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Dialogue politique : Les partis saluent l’initiative du Président Tebboune

L’annonce par le président Abdelmadjid Tebboune de l’ouverture d’un dialogue national inclusif a été accueillie favorablement par plusieurs partis politiques. Cette initiative, présentée lors du discours de prestation de serment constitutionnel du président réélu, vise à consolider la démocratie et l’État de droit en Algérie.

Le Front des Forces Socialistes (FFS), par la voix de son premier secrétaire national Youcef Aouchiche, a salué l’engagement du Président Tebboune. Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, Aouchiche a mis en avant l’importance de construire un État national fondé sur les principes de justice et de démocratie. Le FFS considère que ce dialogue pourrait être une opportunité de renforcer les institutions démocratiques du pays.

Dans cette optique, Aouchiche a appelé à une révision de plusieurs textes législatifs cruciaux, notamment la loi sur les partis politiques, les codes communal et de wilaya, ainsi que la loi électorale. Ces réformes, selon le FFS, sont nécessaires pour favoriser une représentation démocratique plus équitable dans les assemblées élues. Le parti plaide également pour une réforme en profondeur de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), un point qui semble faire consensus parmi les différentes formations politiques. M. Aouchiche a affirmé que sa participation en tant que candidat du FFS, s’inscrivait dans le cadre « d’une démarche politique et stratégique qui transcende le décompte des voix électorales », précisant que « l’intérêt national est placé au-dessus de toute autre considération, à travers la contribution à la stabilité du pays, notamment à la lumière de la conjoncture géopolitique qui entoure le pays ». » Il a souligné que cette participation a permis au FFS de se positionner au cœur du jeu politique et d’en sortir renforcé pour poursuivre son combat. Le premier secrétaire national a mis en avant l’intégrité de la campagne électorale menée par le parti, qu’il juge conforme aux aspirations du peuple. Il a qualifié l’élection du 7 septembre d’« étape importante pour construire un parti solide et contribuer à l’édification de l’Algérie de demain ». Aouchiche a souligné que cette participation s’inscrivait dans une démarche politique et stratégique transcendant le simple décompte des voix. Il a affirmé que l’intérêt national avait été placé au-dessus de toute autre considération, notamment dans le contexte géopolitique actuel. Le premier secrétaire général du FFS a profité de l’occasion pour appeler à une grâce présidentielle en faveur des détenus d’opinion et à l’abrogation de l’article 87 du Code pénal, estimant que ces mesures contribueraient à renforcer la cohésion nationale. Il a également plaidé pour l’organisation d’élections générales anticipées dans la seconde moitié de 2025 pour les conseils élus lors du prochain mandat quinquennal. Le Mouvement El-Bina a également réagi positivement à l’annonce du président. Dans un communiqué, le parti a loué la « détermination » du Président Tebboune à organiser ce dialogue, la qualifiant d' »exceptionnelle » par rapport aux promesses des dirigeants précédents. El-Bina voit dans cette initiative une opportunité de construire un front national capable de relever les défis actuels et futurs du pays. Le parti exprime son espoir que ce dialogue national aboutisse à la construction d’institutions véritablement démocratiques et à la promotion des libertés. Pour El-Bina, ces avancées constituent le meilleure « soft power » pour faire face aux menaces internes et externes visant la souveraineté et les intérêts vitaux de l’Algérie. De son côté, le Mouvement Ennahda, tout en saluant l’initiative présidentielle, a mis l’accent sur la nécessité de réformes immédiates et profondes. Le parti appelle notamment à l’ouverture d’une enquête approfondie sur les circonstances du dernier processus électoral, soulignant l’urgence d’apporter des modifications fondamentales au niveau de l’ANIE.

Ennahda met également en garde contre les conséquences de la montée de l’abstention électorale et du désengagement de la vie politique, une tendance qui s’accentue à chaque scrutin. Le parti considère que ce phénomène menace non seulement la crédibilité de l’acte électoral, mais aussi la légitimité des institutions de l’État. Face à ce constat, Ennahda appelle à l’ouverture d’un débat large et inclusif sur les réformes politiques et structurelles nécessaires, impliquant toutes les compétences nationales ainsi que les acteurs politiques et sociaux. Le mouvement exprime son espoir que le Président Tebboune, fort de ses prérogatives constitutionnelles, entreprendra des réformes politiques profondes visant à restaurer une véritable démocratie, à renforcer l’économie nationale et à mettre en œuvre de manière plus tangible la dimension sociale de l’État.

Hocine Fadheli

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