la fiabilité des prévisions économiques, afin de réunir les conditions à même de renforcer la résilience de l’économie nationale face aux défis globaux. Le premier argentier du pays a mis l’accent sur la nécessité d’adopter une « approche rigoureuse et cohérente » dans l’élaboration des politiques économiques. Cette exigence de rigueur n’est pas anodine : elle répond à un besoin crucial de disposer d’outils de pilotage économique plus précis et plus réactifs face aux défis globaux. L’importance accordée aux « analyses précises et aux données statistiques fiables » témoigne d’une volonté de fonder les décisions économiques sur des bases solides et objectives. Cette approche est particulièrement pertinente dans un contexte où les incertitudes économiques mondiales exigent une capacité d’anticipation et d’adaptation accrue. Les points débattus lors de la réunion ont porté sur les principaux indicateurs macroéconomiques, les prévisions de croissance, les perspectives budgétaires, ainsi que les défis auxquels l’économie nationale pourrait être confrontée durant cette période. A cette occasion, M. Faid a exhorté les responsables de la prévision à intégrer dans leurs modèles toutes les hypothèses d’évolution de la conjoncture tant domestique qu’internationale.

L’accent mis sur l’intégration de « toutes les hypothèses d’évolution de la conjoncture tant domestique qu’internationale » dans les modèles de prévision révèle une prise de conscience de l’interconnexion croissante des économies.

Faid a souligné l’importance d’investir dans la formation des équipes en charge de la prévision et des statistiques. Cette initiative vise à renforcer les compétences techniques au sein du ministère, garantissant ainsi une « production statistique de haute qualité ». C’est un investissement stratégique qui devrait porter ses fruits à long terme, en améliorant la qualité et la fiabilité des analyses économiques produites.

La coordination étroite préconisée entre les différentes entités du ministère des Finances et l’Office national des statistiques (ONS) est un autre pilier de cette stratégie. Cette collaboration renforcée devrait permettre de produire des analyses plus robustes et pertinentes, capables d’orienter efficacement les choix stratégiques du gouvernement.

L’instruction du ministre visant à élaborer un modèle capable de produire des prévisions à plus long terme est particulièrement novatrice. Cette approche prospective témoigne d’une volonté de mieux anticiper et préparer l’avenir économique du pays. Elle permettra non seulement de mieux appréhender les tendances économiques à long terme, mais aussi d’ajuster les politiques économiques en conséquence. Le ministre Faid a insisté sur la nécessité de concentrer les efforts sur « la stabilité économique du pays, la maîtrise des finances publiques, et la promotion d’une croissance inclusive et durable ». Cette vision à long terme, soutenue par des outils de prévision plus sophistiqués, devrait permettre à l’Algérie de mieux naviguer dans les eaux tumultueuses de l’économie mondiale.

Par ailleurs, le ministre a rappelé « l’importance de s’inspirer des meilleurs pratiques internationales en matière d’amplitude des horizons temporels des prévisions et du nombre élevé et de la multiplicité des données qui alimentent leurs modèles économétriques ». Le ministre des Finances a instruit également tous les acteurs concernés à travailler sur l’élaboration d’un modèle capable de produire des prévisions à plus long terme, afin de mieux anticiper et préparer l’avenir économique du pays.

Sabrina Aziouez