Énergie de fusion: L’Algérie aspire à accueillir un projet expérimental
L’Algérie se positionne comme un acteur clé dans le développement de la technologie de fusion nucléaire, une source d’énergie à fort potentiel pour relever les défis énergétiques et environnementaux mondiaux.
Lors de réunion ministérielle inaugurale du Groupe mondial pour l’énergie de fusion (WFEG) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) tenuehier à Rome, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné le rôle de l’énergie de fusion dans la transition de même qu’il a réaffirmé l’engagement résolu de l’Algérie en faveur d’une transition énergétique durable. Il a dans ce sens affiché l’intérêt pour la perspective de voir l’Algérie accueillir un projet expérimental d’énergie de fusion. Dans son allocution, le ministre a souligné que « les récents progrès scientifiques ont fait des recherches sur la fusion nucléaire un sujet d’intérêt mondial accru », soulignant que « l’énergie de fusion contribue, de par ses multiples avantages, à fournir des solutions énergétiques fiables, sûres et à faible émission de carbone, surpassant ainsi les sources traditionnelles de combustibles fossiles ». L’Algérie voit en cette technologie avancée une opportunité majeure de diversifier ses sources d’énergie tout en réduisant considérablement son empreinte environnementale. « L’Algérie voit en l’énergie de fusion une source à faible émission de carbone offrant des potentialités énormes permettant d’apporter des solutions énergétiques modernes et durables pour l’humanité, et s’engage à diversifier ses sources d’énergie et à développer des sources nouvelles et propres, à l’instar des énergies renouvelables et de l’hydrogène dont elle compte étendre l’utilisation dans les années à venir », a en effet affirmé le ministre.
Mohamed Arkab a ainsi exprimé « l’intérêt de l’Algérie à accueillir un projet expérimental d’énergie de fusion, ainsi que sa volonté de devenir un acteur essentiel dans le développement de cette technologie avancée et la conclusion de partenariats pour renforcer les capacités nationales, notamment à travers le développement des ressources humaines algériennes dans ce domaine ».
ENR et hydrogène vert
Cet engagement s’inscrit dans la stratégie plus large de l’Algérie visant à diversifier son mix énergétique et à promouvoir des solutions énergétiques durables. Comme l’a souligné le ministre de l’Énergie, « l’Algérie s’engage dans la diversification de ses sources d’énergie et souhaite développer des énergies nouvelles et propres, telles que les énergies renouvelables et l’hydrogène, qu’elle prévoit d’étendre dans les années à venir ». Au-delà de ses ambitions nationales, l’Algérie entend également jouer un rôle moteur dans la coopération internationale autour de l’énergie de fusion. Le ministre a insisté sur « la nécessité de renforcer la coopération internationale et les partenariats pour relever les défis techniques imposés par la technologie de fusion nucléaire », soulignant que « l’Afrique, dont certaines régions ont un accès limité à l’énergie, représente un domaine prometteur pour l’application de ces solutions énergétiques innovantes ». Dans cette optique, l’Algérie « soutient les efforts de l’AIEA pour faciliter la coopération technique et des échanges scientifiques internationaux » afin de permettre le déploiement de l’énergie de fusion au bénéfice de tous. « L’Algérie croit qu’avec un engagement collectif et une solide coopération, il sera possible de répondre aux besoins énergétiques mondiaux tout en protégeant l’environnement et en assurant un avenir énergétique durable pour les générations futures », a affirmé le ministre.
Cette position algérienne s’inscrit dans un contexte mondial où la recherche sur la fusion nucléaire suscite un intérêt grandissant.
Dans ce cadre, la réunion ministérielle inaugurale du WFEG a permis de « poser les bases d’une vision commune visant à soutenir le développement de l’énergie de fusion nucléaire au niveau mondial ». Au-delà de ses propres ambitions, l’Algérie souhaite ainsi contribuer activement à relever les défis énergétiques et environnementaux mondiaux par le biais d’une coopération renforcée autour de l’énergie de fusion nucléaire. Cette technologie représente, selon le ministre, une « solution durable et innovante » pour assurer un avenir énergétique durable à l’échelle planétaire.
Sabrina Aziouez