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Moyen-Orient: L’entité sioniste cherche à élargir sa guerre au Liban

L’entité sioniste affiche ses velléités de déstabilisation de la région du Moyen-Orient. Le premier ministre sioniste, mu par des calculs politiques, mais aussi par une idéologie messianique, cherche à faire perdure la guerre le plus longtemps possible et à l’élargir pour se maintenir au pouvoir et échapper ainsi à des accusations de corruption, mais aussi mette en œuvre la stratégie expansionniste de son parti d’extrême droite, le Likoud et de ses alliés de même obédience. Alors que la guerre génocidaire sioniste à Ghaza dure depuis près d’un an et que l’occupation et la colonisation s’accélèrent Cisjordanie, l’entité sioniste cherche à ouvrir un nouveau front de guerre avec le Liban. Cette stratégie d’expansion du conflit met en péril les efforts diplomatiques visant à instaurer un cessez-le-feu et soulève de graves inquiétudes quant à une possible conflagration régionale.

Hier, l’entité a annoncé son intention d’élargir les objectifs de sa guerre à Ghaza pour y inclure le front avec le Hezbollah au Liban. Cette déclaration intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des échanges de tirs réguliers entre l’armée d’occupation israélienne et le Hezbollah à la frontière libanaise. La situation s’est encore aggravée avec une frappe israélienne à Blida, dans le sud du Liban, qui a coûté la vie à trois personnes selon les autorités libanaises. Cette escalade des violences fait craindre une extension du conflit au Liban, pays déjà fragilisé par une grave crise économique et politique.

L’incident le plus récent impliquant le Hezbollah souligne la volatilité de la situation : des centaines de membres du groupe, dont des combattants et des personnels soignants, ont été blessés mardi lorsque leurs bippeurs ont explosé. Un responsable du Hezbollah a qualifié cet événement de « plus grande faille de sécurité » subie par le groupe depuis le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza en octobre dernier.

Cette escalade des tensions survient alors même que des efforts diplomatiques sont en cours pour tenter de mettre fin à l’agression contre Ghaza. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est attendu aujourd’hui mercredi en Égypte pour discuter d’une nouvelle proposition de compromis en vue d’un cessez-le-feu.

Cependant, l’élargissement du front par l’entité sioniste risque de compromettre ces initiatives. Le département d’État américain a estimé qu' »une solution diplomatique est la bonne façon, et la seule façon, de ramener le calme ». Pourtant, les actions israéliennes semblent aller à l’encontre de cette approche.

Le Qatar, qui joue un rôle de médiateur aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, a affirmé mardi que les efforts se poursuivaient pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu. Néanmoins, l’intransigeance l’occupant et son apparente volonté d’étendre le conflit compliquent considérablement ces démarches, alors que les discussions menées jusque-là n’ont abouti à aucun résultat.

Situation humanitaire catastrophique à Ghaza

Pendant ce temps, la situation humanitaire à Ghaza ne cesse de se détériorer. Le bilan humain de l’agression génocidaire contre l’enclave palestinienne s’élève désormais à 41 252 morts et 95 497 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.

Les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche. Mardi avant l’aube, des frappes aériennes ont ciblé la bande de Ghaza, faisant au moins sept morts dont trois dans une maison de la ville de Ghaza. Plus tard dans la journée, plusieurs bombardements aériens contre le camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de Ghaza, ont fait des dizaines de morts et de blessés.

Les ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne couvrent désormais plus de 85% de la bande de Ghaza, selon l’ONU. Ces déplacements forcés ont des conséquences dramatiques sur la population, séparant les familles et érodant les systèmes de protection sociale, en particulier pour les femmes et les enfants. L’acheminement de l’aide humanitaire est sévèrement entravé par ces ordres d’évacuation et les bombardements et opérations terrestres de l’occupant. Entre le 1er et le 15 septembre, seules 37 des 94 missions humanitaires prévues pour le nord de Ghaza ont pu être menées à bien. Les convois d’aide sont régulièrement la cible de tirs ou exposés à des conditions mettant en danger la vie des humanitaires. La situation sanitaire est particulièrement alarmante. Plus de 1 150 professionnels de santé sont tombés en martyrs à Ghaza depuis le début de la guerre, dont 146 médecins et 18 ambulanciers. Le système de santé de Ghaza s’est effondré sous le poids des bombardements incessants et de la destruction des infrastructures. La pollution de l’eau est devenue « une bombe silencieuse » selon Pedro Araujo Agudo, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’eau et à l’assainissement. Les habitants de Ghaza ne disposent en moyenne que de 4,7 litres d’eau par personne et par jour, bien en deçà du minimum de 15 litres recommandé par l’OMS en situation d’urgence. l’occupation sioniste empêche l’entrée d’environ 70% des matériaux nécessaires à la purification de l’eau à Ghaza, aggravant ainsi la crise de l’eau potable. Face à cette situation, la communauté internationale semble impuissante. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié d' »inimaginable » le niveau de souffrance dans la bande de Ghaza, dénonçant les « violations à grande échelle » commises par l’entité sioniste et appelant à nouveau à un cessez-le-feu « immédiat ».

La Chine, par la voix de son représentant permanent adjoint auprès des Nations Unies, Geng Shuang, a exhorté les États-Unis à prendre des mesures tangibles pour pousser l’entité sioniste à cesser sans délai ses « opérations militaires » à Ghaza. Le diplomate chinois a souligné que si les États-Unis n’avaient pas fait obstacle à maintes occasions, le Conseil de sécurité aurait pu adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu dès le début de l’agression, le 7 octobre 2023.

Le chef du Hamas Yahya Sinouar a assuré que son mouvement était « préparé » à « mener une longue guerre d’usure » contre l’armée d’occupation israélienne.

Lyes Saïdi

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